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OLDBOY a 20 ans : Expo et Rétro Park Chan-wook au Cinéma Galeries au menu de la première Minute Cinéma de En Cinémascope !

OLDBOY a 20 ans : Expo et Rétro Park Chan-wook au Cinéma Galeries au menu de la première Minute Cinéma de En Cinémascope ! 1240 1754 Jean-Philippe Thiriart

Aujourd’hui, nous vous présentons le tout premier numéro de « La Minute Cinéma de En Cinémascope », issu de la toute première – elle aussi – édition de l’ISFSC MAG !

L’ISFSC MAG est une nouvelle initiative du Conseil des Étudiants (CDE) de l’Institut Supérieur de Formation Sociale et de Communication (ISFSC) impliquant professeur(e)s et étudiant(e)s.
Il s’agit d’« un moyen pour des étudiant(e)s motivé(e)s de découvrir le monde de l’information audiovisuelle et de l’école d’une nouvelle manière ! »
Au menu, chaque mois :
– des astuces pour les étudiants,
– la découverte d’un portrait d’une personne avec un parcours unique,
– une minute cinéma,
– la couverture des événements à l’ISFSC, et
– le « backstage » d’un cours intéressant dans une des trois sections de l’Institut.

Au programme de cette première Minute Cinéma de En Cinémascope, donc – une Minute qui dure en réalité cette fois 2’22 » – :
la présentation de l’expo célébrant les 20 ans de OLDBOY, le film culte de Park Chan-wook, du métrage en lui-même, et du réalisateur coréen et de son œuvre, plus largement.

Merci au Cinéma Galeries et au Centre Culturel Coréen de Bruxelles !

Crédits vidéos
Captation et montage : Sammy Dhont
Production : Sofía Marroquin et Elisa Tuzkan

Crédits photos
Photos de Park Chan-wook : 35e BIFFF – Francesco Serafini
Photos de l’exposition : Nilesh Kumar et le Cinéma Galeries

La première édition de l’ISFSC MAG

Jean-Philippe Thiriart

Le BIFFF a vécu : retour sur le palmarès et critiques de films

Le 41e BIFFF a vécu : retour sur le palmarès et critiques de films

Le 41e BIFFF a vécu : retour sur le palmarès et critiques de films 1800 1200 Jean-Philippe Thiriart

C’est hier qu’a pris fin à Brussels Expo la 41e édition du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF). Une cuvée 2023 qui s’est clôturée avec la projection du film britannique Unwelcome, réalisé par Jon Wright, précédée de l’annonce du palmarès.
Après trois éditions particulièrement difficiles, le BIFFF a repris sa vitesse de croisière. Malgré six mois de préparation en moins et une programmation réduite d’un tiers, plus de 40 000 spectateurs se sont pressés dans les deux salles du Festival, sans compter celles et ceux qui sont passé(e)s par le village du BIFFF au cours des 13 jours qui viennent de s’écouler !

Le palmarès

Au sein de la Compétition internationale, le Corbeau d’Or, Grand Prix du Festival, a récompensé Talk to Me, des jumeaux australiens Danny et Michael Philippou. (voir critique ci-dessous)

Crédit photo : Vincent Melebeck

Les Corbeaux d’Argent sont allés au film d’ouverture, Suzume, du Japonais Makoto Shinkai et à Infinity Pool, du Canadien Brandon Cronenberg (voir critique ci-dessous).
Une Mention spéciale a été accordée à Sisu, du Finlandais Jalmari Helander.

C’est Halfway Home, du Hongrois Isti Madarasz, qui est sorti gagnant de la Compétition européenne, remportant le Méliès d’Argent.
The Grandson, du Hongrois Kristóf Deák, a été élu Meilleur thriller, quittant Bruxelles avec le Black Raven Award.
Le White Raven Award est allé à The Coffee Table, de l’Espagnol Caye Casas, avec une Mention spéciale à Lily Sullivan, l’actrice principale de Monolith, réalisé par l’Australien Matt Vesely (voir critique ci-dessous).

La Emerging Raven Competition, mettant en lice des premiers et deuxièmes longs métrages, a vu l’emporter l’américain Soft & Quiet, de Beth de Araújo, avec une Mention Spéciale décernée au canado-belge Farador, de Edouard Albernhe Tremblay.
Le Prix de la Critique a, lui aussi, été décerné à Soft & Quiet.
Le toujours très touchant Prix du Public est venu récompenser le film Sisu, dès lors doublement primé cette année.

Envie de connaître le palmarès de la compétition courts métrages belges ? Direction le site du Festival !

Les résultats de notre concours

Avant toute chose, un tout grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à notre concours En Cinémascope au 41e BIFFF, organisé avec le soutien précieux du Centre Culturel Coréen de Bruxelles !
Et félicitations aux gagnants de celui-ci : Lau Lari, Patrick Laseur, Vincent Mercenier, Thomas Opsomer et Marc Vanholsbeeck ! Ils ont chacun remporté deux tickets pour la projection, en avant-première mondiale, du film coréen Drive.

Rendez-vous du 9 au 21 avril 2024 pour le 42e BIFFF et avant, bien sûr, sur notre site encinemascope.be !

Enfin, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram et YouTube !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photo : Vincent Melebeck

Les critiques de différents films primés

Talk to Me, Corbeau d’Or   ★★★
Danny et Michael Philippou (Australie)

Monolith, Blaze, Talk to Me : l’Australie était décidément bien représentée cette année au BIFFF. Ici, on est dans l’horreur pure et dure, avec des fantômes ensanglantés, de brèves visions infernales et des scènes de meurtres et d’automutilations assez impressionnantes.
Un groupe d’amis décide, pour pimenter ses soirées, de s’adonner à un petit rituel aux règles simples : il s’agit de tenir une main embaumée recouverte de céramique et de prononcer la phrase « Talk to me » pour voir apparaître un esprit devant soi, puis d’inviter celui-ci à prendre possession de son propre corps, en ne dépassant pas les 90 secondes avant d’éteindre une bougie préalablement allumée afin de renvoyer le mort d’où il vient. Évidemment, quand on joue avec le feu, on finit par se brûler…
Premier long métrage des frères jumeaux Philippou, ce Talk to Me est fort prometteur. La boîte A24 a d’ailleurs signé pour la distribution ciné aux États-Unis, c’est pour dire. Simple et efficace, se basant sur un concept aux belles potentialités, il a de quoi faire frissonner. On aurait juste bien voulu en voir plus de cet au-delà dans lequel les démons torturent l’âme d’un des personnages…

Infinity Pool, Corbeau d’Argent   ★★★
Brandon Cronenberg (Canada/Hongrie/Croatie)

Brandon n’est pas seulement le fils de David Cronenberg, c’est aussi un cinéaste talentueux. Il le prouve une nouvelle fois avec cet Infinity Pool qui a quelque chose d’obsédant.
Ce thriller horrifique, dans lequel un riche couple, James et Em, en vacances dans une station balnéaire de rêve, rencontre un autre couple, Gabi et Alban, qui va les emmener hors du périmètre sécurisé pour les touristes, et sera confronté aux lois dictatoriales du lieu suite à un accident, repose sur un concept de science-fiction : les autorités locales acceptent, contre paiement, de créer un double d’une personne condamnée à mort, afin que ce soit ce clone qui soit exécuté à la place de la personne d’origine. Ce double recevant toute la mémoire de l’autre, et le processus passant par une phase où ce dernier est inconscient, un doute surgit dès le réveil : est-on bien sûr que ce soit vraiment le double qui est exécuté ? Situation qui donne déjà le vertige, et le reste du film creusera toujours plus loin cette confusion mentale, avec la consommation de drogues hallucinatoires, des images psychédéliques, des délires sensuels et une plongée malsaine dans le crime. Avec, à l’arrivée, le risque de se perdre soi-même.
Doté d’une distribution trois étoiles (Alexander Skarsgård en James, la sublime Mia Goth en Gabi, Cleopatra Coleman en Em…), avançant de bonnes idées originales, offrant des plans passant du beau au malsain, non sans provocation (l’éjaculation, par exemple), satire d’une certaine classe sociale dite supérieure, Infinity Pool est lui-même un film assez riche, qu’on a déjà hâte de revoir.

Monolith, Mention spéciale de la White Raven Competition pour l’actrice Lily Sullivan   ★★
Matt Vesely (Australie)

Cette production australienne joue la carte du minimalisme : un seul personnage à l’écran, une jeune journaliste qui s’occupe de son émission en podcast sur des affaires mystérieuses, dans un seul lieu, la grande villa parentale où elle télétravaille, et un parti pris anti-spectaculaire, car tout repose sur l’oralité – les interviews qu’elle réalise à distance, qui font avancer l’histoire. Un film anti-cinématographique, pour ainsi dire. Fans d’action, passez votre chemin ! Cependant, il faut reconnaître qu’à partir de quelques éléments qui n’ont l’air de rien au départ (d’étranges briques noires en possession de plusieurs personnes à travers le monde), la scénariste Lucy Campbell et le réalisateur Matt Vesely parviennent à créer quelque chose d’intriguant et à maintenir le mystère sur la durée. Ce qui est une petite gageure en soi. Et, pour renforcer l’aspect dramatique, cette affaire va prendre une tournure très personnelle pour l’héroïne. Dans le rôle principal, on retrouve la jolie actrice montante Lilly Sullivan, qui joue également dans Evil Dead Rise, aussi présent dans la sélection du BIFFF 2023 (voire critique ci-dessous). Convaincante, elle porte tout le film sur ces épaules. Monolith n’est pas mémorable, mais a le mérite de tenter une certaine originalité, dans une forme certes quelque peu austère, en résonnance avec les préoccupations contemporaines et dont le fonds peut titiller les amateurs d’histoires mystérieuses.

Sandy Foulon

Les autres critiques

Vous retrouverez, ci-dessous, par ordre alphabétique, nos critiques d’autres films découverts au BIFFF cette année.

Anthropophagus II   ★
Dario Germani (Italie)

Des étudiantes se laissent convaincre par leur professeure de se faire enfermer dans un bunker antiatomique afin de vivre une expérience utile à leur thèse universitaire. Dans ces sombres couloirs totalisant une longueur de 17 km, elles vont être traquées par un tueur cannibale.
Cette pseudo-suite d’Anthropophagus de Joe D’Amato ne prend même pas la peine de tisser des liens avec son aîné, le titre ayant sûrement été choisi uniquement dans le but de capitaliser sur l’aura « culte » du film où le personnage de George Eastman mange ses propres viscères. À noter qu’à l’époque, Horrible (Rosso sangue) de la même équipe avait déjà parfois été présenté comme un Anthropophagus 2. Désespérément basique, le film de Dario Germani n’a rien à apporter. Il fait penser à de nombreux autres films du genre, comme Sawney: Flesh of Man (présenté au BIFFF il y a 10 ans). L’intrigue est simpliste au possible et le jeu des actrices est faiblard, on ne croit pas en leur personnage. Mais comme les victimes se font zigouiller à un rythme métronomique et que la durée du film est courte, on n’a pas le temps de s’ennuyer. En outre, les éclairages, dans des teintes glauques, donnent un petit cachet visuel à l’ensemble. Enfin, le vrai gros atout, c’est le gore franc et généreux qui le parsème. On réservera donc cette petite production purement « bis » aux inconditionnels du cinéma gore.

The Elderly (Viejos)   ★★★
Raúl Cerezo et Fernando González Gómez (Espagne)

Le duo de réalisateurs venu présenter au BIFFF l’année passée le bien fun The Passenger (La Pasajera) est de retour avec, cette fois-ci, un film d’horreur plus sérieux et inquiétant.
L’intro montre une vieille femme qui se suicide en se jetant du balcon, pendant que son mari dort dans le lit conjugal. Ensuite, on fait la connaissance de sa famille, son fils, sa petite-fille adolescente et la belle-mère. Il est décidé que le désormais veuf viendra habiter avec eux, au moins le temps qu’il se remette de ce drame. Mais le comportement du grand-père devient de plus en plus étrange (il dit entendre des voix) pour finir par se faire carrément menaçant (« Je vous tuerai tous demain soir »). Ambiance ! Pendant ce temps-là, une insupportable canicule sévit et les autres personnes âgées semblent aussi bizarres…
The Elderly bénéficie d’un jeu d’acteur d’excellent niveau, notamment celui de Zorion Eguilor (La Plateforme), qui a d’ailleurs été récompensé pour cette prestation au festival Fantasia. Les réalisateurs prennent le temps de bien faire monter la sauce avant le déferlement de violence attendu. Les personnages ont ainsi le temps de vraiment exister. Le tabou de la nudité et de la vie sexuelle de seniors y est abordé frontalement, ce qui peut déstabiliser. Ce bon film d’horreur pèche juste par son explication finale, qui laisse dubitatif.

Evil Dead Rise   ★★★
Lee Cronin (Nouvelle-Zélande/États-Unis/Irlande)

Lee Cronin, le réalisateur de The Hole in the Ground, qui avait été projeté au BIFFF en 2019, s’attaque à la franchise Evil Dead. Il s’agit d’une histoire indépendante de la trilogie initiale et même du remake de 2013 ; autrement dit, on peut le regarder sans forcément avoir vu les autres. Comme pour le film de Fede Alvarez, exit Ash et les autres têtes connues de la saga. Sam Raimi et Bruce Campbell n’interviennent qu’au niveau de la production (ils sont producteurs exécutifs). Passée l’intro, le cadre de l’action est cette fois-ci urbain (un appartement dans une grande ville américaine), ce qui fait l’originalité et contribue à créer l’identité propre de cet opus. Au centre de l’intrigue, c’est une famille (une mère et ses trois enfants, rejoints par leur tante rock’n’roll) qui se retrouve cette fois-ci confrontée aux forces démoniaques involontairement libérées par l’un d’entre eux. Sans surprise, cet Evil Dead Rise ne possède pas du tout le charme des anciens films et reprend plutôt l’esthétique des films de possessions contemporains. Mais il tient largement ses promesses en termes de gore (mention spéciale à la créature composite à la The Thing et la façon dont elle est neutralisée). Cronin s’en tire bien en montrant qu’il sait réaliser un bon film d’horreur moderne. Reste donc le problème pour les fans de la première heure de ne pas retrouver ce qui faisait la « saveur » toute particulière des premiers Evil Dead.

Evil Eye (Mal de Ojo)   ★★★
Isaac Ezban (Mexique)

Grand habitué du BIFFF (tous ses longs métrages y ont été projetés), le réalisateur Isaac Ezban est de retour avec Evil Eye, film d’horreur ayant pour thème la sorcellerie dans le Mexique rural.
Ne sachant plus à quel saint se vouer pour essayer de sauver leur jeune fille Luna, dont l’état de santé laisse les médecins perplexes, Rebecca et Guillermo emmènent la petite, ainsi que sa grande sœur Nala, chez la grand-mère maternelle, avec qui le contact avait été rompu, dans l’espoir de trouver une solution beaucoup moins conventionnelle. Les parents annoncent alors qu’ils doivent s’absenter quelques jours et laissent leurs deux filles chez la vieille dame. Ça, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle…
Actualisation des contes traditionnels de sorcières, ce film décline bien la palette de la peur, allant de la sourde angoisse à la pure terreur. Les maquillages et effets spéciaux font plaisir à voir et les décors de la vieille demeure ajoutent leur grain de sel à l’ambiance creepy. Après le doublé The Elderly et Evil Eye, vous ne verrez plus jamais vos grands-parents de la même manière !

L’Exorciste du Vatican (The Pope’s Exorcist)   ★★
Julius Avery (États-Unis)

Basant son argument commercial sur le fait qu’il s’inspire de fait réels (comme Conjuring : Les Dossiers Warren et bien d’autres avant lui), L’Exorciste du Vatican raconte la lutte entre le père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican, et un puissant démon ayant pris possession du corps d’un petit garçon dont la famille vient d’emménager dans un ancien édifice sacré espagnol dans le but de le restaurer.
L’attraction principale du film est l’acteur-star Russell Crowe dans le rôle du père Gabriele. Avec son physique qui évoque plus un vieux métalleux qu’un prêtre et ses quelques petites faiblesses (il trimballe toujours sur lui une flasque de whisky et est tourmenté par un épisode traumatique de sa jeunesse), il s’attire davantage la sympathie du public que la petite clique de prélats qui tentent de l’évincer de sa fonction. D’autres noms au générique attirent l’attention : Franco Nero (Django) dans le rôle du souverain pontife, Alex Essaoe (Doctor Sleep) ou encore Daniel Zovatto (Don’t Breathe). On peut compter sur Hollywood pour rendre plus divertissante une réalité qui doit être autrement plus austère, à grand renfort d’effets spéciaux et de petites touches d’humour. Le film est joliment éclairé, relativement bien rythmé et propose quelques pistes intéressantes (cf. ce qui est dit de l’Inquisition espagnole), mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas dans la subtilité, ce qui l’empêche de faire peur. Et ça, c’est fort dommage pour un film de possession démoniaque !

In My Mother’s Skin   
Kenneth Dagatan (Philippines/Singapour/Taïwan)

Ce film asiatique, se déroulant aux Philippines sous l’occupation japonaise vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, met en scène une famille vivant dans une grande demeure sise au milieu de la jungle. Le père aurait volé de l’or des envahisseurs et ces derniers mettent la pression pour récupérer le trésor. Laissant sa femme, sa fille, son garçon et sa domestique, l’homme va tenter de trouver de l’aide du côté des Américains. Voyant la santé de sa maman péricliter, la fille, Tala, veut prendre les choses en main. Quand elle croise le chemin d’une fée prétendant pouvoir exaucer ses vœux, elle va tenter le tout pour le tout.
In My Mother’s Skin possède les ingrédients pour faire un bon film dans la veine de ce que fait Guillermo Del Toro (notamment dans Le Labyrinthe de Pan), mais Dagatan n’a malheureusement pas le savoir-faire du réalisateur mexicain. Le rythme est trop lent et ça tourne en rond au bout d’un moment. Un conte horrifique au potentiel pas suffisamment bien exploité.

Irati   ★★★★
Paul Urkijo Alijo (Espagne/France)

Adapté de la BD Le Cycle d’Irati de Juan Luis Landa (dont seul le premier tome est sorti, malheureusement, le projet ayant été abandonné en cours de route par l’éditeur), agrémenté de divers ajouts personnels, ce film de fantasy prend place dans le Pays basque du 8e siècle, où les deux grandes religions monothéistes, le christianisme et le mahométisme, mettent en péril les anciennes croyances païennes. Après la bataille de Roncevaux, pour laquelle le père du héros avait signé un pacte avec Mari, la déesse de la Nature, qui stipulait qu’il donnait sa vie contre la victoire des siens, Eneko Jr. est envoyé loin de chez lui pour être élevé dans la foi de Rome. Adulte, il revient dans son pays pour découvrir que certains revendiquent sa place de seigneur local. Il va également découvrir le monde de la déesse-mère et se liera avec Irati, jeune sauvageonne qui représente les croyances ancestrales menacées de disparition.
On sent l’amour du réalisateur basque pour sa région et son folklore et son désir de le partager avec ses spectateurs. Il allie avec bonheur l’intime et le grand spectacle, son film étant à la fois très touchant et impressionnant. Visuellement travaillé, il offre de superbes plans de la Nature : forêt, rivière, montagnes… Et puis, fantasy oblige, certaines créatures de la mythologie locale prennent vie devant la caméra. Une réussite d’autant plus méritoire quand on sait que le budget dont il disposait était modeste par rapport à ce qui se fait dans le genre, notamment à Hollywood. Un vrai coup de cœur de votre serviteur.

Kids vs. Aliens   ★★
Jason Eisener (États-Unis)

Tout comme Hobo with a Shotgun (2011) du même réalisateur était l’adaptation en long métrage du court du même nom, Kids vs. Aliens est la version longue de Slumber Party Alien Abduction, présent dans l’anthologie horrifique V/H/S/2. Hommage aux productions fantastiques pour la jeunesse des années 80, et donc forcément comparé à la série Stranger Things, devenue la référence sur ce terrain, cette nouvelle réalisation du Canadien Jason Eisener titille allègrement notre fibre nostalgique tout en proposant quelques fulgurances gores. Dans ce mélange de science-fiction et d’horreur, une petite bande d’enfants, accompagnée de Samantha, la grande sœur de l’un d’eux, est confrontée à deux groupes d’antagonistes : d’une part, l’ado Billy et sa clique, un salaud de première qui essaie de sortir avec Sam pour profiter d’elle et, d’autre part, de vilains extraterrestres ne pensant qu’à zigouiller de l’humain. Eisener fait très bien passer son amour pour le cinéma en mode DIY et son affection pour les geeks en herbe qui vivent dans leur monde et sont pleins de créativité. Esthétiquement, le film se distingue par ses couleurs très saturées, un certain kitsch pleinement assumé, avec des costumes, des maquillages et des effets spéciaux bricolés grâce à des moyens très limités mais avec passion. La durée est fort courte (1h15) et la fin est un peu frustrante : on aimerait en savoir plus (à voir si le réalisateur a déjà l’idée d’une suite possible…). Un petit divertissement sympathique.

The Loneliest Boy in the World   ★★
Martin Owen (Royaume-Uni)

Un ado asocial, involontairement responsable de la mort accidentelle de sa mère, se retrouvant sans famille et sans ami, est libéré pour quelque temps de l’institut spécialisé dans lequel il était placé. Il doit s’accommoder des visites impromptues que lui rendent les deux psys qui le suivent, un homme bien décidé à prouver que ce jeune est barje et qu’il se passe des choses étranges chez lui et une femme plus compréhensive. Ils lui font clairement comprendre que s’il ne se fait pas rapidement un ami, histoire de prouver qu’il sait se sociabiliser un minimum, il sera réinterné vite fait. Ni d’une, ni deux, le jeune homme va déterrer un gars populaire de son âge qui vient d’être inhumé afin de s’en faire un ami. Puis, tant qu’à faire, il décide aussi de s’entourer d’une nouvelle famille par les mêmes moyens, un récent crash d’avion lui fournissant tout ce qu’il lui faut en cadavres frais. Le pire, c’est que ça va fonctionner au-delà de tous ses espoirs !
Bénéficiant d’une belle photo, de beaux éclairages et d’une interprétation adéquate, ce film fait mouche avec son ton oscillant entre humour et tendresse. Hommage aux années 80, comme il s’en fait régulièrement depuis quelques années, pourvu de nombreux clins d’œil (utilisation de la musique de Ghostbusters, oreille coupée retrouvée à la façon de Blue Velvet, feuilleton Alf regardé à la télé par le personnage principal…) et d’une esthétique camp, The Loneliest Boy in the Wood ne surprend pas, mais fait passer un agréable moment.

The Nature Man   ★
Young-seok Noh (Corée du Sud)

The Nature Man se pose dans la catégorie « on s’est fait avoir » ! Un youtubeur spécialisé dans les histoires paranormales, accompagné de son acolyte, se rend en pleine forêt pour rencontrer un homme qui vit là-bas et qui prétend être harcelé, voire parfois possédé, par des fantômes hantant les lieux. Ce qu’ils découvriront sur place ne correspondra pas forcément à leurs attentes… Vu le pitch et la bande-annonce, on pouvait s’attendre à un survival fantastique, mais il n’en est rien. Il s’agit plutôt d’une espèce de comédie pleine de faux-semblants, par laquelle seuls les jeunes créateurs de contenus sur les réseaux sociaux pourraient éventuellement se sentir vaguement concernés. Un film-arnaque dont le message semble être, au final, que derrière les arnaques, il y a tout de même des leçons à tirer. En tout cas, on peut s’interroger sur la pertinence de le faire figurer dans la sélection du BIFFF. Bref, vous pouvez circuler sans regret, il n’y a (pratiquement) rien à voir.

Nightmare (Marerittet)   ★★
Kjersti Helen Rasmussen (Norvège)

Un jeune couple emménage dans le spacieux mais vétuste appartement qu’il vient d’acquérir. Le jeune homme étant constamment accaparé par son travail, c’est la fille, Mona, qui reste à domicile pour entreprendre les travaux de rafraîchissement de leur intérieur. Entre le comportement bizarre de leurs voisins et les cris incessants du bébé de ceux-ci, un gros problème va surgir : les nuits de Mona vont être fortement perturbées par des cauchemars lucides récurrents au cours desquels un démon du sommeil (un Mare) revêtant l’apparence de son compagnon va devenir de plus en plus menaçant à son encontre et va tenter de prendre possession du fœtus qu’elle porte en elle.
Baignant presque constamment dans la pénombre, Nightmare cultive la confusion entre rêve et réalité. À la croisée des concepts des Griffes de la nuit et de Rosemary’s Baby, il ne possède pas l’impact de ces deux références. Le thème des cauchemars et des divers troubles du sommeil (paralysie du sommeil, somnambulisme…), est passionnant et, de ce fait, le pitch de ce film ne manquera pas d’interpeler les fantasticophiles, mais cette production norvégienne n’est donc pas LE film définitif sur le sujet. Il met un peu trop de temps avant d’en arriver à la partie la plus intéressante, est trop cafardeux visuellement (même si c’est volontaire) et les scènes oniriques ne vont pas assez loin et manquent de variété. Un bon point cependant pour la prestation de l’actrice principale, Eili Harboe, qui s’était notamment déjà illustrée dans Thelma.

Project Wolf Hunting   ★★★
Hongsun Kim (Corée du Sud)

Sur un cargo en pleine mer, une troupe de policiers est confrontée à une mutinerie des dangereux criminels qu’ils escortaient. Mais bientôt, un danger encore plus terrible surgit des entrailles du bateau…
Project Wolf Hunting est l’une des sensations gores de ces derniers mois avec The Sadness et Terrifier 2. Petite salve de films qui donne une lueur d’espoir aux fans de splatters quant à l’avenir de leur genre de prédilection dans les salles de cinéma (les trois films ayant bénéficié d’une sortie salles dans plusieurs pays, dont la France, ce qui est devenu en soi exceptionnel) dans un contexte de cinéma horrifique un peu trop souvent aseptisé.
Si le scénario est basique, c’est pour mieux jouer la carte de l’efficacité et de la surenchère dans la violence qui fait mal et dans la quantité de sang versée. On ne va pas se mentir, on est là pour ça, et le film remplit parfaitement son contrat. Malgré sa durée de deux bonnes heures, on ne s’embête pas et l’effet cathartique est assuré.

Satanic Hispanics   ★★
Alejandro Brugués, Mike Mendez, Demián Rugna, Gigi Saul Guerrero et Eduardo Sánchez (États-Unis/Mexique/Argentine)

Satanic Hispanics est une anthologie horrifique réunissant une belle brochette de réalisateurs latino-américains : respectivement, les réalisateurs de Juan of the Dead, du Couvent, de Terrified (un film de trouille diablement efficace), de Bingo Hell et du Projet Blair Witch. Cela génère forcément pas mal d’attentes.
Le premier segment, qui sert de fil rouge pour introduire les autres histoires, montre un raid de la police déboucher sur la découverte de vingt-sept cadavres dans un appartement, massacre dont le seul survivant tente de s’échapper. Amené au poste de police pour être interrogé, celui-ci va raconter diverses histoires, à première vue abracadabrantes, à propos de revenants, de vampires, etc., qui constitueront les autres sketches.
Cet ensemble contient de bons éléments (quelques créatures joliment horribles, des gags avec le vampire qui fonctionnent bien…) mais, globalement, il déçoit un peu, la faute, autre autres, à un ton trop souvent humoristique. Dans le genre, on lui préférera México Bárbaro, plus viscéral.

Wintertide   ★★
John Barnard (Canada)

Alors qu’il règne désormais une nuit hivernale sans fin, le soleil n’atteignant plus la Terre, Beth patrouille bénévolement dans sa petite ville isolée, signalant la présence de chaque « zombie » qu’elle croise sur sa route. Quand elle ne sillonne pas dans son secteur, elle occupe ses nuits en faisant l’amour avec le ou la partenaire du jour. Le problème, c’est que lorsqu’elle dort, elle fait un cauchemar récurrent où elle voit son double aspirer l’énergie vitale de la personne couchée à côté d’elle. Et au réveil, à chaque fois, cette personne n’est pas du tout dans son assiette…
Le thème des zombies/infectés est ici traité de sorte qu’on n’ait pas l’impression d’avoir déjà vu mille fois ce spectacle, ce qui est très louable. John Barnard soigne son atmosphère nocturne, glaciale et cotonneuse. Par ailleurs, il nous offre quelques scènes sensuelles joliment filmées. De plus, son actrice principale, Niamh Carolan, assure. Vu ses atouts, il est d’autant plus dommage que Wintertide ne convainque pas à cent pour cent, son rythme lent finissant par devenir handicapant, le manque de scènes « énervées » se faisant ressentir. Verdict : intéressant, mais peut mieux faire.

Sandy Foulon

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Crédit photo : Vincent Melebeck

concours

Le BIFFF ? Retour à la normale… enfin presque ! Et 10 séances à gagner !

Le BIFFF ? Retour à la normale… enfin presque ! Et 10 séances à gagner ! 1592 519 Jean-Philippe Thiriart

Retrouvez, au bas de cet article, le concours exclusif que nous organisons cette année, en partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles.
À gagner : 5 x 2 places pour le film Drive, projeté le mercredi 12 avril en avant-première… mondiale !

Après une édition 2020 avortée pour les raisons qu’on ne va pas vous réexpliquer ici et un chapitre 2021 entièrement en ligne, le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) était de retour en période de rentrée 2022 pour une 40e édition, qui marquait un changement de lieu majeur, à savoir le Palais 10 du Heysel. Une manière de tâter gentiment le terrain pour les prochaines années.

Du 11 au 23 avril prochains, c’est donc dans ce même endroit plus excentré de Bruxelles que les fans de fantastique auront rendez-vous pour un retour à la normale de leur rassemblement fétiche. Enfin, quasiment, puisqu’à la différence des éditions qui se sont déroulées avant 2020, le BIFFF n’aura pas entièrement lieu en période de vacances pascales, les calendriers scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles étant chamboulés depuis cette année. Qu’à cela ne tienne, ce n’est certainement pas ce menu détail qui diminuera la frénésie des amateurs de genre !

Quid de la programmation cette année ? Du lourd, évidemment, que ce soit parmi les films isolés ou dans ceux qui s’inscrivent dans les différentes thématiques qui seront mises à l’honneur et qui reflètent toujours, d’une manière ou d’une autre, les problématiques sociales contemporaines.
Et dans une époque où l’une des préoccupations est à juste titre la protection de la jeunesse et de l’enfance, la thématique « Sales Gosses » fait figure de bon client. En effet, s’ils sont souvent l’innocence incarnée, les moutards se présentent parfois comme de fins tortionnaires auprès desquels certains pseudo-sadiques du 7e art auraient bien fait de prendre quelques leçons, histoire de gagner en crédibilité (Aaaaah The Children de Tom Shankland, en 2008 !). Une vingtaine de films s’inscriront dans cette case, dont la production belge Wolfkin ou encore la cuvée 2016 A Monster Calls de Juan Antonio Bayona, invité prestigieux de cette 41e édition du Festival.

Wolfkin

Mais ce n’est pas parce que le BIFFF axe une partie de sa programmation sur les petites têtes blondes qu’il en oublie pour autant les ados et jeunes adultes puisque la journée « Born After Armageddon » leur sera plus que profitable. Jugez vous-mêmes : les films gratuits pour les 16-25 ans durant la journée du 12 avril. En voilà une initiative plus qu’honorable !

Le Focus Espagnol de cette année permettra de se mettre sous la dent quelques-unes des dernières productions de ce pays, comme le dernier Álex de la Iglesia, Four’s a Crowd, ou encore le remake de l’excellente bande israélienne de 2013 Big Bad Wolves, à savoir Ferocious Wolf. Plusieurs courts métrages « Spainkillers » viendront également grossir les rangs de ce chapitre ibérique.

Four’s a Crowd

Le BIFFF a encore une fois décidé de gâter son public avec une pelletée de bandes pour le moins excitantes, que ce soit dans le registre trouille, hémoglobine ou rire (on vous laissera en juger par vous-mêmes).
Parmi elles, L’Exorciste du Vatican pourrait facilement attiser notre curiosité, tant l’idée de voir un Russel Crowe en mercenaire de la lutte contre le Malin paraît séduisante !

The Pope’s Exorcist

Acteur culte et probablement l’un des plus prolifiques de ces 20 dernières années (il faut bien éponger les dettes et croûter), Nicolas Cage revient quant à lui sous la cape de Dracula dans Renfield. Il ne reste plus qu’à voir si la consistance sera au rendez-vous.
Dans la case « films de zombies », à côté de laquelle il est difficile de passer pour tout festival de cinéma de genre qui se respecte, pointons le thriller canadien Wintertide ou encore ce qui s’annonce comme l’une des comédies gores coréennes de cette année, All Your Fault, PD, qui verra une horde de morts-vivants décimer une équipe de tournage.

Toujours dans un registre similaire, l’un des points d’orgue de la programmation sera également et sans nul doute la projection du Evil Dead Rise qui débarque sur les écrans 10 ans après le remake du premier volet de la saga et 30 ans après le cultissime 3e chapitre : Army of Darkness.

Evil Dead Rise

Trois documentaires seront également à cocher dans votre liste. Tout d’abord Jurassic Punk, qui mettra à l’honneur l’un des papes du CGI, Steve « Spaz » Williams, qui a poussé la technique dans ses retranchements. Pour les amateurs de séries B et de lecture, King On Screen devrait faire l’affaire. 60 romans, 200 recueils de nouvelles et 80 adaptations ciné et télé valent bien un docu sur le maître de l’épouvante Stephen King, vous ne pensez pas ? Enfin, et pour faire le lien avec le focus espagnol, Rec : Terror Without A Pause décortiquera les secrets de tournage de le franchise lancée en 2007 par Jaume Balaguero et Paco Plaza.

N’oublions bien sûr pas la Nuit Fantastique, qui aura lieu le samedi 15 avril. Une citerne de sang sur fond de vengeance avec The Wrath of Becky, du 666e degré avec Kill Her Goats, de la frousse avec V/H/S 99 ou encore de la romance qui déchire avec Love Will Tear Us Apart. Voilà ce qui vous attendra avant le petit déjeuner du dimanche.

The Wrath of Becky

Mais vous le savez, à côté des films, le BIFFF n’est jamais en reste en termes d’animations en tout genre. Cette année verra donc aussi son lot d’activités parallèles comme le traditionnel Bal des Vampires, le Make Up Contest et différentes expositions artistiques (Freaky Factory, Art Contest…). Côté création, le Pix’Hell Game Contest s’adresse aux développeurs de jeux vidéo qui auront préalablement répondu à l’appel à projets du mois de mars et pourront faire montre de leur savoir-faire du 11 au 14 avril.

En un mot comme en sang, tout le monde y trouvera son compte !

Notre concours Facebook « Cinéma coréen »

Le cinéma coréen sera à nouveau présent en force cette année au BIFFF ! Avec pas moins de dix films, dont la moitié en compétition.
Compétition Internationale pour Project Wolf Hunting, Black Raven pour Decibel et Emergency Declaration, White Raven pour The Nature Man, et Emerging Raven (compétition lancée pour soutenir, un peu plus encore, les premiers et deuxièmes longs métrages) pour le film Drive.
Hors compétition, vous pourrez découvrir Alienoid, Gentleman, Hunt, New Normal, et The Roundup.


C’est le mercredi 12 avril, à 21h, que nous vous invitons à découvrir le film Drive en avant-première mondiale, en partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles !

Avec ce premier long métrage, Park Dong-hee souhaitait réaliser, pour reprendre ses mots : « un thriller à 200 à l’heure qui ne s’arrête jamais ». Et à en croire les organisateurs du BIFFF, c’est à la fois « simple, très malin, diablement efficace et constellé de twists délicieusement féroces » !

Pour participer et tenter de remporter un des cinq tickets duo pour Drive, rien de plus simple :

1) Aimez la page Facebook de « En Cinémascope »,
2) Taguez, en commentaire du post présent sur cette page, l’ami(e) que vous invitez à découvrir le film avec vous au BIFFF, et
3) Aimez et partagez ce post Facebook en mode public.

Début du concours : aujourd’hui, vendredi 7 avril, à 12h.
Fin du concours : le lundi 10 avril à 12h.
Tirage au sort, puis annonce des résultats : le lundi 10 avril à 16h.

Bonne chance à toutes et à tous !

Plus d’infos sur le Festival : www.bifff.net

Excellent BIFFF à vous !

Guillaume Triplet et Jean-Philippe Thiriart

Bon annif le BIFFF : 40 ans… et 30 séances à gagner !

Bon annif le BIFFF : 40 ans… et 30 séances à gagner ! 1497 1058 Jean-Philippe Thiriart

It’s back ! En vrai. En chairs. Et puis en os, aussi. Forcément !
Après une édition 2020 annulée suite à un foutu virus et une édition 2021 online only, COVID oblige, toujours, le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) est de retour avec une édition comme avant. Une édition anniversaire, même : la 40e !

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, En Cinémascope vous propose cette année un concours Facebook exclusif permettant de remporter pas moins de 30 séances de cinéma au BIFFF !
Soit cinq pass de six séances – trois séances pour chaque gagnant(e) et une séance pour les trois personnes de son choix.
Rendez-vous en fin d’article pour tout savoir sur ce concours !

Une édition du BIFFF comme avant… ou presque puisque, pour la première fois, le Festival quitte le centre de Bruxelles, après de nombreuses années au Passage 44, puis à Tour & Taxis et, enfin, à Bozar, où le Festival avait pris ses quartiers voici bientôt dix ans. Cette année, direction le Palais 10 de Brussels Expo avec, le lundi 29 août, la projection, en ouverture du Festival, de Vesper Chronicles, de la Lituanienne Kristina Buožytė et du Français Bruno Samper. Le Festival durera une nouvelle fois 13 jours, se clôturant ainsi le samedi 10 septembre, avec la proclamation du palmarès de cette 40e cuvée et la diffusion de ce qu’on nous promet être un huis-clos en plein air : Fall, du Britannique Scott Mann.

Le BIFFF 2022, ce sera, outre une centaine de longs métrages, pas moins de 82 courts, répartis en cinq sections : les compétitions belge, européenne, « Eat My shorts », « They’re the future » (sept films d’étudiants) et « Re-animated », diversité – de genres et de sensibilités – étant le maître-mot de cette programmation.

Les organisateurs du BIFFF voulant faire de cette édition anniversaire une vraie fête où chacune et chacun trouveront leur bonheur, leur sélection sera fun à coup sûr.

Place cette année, à « The Belgian Wave », un focus belge qui donnera à voir 15 films issus de la cinématographie du plat pays qui est le nôtre, parmi lesquels Megalomaniac de Karim Ouelhaj (Grand Prix à Fantasia), Ritual de Hans Herbots ou encore Freaks Out de Gabriele Mainetti.
Rayon séances spéciales : le Bloody date – double bill parfait pour les amoureux composé de You Lie You Die de Hector Claramunt et Have.Hold.Take de DJ Hamilton.

Nos chères têtes blondes ne seront pas en reste puisque lors du Family Day du dimanche 4 septembre, elles pourront découvrir pas mal d’activités, ainsi que les films Petit Vampire, Dragon Princess, The Ghastly Brothers, et Nelly Rapp: Monster Agent.

Les 18-25 ans étant fortement impactés par la crise sanitaire actuelle, le BIFFF a pensé à elles et à eux. Sous réserve de places disponibles, l’ensemble des séances programmées le lundi 5 septembre leur seront en effet offertes !
Ce soir-là, les festivalières et les festivaliers pourront notamment découvrir, dans des conditions idéales, les deux premiers épisodes de House of the Dragon, LA prequel de Game of Thrones !

Retour, cette année, après son succès l’an dernier, de la section documentaire « Fantastic but true », qui donnera à voir cinq films parmi lesquels The Found Footage Phenomenon et American Badass (portrait de l’acteur de légende Michael Madsen).

Les deux premiers épisodes de House of the Dragon, LA prequel de Game of Thrones, seront projetés au BIFFF dans des conditions idéales

Six compétitions

Toute nouvelle, toute belle, est la « Emerging Raven competition », via laquelle le BIFFF a souhaité soutenir, un peu plus encore, les premiers et deuxièmes longs métrages. Huit films au total, dont le coréen Midnight, le français Le Visiteur du futur ou encore le suisse Mad Heidi.

La « White Raven competition », anciennement « Compétition 7e Parallèle » verra elle aussi concourir huit longs métrages, qui s’annoncent d’ores et déjà très singuliers, parmi lesquels l’américain Swallowed, le belge River ou encore l’allemand The Black Square.

Au sein de la « Black Raven competition », nouveau nom de la compétition Thriller, ce sont neuf films que le jury devra départager, notamment l’hispano-belge The Replacement, le danois The Last Client, et les coréens Tomb of the River et Special Delivery.

À l’issue de la compétition européenne, un Méliès d’Argent sera décerné au meilleur film présent dans cette sélection de films réalisés au sein de l’UE. Huit films au menu, dont Megalomaniac, du Belge Karim Ouelhaj, Piggy, de l’Espagnole Carlota Perda, ou encore Cop Secret de l’Islandais Hannes Þór Halldórsson.

La compétition internationale comprendra huit films elle aussi, parmi lesquels figureront le français Summer Scars, le forcément américain American Carnage ou encore le coréen The Witch Part 2: The Other One.

Enfin, notons qu’un Prix de la Critique sera une nouvelle fois décerné cette année.

The Witch Part 2: The Other One sera projeté en avant-première européenne au sein de la compétition internationale

Cinq master class

La première master class sera consacrée aux sorcières. Sera notamment posée la question de savoir quel est le lien entre les différentes représentations de ce personnage et la véritable figure historique.

La deuxième – « Apocalypse mon chou 2 : don’t look up » – verra posée une autre question, celle de savoir si l’écologie est ou non soluble dans notre système économique.

La troisième master class aura pour sujet la censure. Parole sera donnée à Jake West – réalisateur de Doghouse et spécialiste des Video Nasties –, Srdjan Spasojevic – réalisateur du film-choc A Serbian Film –, Xavier Gens – réalisateur de Frontière(s) – et Kamal Messaoudi, spécialiste des médias et du cinéma populaire.

Les quatrième et cinquième master class permettront quant à elles aux festivalières et aux festivaliers de rencontrer les réalisateurs cultes John McTiernan (Predator, Die Hard, etc.), le jeudi 1er septembre à 20h30 (master class suivie le lendemain de la projection de Predator), et Barry Sonnenfeld (La Famille Addams, Men in Black, etc.), le jeudi 8 septembre à 20h30. Cette cinquième et dernière master class sera suivie, le 10 septembre, de la projection de La Famille Addams.

John McTiernan, réalisateur de Predator ou encore Die Hard, donnera une des cinq master class du Festival

Et bien plus encore !

Si le BIFFF est un festival de cinéma, c’est aussi une fête du fantastique au sens large, et sous ses nombreuses formes.

Figureront, ainsi, au programme :
– une multitude d’animations – une chaque soir – et de « happenings »,
– l’expo « La Recyclerie Fantastique », consacrée au superbe travail de Jacques Lélut,
– le traditionnel Make-up Contest,
– l’expo « Once Upon a Time at The BIFFF », best of des différentes expositions que le BIFFF a présentées en 40 ans de vie, qui verra exposés près d’une vingtaine d’artistes, mais donnera aussi à découvrir photos et vidéos d’archives du Festival,
– le VR Exhibition Day, qui, le jeudi 1er septembre, permettra aux festivalières et aux festivaliers de plonger dans trois films en réalité virtuelle,
– la Night 2022, ou l’enchaînement, la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, d’un court métrage et de quatre longs avec, à l’arrivée, un petit déjeuner bien mérité, et, bien sûr,
– le Bal des Vampires !

La 37e édition du Bal des Vampires démarrera le vendredi 9 septembre

Le cinéma coréen en force et notre concours exclusif

Cette année encore, la Corée sera présente au BIFFF en force avec pas moins de dix films, soit autant de témoins de sa diversité cinématographique.

En Cinémascope, en partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, que nous remercions chaleureusement, vous propose de remporter trois soirées coréennes au BIFFF avec un accès, pour vous et, à chaque fois, la personne de votre choix, à la projection, en avant-première belge, des films Midnight, Tomb of the River et Sinkhole !

Pour participer et tenter de remporter un de ces cinq packs de six séances, rien de plus simple :
1) Aimez la page Facebook de « En Cinémascope »,
2) Identifiez vos trois ami(e)s en commentaire, et
3) Aimez et partagez cette publication Facebook en mode public.

Début du concours : aujourd’hui, vendredi 26 août, à 10h.
Fin du concours : le mercredi 31 août à 10h.
Tirage au sort, puis annonce des résultats : le mercredi 31 août à 14h.

Midnight, de Oh-seung Kwon, présent dans la « Emerging Raven competition », sera projeté le vendredi 2 septembre à 19h.
Tomb of the River, de Young-bin Yoon, sera, quant à lui, diffusé le lendemain, samedi 3 septembre, à 19h, et fait partie de la « Black Raven competition ».
Enfin, Sinkhole, de Ji-hoon Kim, sera projeté le dimanche 4 septembre, à 18h30. Cerise sur le gâteau, cette troisième séance sera suivie d’un Q&A en présence du réalisateur du film. De quoi clôturer de belle manière ce voyage en Corée !

Bonne chance, déjà, à toutes et à tous !

Le thriller Tomb of the River, en lice cette année dans la « Black Raven competition »

Par ailleurs, le cinéma coréen sera, nous vous le disions, une nouvelle fois présent en force au BIFFF avec, outre les trois films pour lesquels vous pouvez remporter des places, sept films venus le représenter, programmés du mardi 30 août au mercredi 7 septembre avec, successivement, en avant-premières belges et, parfois même, européennes :
The Cursed: Dead Man’s Prey,
The Killer,
Confession,
Hansan: Rising Dragon,
The Witch Part 2: The Other One,
Special Delivery (dont la projection sera suivie d’un Q&A avec le réalisateur), et
Next Door.

Plus d’infos : bifff.net

Excellent Festival à toutes et à tous !

Jean-Philippe Thiriart

Fantastique, le 39e BIFFF démarre ce mardi avec 10 séances à gagner !

Fantastique, le 39e BIFFF démarre ce mardi avec 10 séances à gagner ! 1307 735 Jean-Philippe Thiriart

Le BIFFF ? Présent !

Le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) aura bel et bien lieu cette année. Dès ce mardi 6 avril et jusqu’au dimanche 18. Avec une animation de la Twice Agency le 6 avril à 19h et une autre, du Magic Land Théâtre, le 18 à 19h. Fantastique, pas vrai ? En effet puisque les organisateurs du BIFFF ont tout mis en en œuvre pour que les festivaliers vivent cet événement dans des conditions optimales, depuis chez eux. Cette année, damoiselles et damoiseaux, si le mot « cauchemar » n’est pas encore derrière nous quand il est associé au coronavirus, il sera bel et bien présent sur les écrans des BIFFFeurs, pour leur plus grand plaisir cette fois. De nombreux films au menu des amateurs de cinéma de genre devraient en effet s’avérer délicieux et ce n’est pas le réalisateur de Yummy, le Belge Lars… Damoiseaux, membre du jury de la compétition 7e Parallèle qui devrait dire le contraire.

Flute alors, on va encore devoir rester à la maison… Certes, mais cette 39e édition sera l’occasion d’offrir non pas une flute, mais bien une parenthèse enchantée longue de 13 jours à tous les amateurs de films de fantasy, de films fantastiques, de thrillers, de films de science-fiction (le BIFFF, c’est tout ça !) et on en passe tant le film de genre est multiple. Vous l’aurez compris : le BIFFF 2021 se tiendra donc intégralement en ligne.

Les films

Le Festival s’ouvrira avec The Shift, claque belgo-italienne sur un attentat terroriste dans une école bruxelloise. Un film qui est, d’après les organisateurs du Festival, « dédié à tous les soldats sans arme qui se battent pour nous au quotidien. » Ils estiment ainsi que « c’était la moindre des choses de leur rendre cet hommage ».
Quant au film de clôture, il s’agira de Riders of Justice, thriller drolatique danois très remarqué. Le synopsis : Markus, militaire danois déployé dans une zone de combat, rentre chez lui après le décès de sa femme dans un accident de train. Il doit s’occuper de leur fille, Mathilde. Mais il a tôt fait de découvrir que le déraillement de train qui a coûté la vie à sa femme n’est peut-être pas accidentel. Et à partir de là, forcément, ça va faire mal !
Parmi les longs-métrages à découvrir : trois avant-premières mondiales, neuf avant-premières internationales et quatre avant-premières européennes. Ce BIFFF 2021 proposera aussi 63 courts-métrages belges, européens et internationaux.

Cette année, les programmateurs ont choisi de nous présenter une « section infectée », soit un florilège des films qui auraient dû faire partie de l’édition 2020 du Festival. Y figurent notamment les deux films coréens pour lesquels nous vous faisons remporter des séances cette année. Il s’agit de Bring Me Home et de Hitman: Agent Jun et c’est à la fin de cet article que ça se passe !
Les films présents dans la compétition 7e Parallèle seront au nombre de sept, justement : Beyond the Infinite Two Minutes, Barcelona Vampires, Honeydew, Hotel Poseidon, King Car et Violation.
En compétition européenne, six films : Post Mortem, Host, Caveat, Meander, The Guest Room et Riders of Justice.
Enfin, les longs-métrages présents en compétition internationale seront Vicious Fun, Son, The Closet, Sound of Violence et Superdeep.

Édition en ligne oblige, les organisateurs ont dû faire des choix. Il n’y aura ainsi malheureusement pas de compétition thriller cette année. Bien que moins copieuse, la cuvée 2021 s’annonce déjà bien sanguine. Voici, pèle-mêle, quelques films à ne pas manquer : le très attendu Psycho Goreman, Cyst, Possessor – deuxième long-métrage du fiston Cronenberg -, le fort surprenant Keeping Company, Aporia – film qui nous vient tout droit du désert et des steppes d’Azerbaïdjan -, Vicious Fun ou encore Bloody Hell.

L’atmosphère du BIFFF… à la maison

Mais le BIFFF, ce n’est pas qu’une détonante sélection de films, c’est aussi une ambiance complétement dingue. Et un des gros défis pour les organisateurs cette année est d’amener l’ambiance du Festival chez vous, autant que faire se peut, grâce à la BIFFF Zone (direction bifff.net) et son contenu exclusif. Y figureront classiques revisités, Q&A avec les invités, événements (Nuit Fantastique, Bal des Vampires…) concours et défis, chatrooms, chansons, bien sûr, et d’autres surprises.
En outre, le Festival proposera des BIFFF Packs permettant de vivre ce BIFFF à la maison : anti-BIFFF blues, rations de survie, affiches et sérigraphies, de quoi occuper les gamins et bien plus encore !

En pratique

L’addition ne s’annoncera donc pas trop salée puisque chaque long-métrage est proposé au prix de trois euros, tarif qui s’applique à chaque séance de courts-métrages dans son entièreté. Tous les films de l’édition 2021 seront disponibles du mardi 6 avril, à 19h, au dimanche 18 avril. À l’exception de deux films : Riders of Justice, uniquement accessible le soir de la clôture, à partir de 19h, et Seobok, à découvrir sur la plateforme du Festival du 15 au 18 avril.
Comment rejoindre cet univers ? En vous rendant sur bifff.net, pour accéder ensuite à la plateforme BIFFF online, tout simplement. Une fois commandé, chaque film est alors visionnable pendant 48 heures.

Concours Corée : 10 séances à gagner !

En partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, nous vous proposons cette année de remporter, via notre concours Facebook, 5 x 2 séances pour des films coréens annoncés comme de belles réussites.

Pour chaque gagnant(e) : un accès à l’uppercut Bring Me Home ou au feel good movie Hitman: Agent Jun. Et un deuxième accès à l’autre film de ce chouette duo de longs-métrages, pour la personne de son choix !

Comment faire ? Direction la page Facebook de « En Cinémascope ».
1) Aimez la page Facebook de « En Cinémascope ».
2) Aimez et partagez notre publication sur Facebook en mode public.
3) Identifiez votre ami(e) en commentaire de la publication.

Début du concours : lundi 5 avril à midi
Clôture du concours et tirage au sort : vendredi 9 avril à midi.
Annonce du nom des gagnants, sur notre page Facebook toujours : vendredi 9 avril à 15h.

Les gagnant(e)s et la personne qu’ils/elles auront choisie recevront alors par mail le code d’accès à leur film.

Ajoutons que trois autres films coréens font partie de la programmation. Il s’agit de Seobok, présenté comme un mix entre The Transporter et The Island, donné à voir quelques heures seulement après sa première mondiale. De Slate, annoncé comme le trait d’union entre le troisième volet de Evil Dead et Kill Bill.Enfin, un film « Rétro Corée du Sud » sera aussi de la partie : Il Mare de Hyun Seung Lee. Empreint de romance fantastique, ce film avait déjà marqué bon nombre de spectateurs présents lors de l’édition 2001 du Festival.

Excellent BIFFF à toutes et tous !

Jean-Philippe Thiriart et Raphaël Pieters