makenzy lombet

Carton plein pour LA NUIT SE TRAINE aux 14e Magritte du Cinéma !

Carton plein pour LA NUIT SE TRAINE aux 14e Magritte du Cinéma ! 2560 1707 Jean-Philippe Thiriart

Samedi dernier se tenait, pour la première fois à Flagey, la Cérémonie des Magritte du Cinéma, présidée par Déborah François et présentée par Charline Vanhoenacker.

Le moins que l’on puisse écrire est que La Nuit se Traine, réalisée par le jeune cinéaste bruxellois Michiel Blanchart a fait fort, très fort !

L’équipe de ce thriller hyper efficace a en effet raflé chacun des Magritte pour lesquels le film était nominé ce soir-là.
Soit quatre trophées remis directement à Michiel Blanchart : Meilleur film, Meilleur premier film, Meilleur réalisation et Meilleur scénario.
Mais aussi six autres : Meilleure image (Sylvestre Vannoorenberghe), Meilleur son (David Vranken, David Gillain, Joey Van Impe, Thibaud Rie, Fabrice Grizard, Antoine Wattier et Vincent Gregorio), Meilleur montage (Matthieu Jamet-Louis), Meilleurs décors (Catherine Cosme), Meilleurs costumes (Isabel Van Renterghem) et… Meilleur acteur dans un second rôle pour Jonas Bloquet !

Autre jeune cinéaste récompensée à différentes reprises samedi, trois fois pour être précis : Paloma Sermon-Daï.
Si la réalisatrice andennaise ne s’est pas vu décerner de Magritte à titre personnel, ses qualités de directrice d’acteurs n’en ont pas moins fait mouche puisque chacune et chacun de ses comédiens nominés ont remporté un Magritte : celui du Meilleur espoir féminin pour Purdey Lombet, du Meilleur espoir masculin pour Makenzy Lombet, son frère à la ville comme à l’écran, et de la Meilleure actrice dans un second rôle pour celle qui joue, avec brio, leur mère dans Il pleut dans la maison : Louise Manteau.

Les talentueux Purdey et Makenzy Lombet, Magritte des Meilleurs espoirs féminin et masculin pour leur interprétation dans Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï

Le Magritte du Meilleur documentaire a été décerné à Les miennes de Samira El Mouzghibati tandis que les Magritte du Meilleur court métrage de fiction, documentaire, et d’animation, sont allés respectivement à Eldorado de Mathieu Volpe, Les Vivant·es d’Inès Rabadán, et En mille pétales de Louise Bongartz.

Les Films du Fleuve, la maison de production des Frères Dardenne et de Delphine Tomson a, quant à elle, été doublement récompensée, le Magritte du Meilleur film flamand et celui du Meilleur film étranger en coproduction allant à Julie zwijgt (Julie se tait) de Leonardo van Dijl pour le premier, et à La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius pour le second, deux films coproduits par la société liégeoise.

Niveau records, outre la quantité jamais vue de statuettes remportées par un seul et même film avec les dix Prix de La Nuit se Traine, cette année a été marquée par deux autres : ceux du plus grand nombre de Magritte d’interprétation obtenus, dont deux d’affilée pour un premier rôle ! Ces performances, ce sont Lubna Azabal et Arieh Worthalter qui les signent en se voyant décerner un cinquième Magritte, la comédienne étant récompensée pour sa prestation dans Amal de Jawad Rhalib, le comédien étant, lui, salué pour son travail sur Chiennes de vies, de Xavier Seron.

Xavier Seron, réalisateur de Chiennes de vies, et Arieh Worthalter, un des ses acteurs principaux, qui obtient cette année son cinquième Magritte, un record !

Pour la première fois, le Magritte de la Meilleure musique originale n’est pas venu récompenser un mais… deux films, la partition du film de Agnieszka Hollande Green Border, signée par Frédéric Vercheval, et celle du film de Claude Barras Sauvages, du duo Charles de Ville – Nelly Tungang, obtenant le même nombre de votes à l’issue du second tour !

Enfin, ce n’était pas une surprise : le Magritte d’honneur a été remis à un Gilles Lellouche qui y a vu « l’encouragement le plus beau (…) reçu de [sa] carrière ».

Vive le cinéma, le belge notamment, vous l’aurez compris !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photos : En Cinémascope – Vincent Melebeck