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Décès de Jane Birkin : on est venu te dire… que l’on t’aimait ! – Interview aux Magritte du Cinéma

Décès de Jane Birkin : on est venu te dire… que l’on t’aimait ! – Interview aux Magritte du Cinéma 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Voici une semaine, Jane Birkin décédait à Paris.
Malade depuis longtemps déjà, la mère de Kate Barry, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon aura marqué les esprits des mélomanes, des cinéphiles et des amateurs de théâtre, mais aussi du grand public, plus généralement.

Si elle monta aussi sur les planches et que nombreux se souviendront d’elle comme d’une chanteuse charismatique, le public, c’est au cinéma qu’elle fut découverte. Et pas chez n’importe qui puisque c’est Antonioni qui, le premier, allait la mettre en scène. C’était dans Blow-Up, en 1966. Elle allait avoir vingt ans, l’âge de tous les possibles. Et c’est un autre film qui allait lui faire rencontrer Serge Gainsbourg, dont elle aura longtemps été la muse : Slogan, de Pierre Grimblat. Leur idylle durera douze ans, même si elle resta, par la suite, très proche de l’Homme à tête de chou.

Parmi les quatre hommes dont elle a principalement partagé la vie, trois ont un lien fort avec le cinéma puisque Jane fut aussi mariée au compositeur de musiques de film John Barry, de 1965 à 1968, union dont est née Kate Barry (décédée il y a dix ans), et qu’elle vécut douze ans aux côtés du réalisateur Jacques Doillon, avec qui elle donna naissance à Lou Doillon. Sa dernière longue relation, Jane la vécut avec le romancier Olivier Rolin, avec qui elle demeura jusqu’en 1992.

Son accent britannique, reconnaissable entre mille, donnait à ses chansons et, plus largement, aux textes qu’elle déclamait, une saveur particulière. Il y a deux ans, sa fille Charlotte lui livra un bel hommage à travers son documentaire Jane par Charlotte, présenté à Cannes.

Voici un an et demi, nous avions eu le plaisir de rencontrer la plus française des Londoniennes lors de la 11e Cérémonie des Magritte du Cinéma. Elle était venue à Bruxelles remettre le Magritte d’Honneur, à titre posthume, de Marion Hänsel, qui l’avait dirigée dans Dust, en 1985, à son fils Jan Ackermans. Jane avait alors évoqué tout l’amour qu’elle avait pour Marion et le bonheur qu’elle avait à retrouver le fils de cette dernière après toutes ces années. Nous avions ensuite tendu notre micro à Jan Ackermans, très touché de recevoir ce Magritte pour sa maman, le jour de l’anniversaire de celle-ci, afin qu’il partage avec nous le regard qu’il pose sur son œuvre.

Goodbye for now, Jane! Goodbye for now!

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photo : Gerardo Marra

Rencontre avec Pierre Jolivet, réalisateur du film engagé LES ALGUES VERTES

Rencontre avec Pierre Jolivet, réalisateur du film engagé LES ALGUES VERTES 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

LE film engagé de cette semaine cinéma, réalisé par un cinéaste qui ne l’est pas moins ? Les Algues vertes, de Pierre Jolivet !
Ce dernier signe ici son – déjà – dix-huitième long métrage.
Un film coscénarisé avec Inès Léraud, l’autrice de la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite, qui a inspiré ce film de fiction. Publiée par la Revue dessinée – Delcourt, la BD est illustrée par Pierre Van Hove.

Cette réalisation a de nombreux atouts, notamment une belle mise en images signée par le Belge Olivier Boonjing et une interprétation très juste de Céline Sallette, Nina Meurisse ou encore Jonathan Lambert.

Nous avons récemment rencontré le metteur en scène lors de la sixième édition du Brussels International Film Festival (BRIFF), où le film était présenté dans le cadre de la sélection « Green Planet ».

Nous avons d’abord demandé à Pierre Jolivet pourquoi il avait choisi de réaliser un long métrage de fiction à partir de la BD originelle. Il nous a ensuite parlé du travail de coscénarisation du film avec Inès Léraud. Par après, il nous a dit quel directeur d’acteurs il est. Rayon acteurs toujours, il s’est arrêté sur son choix de Céline Sallette pour interpréter son Inès Léraud à l’écran. Enfin, il a évoqué la belle relation qui l’unit à son fils Adrien, acteur dans Les Algues vertes et auteur de la musique originale du film.


Bon visionnage !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photo : Lionel Callewaert

Namur, capitale du cinéma francophone, dès aujourd’hui avec le FIFF !

Namur, capitale du cinéma francophone, dès aujourd’hui avec le FIFF ! 1200 1500 Jean-Philippe Thiriart

Dès aujourd’hui, vendredi 30 septembre et jusqu’au vendredi suivant, le 7 octobre, le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) fera de Namur, capitale de la Wallonie, celle du cinéma francophone. Huit jours durant, un objectif principal : « Partager le cinéma. En vrai. En grand. » Faire découvrir des œuvres issues de la Francophonie, donc, mais aussi éduquer à l’image et favoriser la création.

Le Festival s’ouvrira ce soir avec la projection de L’Innocent, de Louis Garrel. Ce dernier porte sur le film une double casquette : celle de réalisateur, donc, mais aussi celle d’acteur. Comédie portée par Anouk Grinberg, Noémie Merlant et l’excellent Roshdy Zem, L’Innocent sera précédé du court métrage La Débandade, de Fanny Dussart.
Le FIFF se clôturera une semaine plus tard avec la Cérémonie de remise des Bayard et autres Prix du Festival de Namur. Et la présentation de Pour la France, drame de Rachid Hami, qui sera précédée de celle du court métrage Les Enfants de bohème, de Judith Chemla.
Cela en présence des équipes de films, comme ce sera à nouveau le cas de nombreux films présentés cette année à Namur.

L’Innocent, de Louis Garrel, film d’ouverture de ce FIFF 2022

Si l’envie de se divertir et de s’évader sera toujours bien présente dans la cité mosane, une vraie volonté de remettre les spectatrices et les spectateurs au centre de l’attention anime les organisateurs du Festival !
Différentes compétitions leur donneront à voir des films fort variés, notamment :
– la Compétition Officielle Longs métrages, mettant en lumière la diversité des métiers du cinéma,
– la Compétition 1ère Œuvre, et
– la Compétition Courts métrages, avec pas moins de cinq séances de courts métrages belges et internationaux. Cette compétition se déroulera lors d’un Week-End du Court qui sera aussi l’occasion d’assister, pour les 6-12 ans et leurs parents, à une séance « Cinéma Parents (exceptionnellement !) admis ».

Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, de Michel Ocelot, sera projeté ce dimanche 2 octobre à Namur

« Les Pépites », films présentés en exclusivité dans la cité mosane, « Place au doc belge » ou cinq œuvres documentaires issus de notre cinématographie nationale, séance en audiodescription…, si un thème devait se dégager cette année, ce serait, d’après les programmateurs, la parentalité. Et, partant, la fratrie et la sororité.

Retour bien sûr cette année du FIFF Campus, qui emmènera dans les salles obscures namuroises près de 7500 jeunes âgés de 3 à 21 ans.
Ateliers techniques et citoyens, réflexion autour de l’image, décodage de cette dernière…, ce volet majeur du Festival sera parrainé par le réalisateur Michel Ocelot, maître français de l’animation.

Le programme de cette 37e édition du Festival de Namur s’annonce donc alléchant dans les salles obscures. Mais aussi en dehors de celles-ci, avec le FIFF Off, dont la plupart des activités seront gratuites !
Au menu entre autres, cette fois :
– rencontres quotidiennes avec des invités du Festival (les jurys Longs métrages et Courts métrages, François Berléand, Michel Ocelot, etc.),
– animations,
– concerts et DJ Sets chaque soir à La Nef : le nouveau lieu du FIFF qui verra Namur vibrer au rythme du Festival,
– activités en famille et entre ami(e)s (découverte de lieux de tournage et de leurs secrets, ateliers maquillage effets spéciaux, etc.),
– visites de Namur estampillées « FIFF », dont « Secrets de tournage », et
– Jazz Night : un Chaplin accompagné en musique live !

François Berléand viendra à la rencontre du public namurois

Auront lieu également des décentralisations à Bruxelles, Moustier, Charleroi et Mons.
Plus d’infos : fiff.be

Excellent Festival à toutes et à tous !

Jean-Philippe Thiriart

DUELLES, 9 Magritte du cinéma et… 9 interviews !

DUELLES, 9 Magritte du cinéma et… 9 interviews ! 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Duelles est LE grand gagnant de la 10e édition des Magritte du Cinéma !
Neuf Magritte du Cinéma au total pour ce film et… autant d’interviews devant notre caméra !

Nous avons ainsi rencontré :
– Giordano Gederlini et Olivier Masset-Depasse (Meilleur scénario original ou adaptation),
– Veerle Baetens (Meilleure actrice),
– Damien Keyeux (Meilleur montage),
– Hichame Alaouie (Meilleure image),
– Frédéric Vercheval (Meilleure musique), et
– Marc Bastien, Héléna Réveillère et Olivier Struye (Meilleur son) !

Bon visionnage !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit vidéo : Gerardo Marra et Jean-Philippe Thiriart
Crédit photo : Rick McPie