BIRDS OF PREY : Vous reprendrez bien un peu de Suicide Squad !

BIRDS OF PREY : Vous reprendrez bien un peu de Suicide Squad !

BIRDS OF PREY : Vous reprendrez bien un peu de Suicide Squad ! 1180 1600 Jean-Philippe Thiriart

Réalisé par Cathy Yan
Avec Margot Robbie, Ewan McGregor, Rosie Perez, Jurnee Smollett-Bell

Action, aventure DC
1h49
Interdit aux moins de 12 ans

★★

Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn) (Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire d’Harley Quinn)) met en scène le personnage d’Harley Quinn, l’ex-petite amie du Joker. Un « blockbuster divertissement » dans l’univers établi par Suicide Squad et qui s’écarte de l’approche intimiste du Joker de Todd Phillips.

L’histoire ? Celle de quatre femmes : Harley Quinn, fraichement séparée du Joker ; The Huntress, meurtrière dont les motivations sont mystérieuses ; Black Canary, chanteuse au night-club appartenant au Black Mask ; et Renee Montoya, flic en manque de reconnaissance. Elles vont s’associer pour endiguer les manigances de Roman Simonis alias The Black Mask.

Le film s’inscrit dans un genre action décomplexée, voire fun. Et ce même si quelques scènes peuvent choquer un public sensible, raison pour laquelle le film est classé « R » (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) par la Motion Picture Association of America. Il s’agit du premier film de l’univers cinématographique DC à avoir cette classification. Birds of Prey se rapproche de la marque de fabrique de Marvel : une conjugaison de violence et d’humour. Bien loin de ce que proposait Watchmen ou encore les Batman de Christopher Nolan. Le but est de respecter l’esprit originel de Suicide Squad. Dans l’ensemble, la sauce prend plutôt bien, mieux encore que chez son prédécesseur. Soulignons néanmoins que certaines scènes frisent le ridicule et l’irréalisme.

Margot Robbie (Once Upon a Time… in Hollywood) incarne une Harley Quinn détruite par sa séparation avec le Joker. Celle-ci cherche à s’émanciper de leur passé commun. Contrairement au jeu dans les autres adaptations, Margot Robbie opte pour une interprétation plus sage et moins hystérique. Quant aux autres acteurs, Ils s’inscrivent dans les standards de ce type de production, sans éviter quelques lourdeurs. À l’exception d’Ewan McGregor (Trainspotting), qui incarne un Black Mask tout à fait convaincant.

Le scénario, certes plaisant et dynamique, traduit quelques confusions que la narratrice, Harley Quinn, ne parvient pas à combler dans son récit.
Côté mise en scène, peu de surprises : efficace et sans bavure, et répondant aux attentes. La réalisatrice accentue la puissance des scènes d’action en recourant à des ralentis bien maitrisés. Niveau colorimétrie et jeux de lumière, le film s’inscrit dans un champ chromatique relativement électrique focalisé sur le rose et le vert pour représenter Harley Quinn.
La bande-son pop/RnB/trap rend les scènes encore plus énergiques. L’univers sonore, accrocheur et vivant, mérite sans conteste une vision en Atmos.

En conclusion, le film se révèle être un bon divertissement hollywoodien. Nous regrettons cependant un scénario sans grande subtilité et manichéen, qui s’inscrit, il faut bien l’admettre dans l’air du temps.

Maxence Debroux, avec la participation de Jean-Philippe Thiriart

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★   Impératif