Les organisateurs du Festival International du Court Métrage de Bruxelles (BSFF) et du Festival International du Film de Bruxelles (BRIFF) ont choisi de reporter la tenue de ces deux festivals de cinéma qui devaient se tenir initialement en avril et juin derniers plutôt que de l’annuler. Céline Masset et Pascal Hologne ont ainsi pris le pari d’organiser en parallèle ces deux événements dont ils sont aussi les fondateurs, le BSFF démarrant ce soir, le BRIFF demain. Soit onze jours de fête au cinéma… fois deux ! Cela dans le respect, bien sûr, des mesures sanitaires imposées par les autorités à la suite de la pandémie de Covid-19. Le secteur artistique est, on le sait, âprement impacté par cette crise. Qui touche au plus près les artistes et techniciens du cinéma belge. D’où l’importance d’adapter les événements dédiés à leur mise en avant afin qu’ils puissent bel et bien avoir lieu.
Le BSFF démarre ce soir avec la projection d’une sélection des meilleurs courts métrages européens récompensés l’an dernier par un prix national du public. Tandis que le BRIFF sera lancé demain, jeudi 3 septembre, avec la projection en avant-première nationale du nouveau film du réalisateur belge Lucas Belvaux. Sélectionné par le Festival de Cannes cette année, Des Hommes sera proposé en présence du réalisateur et de ses acteurs Yoann Zimmer et Jean-Pierre Darroussin et, annonce de dernière minute, de l’actrice Catherine Frot ! Clôture du BSFF le 12 septembre avec une projection des films primés et le 13 pour le BRIFF avec la présentation d’un autre film sélectionné par le Festival de Cannes en 2020 : Antoinette dans les Cévennes de la Française Caroline Vignal.
Deux festivals donc mais un seul centre névralgique : le chapiteau érigé Place de la Monnaie et sa sympathique brasserie.
Le Brussels Short Film Festival
Lors de cette 23e édition, le BSFF proposera une fois de plus aux festivaliers le meilleur du court métrage. S’il n’y aura pas de Compétition Internationale cette année, la Compétition Nationale fera la part belle à la crème du court métrage de notre pays. 34 films dont 18 avant-premières avec pour le lauréat du Grand Prix rien moins qu’une pré-sélection pour la prochaine Cérémonie des Oscar ! La compétition Next Generation verra quant à elle concourir 20 films étudiants.
Le gagnant du tout premier European Short Film Audience Award (ESFAA) sera annoncé lors de la cérémonie d’ouverture du BSFF, ce soir dès 19h30 au cinéma Vendôme. Cette tournée des coups de cœur des publics européens est rendue possible par une collaboration du Festival du Court de Bruxelles avec neuf des plus importants festivals européens.
Rayon OFFs cette année, deux programmes inédits de courts métrages venus de Croatie, paysage incontournable du cinéma d’animation. Une carte blanche au Festival Courts Mais Trash et une autre à celui de Biarritz (dédié aux films latinos), ainsi qu’une séance Très Court viendront compléter les OFFs.
Le jeune public ne sera pas en reste avec deux séances Youth & Family conçues spécialement pour lui : une séance francophone dès 5 ans et une seconde, bilingue, à partir de 7 ans.
Des workshops seront également organisés à l’attention des professionnels du cinéma.
Ixelles (Flagey et le cinéma Vendôme) et Bruxelles-ville (le Cinéma Galeries et le Mont des Arts avec, à la tombée du jour ce week-end, la projection gratuite de trois programmes « Best of ») accueilleront le BSFF. Notez qu’en décembre, des décentralisations aux quatre coins de la Belgique seront proposées aux aficionados du format court avec des projections Best of.
Le BRIFF
Jeune festival bruxellois, voici deux ans que le BRIFF a été lancé. Il s’ouvrira donc ce jeudi soir à l’UGC De Brouckère dès 19h puis au cinéma Palace dès 20h30 (séance suivie d’un échange avec l’équipe du film).
Trois compétitions se tiendront cette année : Internationale, Nationale et Directors’ week.
Issus des quatre coins de la planète, les neuf longs métrages sélectionnés cette année en Compétition Internationale offrent une invitation au voyage. Hong-Kong, le Mexique, la France, la Pologne, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Australie ou encore l’Italie seront ainsi représentés.
Premiers ou deuxièmes films documentaires ou de fiction, les longs métrages français, grec, espagnol, lituanien et roumain programmés dans le cadre de la Directors’ week ont été découverts à Venise, Berlin, Busan ou encore Cannes. À vous, à présent, de les découvrir dans la capitale belge ! Cette sélection s’accompagne cette année d’un documentaire évènement à résonance politique forte : Un pays qui se tient sage du Français David Dufresne.
La compétition nationale propose cette année en avant-première six longs métrages réalisés par des cinéastes tant du nord que du sud du pays, allant du thriller au documentaire politique ou social, en passant par la comédie barrée et le drame passionnel.
Parmi les différents invités du BRIFF, notons la présence du metteur en scène franco-grec Costa-Gavras. Son œuvre sera mise à l’honneur via une rétrospective en six films qui ne manquera pas d’illustrer l’éclectisme de son parcours. Prix du jury au Festival de Cannes en 1969 et Oscar du meilleur film étranger l’année suivante avec Z, Costa-Gavras est un cinéaste politiquement engagé. Palmé d’or avec Missing en 1982, il a dirigé les plus grands : Simone Signoret, Jean-Louis Trintignant, Sissy Spacek, Romy Schneider et on en passe. Bientôt 60 ans de carrière au compteur avec des films souvent dérangeants, tels La main droite du diable (Betrayed), projeté ce samedi 5 septembre à 14h au cinéma Galeries. À l’issue de cette projection, Costa-Gavras donnera une master class qui s’annonce passionnante.
Niveau OFFs, cette troisième cuvée du BRIFF proposera deux séances famille et deux séances en plein air au Mont des Arts (les mémorables Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et Indiana Jones : Les Aventuriers de l’arche perdue). Mais aussi la « Belge Collection », quatre courts métrages soutenus par une marraine d’exception : Émilie Dequenne. Et réalisés par Guillaume Senez (Mieux que les rois et la gloire), Laura Petrone et Guillaume Kerbusch (Rien lâcher), Ann Sirot et Raphaël Balboni (Des Choses en commun) et Xavier Seron (Sprötch). Ainsi que « Cinéma croate » et « Cinéma tchèque », programmes de trois et quatre films respectivement, qui donneront un aperçu du cinéma contemporain de ces deux voisins européens.
Enfin, une séance de pitching et des workshops à l’attention des professionnels du septième art auront également lieu.
Plus d’infos : bsff.be et briff.be
Excellents festivals !
Jean-Philippe Thiriart
CRITIQUE DU FILM
ADORABLES
Réalisé par Solange Cicurel
Avec Elsa Zylberstein, Lucien Jean-Baptiste, Ioni Matos, Hélène Vincent, Tania Garbarski, Stéphanie Crayencour, Alex Vizorek, Amir
Comédie
1h31
★★★
Adorables sort dans nos salles ce mercredi 29 juillet. Solange Cicurel réalise là son deuxième film après Faut pas lui dire en 2017. La réalisatrice belge a décidé de partager son expérience avec les spectateurs en les emmenant dans une comédie familiale qui prend le parti d’aborder l’adolescence du point de vue d’une mère de famille déboussolée par l’entrée dans cet âge clé de sa fille de quatorze ans.
L’histoire est celle d’Emma, mère dans la quarantaine confrontée au début de la crise d’adolescence de sa fille Lila. Alors que mère et fille vont se mettre des bâtons dans les roues pour tenter d’obtenir gain de cause à chaque instant, Victor, le père de Lila, séparé d’Emma, va tenter de les réconcilier. Mais rien n’y fait, mère et fille ne se supportent plus.
Ce film est un réel plaisir, un moment à partager entre parents et adolescents notamment. On y découvre les premiers pas du chanteur Amir au cinéma mais également ceux de Ioni Matos, jeune Farciennoise de treize ans. Ils sont accompagnés des acteurs français Elsa Zylberstein (Il y a longtemps que je t’aime, Un sac de billes), Lucien Jean-Baptiste (La Première étoile, Il a déjà tes yeux) et Hélène Vincent (La vie est un long fleuve tranquille, Hors Normes). Mais Solange Cicurel retrouve aussi dans Adorables les actrices belges Tania Garbarski et Stéphanie Crayencour, qu’elle avait déjà dirigées dans son premier film.
Adorables est un film atypique et déjanté qui met le spectateur de bonne humeur. On sent dès le début qu’il s’agit d’un film issu de notre cinématographie car l’humour y est typiquement belge. Le burlesque et l’exagération se côtoient avec justesse pendant la première moitié du film, avant de laisser place, ensuite, à un humour plus classique mais tout aussi appréciable.
Raphaël Pieters, avec la participation de Jean-Philippe Thiriart
Nos cotes :
☆ Stérile
★ Optionnel
★★ Convaincant
★★★ Remarquable
★★★★ Impératif
INTERVIEW DE LA RÉALISATRICE SOLANGE CICUREL
Adorables est votre deuxième film, après Faut pas lui dire il y a maintenant trois ans. Comment vous est venue l’idée d’arrêter le métier d’avocate et de revenir à votre première passion : le cinéma ?
J’ai toujours adoré écrire, c’est vraiment une passion. J’adorais le théâtre et puis j’ai eu la chance de rencontrer lors d’un dîner une productrice de cinéma, Diana Elbaum, à qui j’ai demandé un peu timidement si je pouvais lui envoyer un scénario. Elle m’a répondu oui, mais un scénario de court métrage alors. J’ai donc écrit Einstein était un réfugié, inspiré de ma vie d’avocate en droit des étrangers, et ça lui a plu. Elle m’a recontactée et m’a dit qu’on allait essayer de travailler sur ce scénario. Et, de fil en aiguille, je suis passée à la réalisation, ce qui était pour moi un peu comme un rêve d’enfant mais un rêve inaccessible. Quand elle m’a donné la chance de tourner Einstein était un réfugié, je l’ai saisie évidemment et puis la machine s’est enclenchée : le virus était inoculé. Dès lors, après Einstein, j’ai voulu faire un long métrage. Il s’agissait d’une comédie. Elle n’était pas très fan et m’a dit de faire plutôt quelque chose dans la foulée de mon court métrage. Mais je voulais vraiment écrire une comédie. Au bout d’une soixantaine de versions, elle a renoncé, jeté l’éponge et m’a dit ok pour une comédie. C’est comme cela qu’on a tourné Faut pas lui dire et, dans la foulée, Adorables.
Revenons quelques instants à Faut pas lui dire. Comment avez-vous fait pour convaincre une actrice ou plutôt une chanteuse comme Jennifer Bartoli de jouer dans votre film ?
Un scénario, c’est d’abord une rencontre avec une écriture. On a donc envoyé le scénario à Jennifer, qui l’a lu et qui aimait bien l’idée de commencer son aventure cinématographique avec quelque chose de choral où elle ne jouait pas seule, mais avec d’autres personnages. Le concept de Faut pas lui dire, où il y a quatre cousines, la séduisait. J’imagine qu’elle a dû aimer le scénario d’emblée puisqu’elle m’a tout de suite dit oui. Son agent nous a recontactées très rapidement. On s’est rencontrées. Le courant est très vite bien passé et nous sommes parties dans l’aventure ensemble.
Vous avez obtenu un Magritte pour ce premier film. Est-ce important à vos yeux ?
Ah oui, c’est une reconnaissance plus qu’importante. Cela doit être probablement un des plus beaux jours de ma vie. Parce que voilà, produire une comédie n’était pas évident en Belgique et donc être reconnue pour cela, c’était extrêmement important. Et en plus, cela flatte un peu l’ego, ce qui n’est pas désagréable !
Venons-en maintenant à votre nouveau film, Adorables. N’aviez-vous pas d’appréhension en prenant pour sujet l’adolescence, déjà fort prisé dans le cinéma français ces dernières années ?
L’idée de tourner un film d’ados, c’était aussi de me dire : « comment est-ce que je vais présenter quelque chose qui n’a pas déjà été fait ? ». On a déjà vu beaucoup de films d’adolescents mais ces films sont toujours traités du point de vue de l’adolescent. Que ce soit La Boum, LOL, etc., le personnage principal est l’adolescente. Il y a évidemment les parents autour mais on ne s’intéresse pas vraiment à ce que les parents vivent ou ressentent. C’est ce que l’adolescente vit ou ressent qui est considéré. Ici, le point de vue est celui de la mère. Donc, la fille est une adolescente de base, elle veut sortir, elle veut transgresser mais on s’intéresse à la mère. C’est cela qui est original dans le scénario d’Adorables : c’est la crise d’adolescence vue du point de vue des parents. Soit celui de la mère soit celui du père ou de la grand-mère, aussi, parce qu’il s’agit d’un film transgénérationnel. C’est important de le dire. Et puis c’est un film sur la transmission, sur l’éducation, sur le fait que l’on s’est souvent dit étant jeune : « moi, je ne ferai jamais comme mes propres parents ». Et puis, confronté à ses enfants, on se rend compte que, souvent, on reproduit ce que les parents ont fait et disent.
Moi, petite, je me disais bien évidemment que je laisserais sortir mes enfants, ne leur donnerais pas de règles, ne leur dirais pas qu’ils doivent rentrer à minuit ou une heure en fonction de leur âge. Je me disais que je pourrais faire confiance à mes enfants mais en fait, non. Quand je suis devenue mère, mon ado voulait rentrer à quatre heures. Je lui ai dit de rentrer à vingt-trois heures trente. En fait, je deviens ma propre mère. Ce film porte donc sur cette mère de famille qui va finalement faire sa propre crise d’adolescence à quarante ans.
Dans ce film on voit aussi la présence du père, Victor. À un moment, il propose à Lila, sa fille, de signer un contrat avec sa mère. Cette idée de contrat vous vient-elle de votre précédent métier ?
Cette idée de contrat, elle vient du fait que je fais des contrats avec mes propres enfants. Je trouve que quand c’est écrit, c’est beaucoup beaucoup plus simple. Il n’y a pas de discussions. On écrit tout. Et puis, quand il y a des discussions, on reprend le contrat et on dit : « qu’est-ce qui avait été dit ? Tu es rentré à une heure, une heure ce n’est pas minuit. » Donc voilà, les choses sont très claires. Et puis, Victor, c’est un personnage important dans le film, le papa. Il est le médiateur, celui qui garde l’église au milieu du village. C’est aussi celui qui éduque sa fille, qui dit à sa fille qu’elle peut faire ce qu’elle veut mais qu’elle doit respecter sa mère, ne pas l’insulter. Il est là aussi pour l’équilibre. C’est important dans un film, quand un des personnages pète un câble, d’avoir l’autre personnage qui garde les choses plus stables. Mais, il est là aussi pour comprendre sa fille. De ce fait, Victor est un joli personnage.
Comme vous venez de le dire, vos personnages pètent parfois des câbles et ont des répliques assez drôles mais assez fortes, aussi. D’où proviennent ces répliques ?
J’imagine que cela vient de mon propre vécu. Et puis, en fait, je n’écris pas pour faire rire. J’écris pour être le plus vrai possible. J’essaie que cette vérité touche les gens. Pendant les projections d’Adorables, ce qui est extraordinaire, c’est de voir les salles rire et pleurer. On a fait des avant-premières et on a vu des gens qui rient beaucoup et sortent du film en étant extrêmement touchés. Il y en a même qui pleurent parce que ce rapport entre la mère et sa fille, les disputes, cette réconciliation les touchent. Cela reste un feel-good movie, une comédie qui finit bien. C’est magnifique de voir cela. Dès lors, les dialogues viennent de là, de cette envie d’aller au plus près de la vérité, de ma vérité en tout cas.
On découvre à l’écran la jeune Ioni Matos. Comment avez-vous su qu’elle conviendrait pour jouer le rôle de Lila ?
Je me fie beaucoup à mon instinct, à mon intuition. J’ai vu une soixantaine de jeunes filles et quand je l’ai vue, à la seconde, j’ai su que c’était elle. On a alors commencé le casting. Elle était bonne, sans plus. Mais j’avais vraiment envie que ce soit elle. Donc, je l’ai poussée dans ce qu’elle devait faire. On a essayé de faire de l’impro. La directrice de casting m’a d’ailleurs demandé pourquoi je m’acharnais sur elle. Je lui ai répondu que je sentais que c’était elle. J’ai donc voulu la revoir plusieurs fois. Mais j’ai trouvé qu’elle avait l’énergie de cette jeune fille que je voulais dans mon film à la seconde où je l’ai entendue parler et où elle m’a dit qu’elle avait onze ans et demi. Je trouvais déjà que venir à un casting à onze ans et demi était hyper culotté. Je me suis dit que cette jeune femme avait quelque chose, avait la niaque. On sentait aussi qu’elle avait envie de travailler, qu’elle n’avait pas peur de travailler. Donc voilà : elle m’a séduite.
Comment Amir s’est-il retrouvé dans votre film ?
Tout d’abord parce que je suis fan. J’aime beaucoup le chanteur mais aussi la gentillesse qui se dégage dans ses interviews. Je trouve qu’il a toujours quelque chose d’hyper positif, de gentil. C’était donc un tout, le personnage en entier me plaisait. Voilà, je cherchais, j’aimais bien l’idée qu’Emma soit fan. Je trouve que cela donne toujours aussi au personnage un côté réel. Personnellement, je suis fan de Jean-Jacques Goldman depuis que je suis toute jeune. J’écris ce que je connais : aimer comme cela un chanteur, aller voir tous ses concerts… On lui a posé la question tout simplement. On l’a contacté via son manager et on lui a dit qu’on avait un petit rôle mais qui prend de la place dans le film parce qu’on parle beaucoup de lui en fait. Et très gentiment, il a dit oui, que ce serait pour lui une première expérience au cinéma. Et hop : il s’est joint à nous dans l’aventure avec beaucoup de bonheur parce qu’il fait cela extrêmement bien, de nouveau avec sa gentillesse et son énergie ! C’était donc un réel plaisir.
Le jour de sortie, voici une semaine, le mercredi 22 juillet, votre film a comptabilisé plus de 13 000 entrées en France. Ce fut le meilleur score ce jour-là. Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
On peut me souhaiter que les gens aillent au cinéma voir Adorables, que le bouche-à-oreille se fasse. J’espère que les spectateurs aimeront le film et qu’ils en sortiront avec des sentiments de joie et d’émotion.
Avez-vous déjà en tête de nouveaux projets de films ?
Oui, ce sera encore une comédie, qu’on espère pouvoir tourner l’année prochaine, si tout va bien !
Propos recueillis par Raphaël Pieters
Ce soir à 22h50, France 2 propose au spectateur de découvrir l’avant-dernier film de Jean-Pierre et Luc Dardenne : La Fille inconnue, sélectionné en compétition officielle lors de la 69e édition du Festival de Cannes.
Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir nos interviews de l’équipe du film – Adèle Haenel, Christelle Cornil et Luc Dardenne – et notre captation de la conférence de presse donnée par les frères Dardenne avant la projection du film en Ouverture du 31e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF).
La Fille inconnue narre l’histoire de Jenny (Adèle Haenel), jeune généraliste qui fera tout pour découvrir l’identité d’une jeune fille décédée après avoir trouvé close la porte de son cabinet. L’actrice française Adèle Haenel – une des plus douées de sa génération – est pour le moins bien entourée à l’écran par plusieurs acteurs des frères : les comédiens belges Olivier Gourmet – magistral une fois de plus -, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione et Christelle Cornil, notamment.
Dans une première vidéo, Adèle Haenel nous explique pourquoi elle a accepté ce rôle, Christelle Cornil nous détaille comment s’est déroulé le tournage avec les frères Dardenne, et le coréalisateur du film Luc Dardenne, « très ému », partage avec nous son état d’esprit à quelques minutes de la première présentation du film au public belge au FIFF.
La captation de la conférence de presse accordée par les réalisateurs nous apporte ensuite un éclairage sur le nouveau montage du film après une trentaine de coupes depuis sa présentation au Festival de Cannes, le travail des frères avec des actrices que l’on peut qualifier de stars et qu’ils n’ont pas eux-mêmes révélées – Cécile de France, Marion Cotillard et Adèle Haenel depuis -, l’approche quelque peu différente adoptée avec les acteurs expérimentés et les acteurs amateurs, leur préférence pour les héroïnes plutôt que pour les héros, la possibilité de voir un jour sur les écrans un film des Dardenne en mode comédie, leur choix de coproduire les films de Ken Loach et, enfin, le tournage de leur film suivant : Le Jeune Ahmed.
Jean-Philippe Thiriart
Crédit vidéo : Lionel Flasse
Crédit photo : Mazin Mhamad
En ce jour de fête nationale belge, RTL TVI met notre cinéma à l’honneur en diffusant deux films majeurs d’un de ses plus grands ambassadeurs : Jaco Van Dormael. Place d’abord au film Le Huitième Jour à 20h10, puis à Mr. Nobody à 22h15. C’est ce dernier que nous avons choisi de vous présenter aujourd’hui.
« Quand on doit faire un choix, il n’y a jamais seulement deux options possibles mais une infinité qui découlent des deux premières. » Jaco Van Dormael
Mr. Nobody
Réalisé par Jaco Van Dormael
Avec Jared Leto, Diane Kruger, Sarah Polley, Linh-Dan Pham
Science-fiction, drame
2h21
★★★★
Le synopsis
Un enfant sur le quai d’une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu’il n’a pas choisi, tout reste possible.
Toutes les vies méritent d’être vécues.
Un coup de cœur énorme
Parmi les films que nous avons eu tantôt le bonheur, tantôt le déplaisir de visionner, figurent au top cinq de ceux qui nous ont le plus touché Le Grand Bleu, Le Temps des gitans, Old Boy, Le Premier jour du reste de ta vie… et, depuis le 20 novembre 2009 et sa découverte en vision de presse, Mr. Nobody. L’avant-dernier film de Jaco Van Dormael, Mr. Nobody, est depuis devenu notre film de chevet.
Le moins que l’on puisse écrire est que Jaco Van Dormael a su se faire rare. Voilà treize ans qu’on attendait alors la sortie du dernier bébé de ce perfectionniste : le complètement fou Mr. Nobody, film sur la vie, sur le doute, mais avant tout sur les choix et leur complexité.
Le film a été boudé par les Festivals majeurs puisqu’il n’a pas fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2009 et n’a remporté qu’un seul prix à la 66e Mostra de Venise : celui de la meilleure contribution technique et artistique pour les décors, qui est venu récompenser le travail de la décoratrice française Sylvie Olivé. Budgété à 50 millions d’euros, le film en aura finalement coûté un peu plus de 30. Il a été tourné en six mois, d’abord en Belgique, puis en Angleterre et au Canada et, enfin, en Allemagne. Un an de montage a ensuite été nécessaire pour finaliser l’œuvre.
Nous rejoignions entièrement Philippe Godeau, le producteur de Jaco Van Dormael depuis Toto le héros, lorsqu’il dit que son ami est d’abord un poète, avant d’être un metteur en scène : « Jaco ne fait pas de discours mais nous fait sentir, vivre et revivre. C’est un tour de force. ». Le cinéma étant l’art de montrer et non de dire, nous ne pouvons qu’abonder dans son sens. Les larmes viennent à plusieurs reprises lors du visionnage de Mr. Nobody. Nous avons tenté de les retenir, en vain…
Les acteurs
« C’est un cadeau merveilleux d’avoir été invité dans cette famille [qu’est l’équipe de Jaco] pour vivre cette aventure. » Jared Leto
L’interprétation des acteurs est très juste. À commencer par celle de Jared Leto, qui a mis à profit la fatigue pour réussir à atteindre ce moment de grâce où il perd le contrôle pour devenir son (ses) personnage(s), celui de Nemo Nobody. Mr. Nobody a été pour lui le personnage le plus complexe à jouer. Sarah Polley est, elle, plus que crédible en mère dépressive. Très enthousiaste, elle dit n’avoir jamais été aussi heureuse sur un plateau que sur celui de Mr. Nobody alors qu’elle pleure lors de pas mal de ses passages à l’écran. Quant à Diane Kruger, c’était la deuxième fois qu’elle interprétait un rôle de mère, après celui qu’elle avait incarné dans Pour elle, du Français Fred Cavayé.
« C’est dans ces moments-là que le métier d’actrice devient le plus beau métier du monde. » Sarah Polley
Sans oublier Linh Dan Pham, dont le personnage est, comme le dit Jaco Van Dormael, sans doute le plus dramatique du film. Soulignons enfin le jeu tout en retenu des jeunes Toby Regbo et Juno Temple, qui interprètent les rôles d’Anna et de Nemo quand ceux-ci sont âgés d’une quinzaine d’années.
La musique
« Le son s’adresse à l’inconscient, il change l’image et laisse imaginer tout ce qu’on ne voit pas. » Jaco Van Dormael
La musique originale du film a été composée par le frère de Jaco Van Dormael, qui n’est autre que le grand jazzman Pierre Van Dormael. Décédé peu avant la finalisation du film, Pierre Van Dormael est l’orchestrateur de la musique des trois premiers longs métrages de son frère. Il a su apporter au film un savant mélange de simplicité et de complexité. Deux morceaux reviennent à plusieurs reprises, interprétés par des musiciens différents : Mr. Sandman et la Pavane op. 50. Si Mr. Sandman était présent dès l’écriture du scénario, la majorité des autres morceaux du film sont venus s’ajouter par après.
L’image
Le film, qui a bénéficié d’un montage qui aura duré un an, est littéralement époustouflant au niveau visuel. Avec Mr. Nobody, Jaco Van Dormael réinvente le terme « flash-back ». Nous avons été frappés par les très beaux procédés filmiques auxquels le réalisateur a eu recours dans cette petite merveille pour les yeux. Jaco Van Dormael a tout pensé avec une précision incroyable : une vie filmée de façon à obtenir à l’écran une fusion de deux charges amoureuses, une dans laquelle on joue sur la distance, une maniant avec efficacité la technique du hors-champs, une entièrement floue ou encore une où tout est net. Jaco Van Dormael est en outre parvenu à proposer un futur très crédible. Pour ce faire, il a surtout pu compter sur l’aide de trois personnes-clés : la décoratrice Sylvie Olivé, le dessinateur François Schuiten, qui a imaginé ce futur, et Louis Morin, responsable des effets spéciaux et réalisateur deuxième équipe.
L’anglais
Un travail important a été effectué au point de vue de la traduction du scénario et des dialogues du film. Celui-ci semble en effet avoir été écrit et dialogué directement en anglais alors que Jaco Van Dormael a écrit le film en français, sauf quand certaines idées ou certains dialogues lui venaient directement en anglais.
« Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix mais seulement la manière de les vivre. » Jaco Van Dormael
Laissez la magie opérer !
Jean-Philippe Thiriart
Nos cotes :
☆ Stérile
★ Optionnel
★★ Convaincant
★★★ Remarquable
★★★★ Impératif
Voici une semaine, la réalisatrice belge Marion Hänsel nous quittait.
Nous avons choisi de rendre hommage à Marion à notre manière, à travers le montage vidéo de quelques moments complices échangés avec elle au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) et un retour sur nos rencontres avec cette grande dame, son cinéma et ses acteurs.
La dernière fois que nous avons interviewé Marion Hänsel, elle était accompagnée de Caroline D’Hondt, réalisatrice du documentaire Par-delà les nuages : le cinéma de Marion Hänsel. Nous nous sommes penchés avec elles sur le point de départ du documentaire, le cinéma de Marion en quelques mots, et le travail de Marion avec Catherine Deneuve ainsi que sa boîte de production.
Quelques années plus tôt, en 2016, nous rencontrions Marion et ses acteurs Olivier Gourmet et Sergi López pour nous rendre En amont du fleuve. À l’issue de cette série d’interviews, la cinéaste nous avait demandé si elle pouvait faire de celles-ci les bonus de l’édition française du DVD du film, ce que nous bien sûr accepté avec joie.
Enfin, c’est à travers ses acteurs Marilyne Canto et Olivier Gourmet que nous rencontrions pour la première fois Marion Hänsel et son cinéma lors d’interviews réalisées autour de son très touchant La Tendresse.
Au revoir Marion…
Jean-Philippe Thiriart
Des interviews captées par Mazin Mhamad, Lionel Flasse et Simon Van Cauteren, montées par Mourad Khlifi, Lionel Flasse et Simon Van Cauteren, avec Rick Mc Pie et Sandrine David à la photo, et un hommage monté par Nicolas Simoens
Crédit photo : Sandrine David
En cette période (en théorie) cannoise, nous avons choisi de revenir aujourd’hui sur le Blu-ray du film Girl, lauréat voici deux ans de la Caméra d’Or. Ce Prix vient récompenser le meilleur premier film projeté au Festival, toutes sections confondues.
Nous avions eu le plaisir de rencontrer l’équipe du film l’an dernier aux Magritte du Cinéma, où Girl a remporté pas moins de quatre trophées : Meilleurs Scénario original ou adaptation (Lukas Dhont et Angelo Tijssens), Film flamand, Acteur (Victor Polster) et Acteur dans un second rôle (Arieh Worthalter).
Le réalisateur du film, Lukas Dhont, nous a confié être « tombé amoureux de Victor (Polster) d’une certaine manière » et ce « dès les premiers moments ».
Lors de cette avant-dernière édition des Magritte, nous avons également interviewé Victor Polster, l’interprète de la jeune Lara, qui y a entre autres trouvé « l’ambiance beaucoup plus relax qu’à Cannes ».
Enfin, Arieh Worthalter nous a notamment défini Cannes comme « une très belle aventure » qui leur est « passée dessus comme un camion ».
Pas d’autre bonus que la bande-annonce sur le Blu-ray du film, distribué par Lumière. Une galette qu’il convient néanmoins d’avoir à la maison pour voir et revoir ce grand film.
Bonne écoute de nos interviews et belle (re-)découverte de Girl en Blu-ray !
Jean-Philippe Thiriart
Lors de l’avant-première de Losers Revolution au cinéma UGC De Brouckère, nous avons interviewé l’équipe du film : l’auteur, coréalisateur et acteur Thomas Ancora, l’actrice Tania Garbarski et le comédien Baptiste Sornin. Ainsi qu’une série de spectateurs avertis, dont l’excellente Bénédicte Philippon (ex-pouf du Grand Cactus, Ennemi Public).
Coréalisé par Thomas Ancora et Gregory Beghin, Losers Revolution est un « buddy movie » à l’américaine… à la belge ! Cette comédie déjantée reprend tout ce qui fait le sel de ce type de film et procure au spectateur une bonne dose de plaisir. Très drôle et rafraichissant, Losers Revolution est la bonne surprise de ce premier trimestre 2020 !
À l’affiche : Clément Manuel (Ennemi public), Thomas Ancora, Kody (Le Grand Cactus et MC de la dernière édition des Magritte du Cinéma), Baptiste Sornin (Le Jeune Ahmed) et Tania Garbarski (Bye Bye Germany).
Sortie en salles le 11 mars dernier, Losers Revolution ne sera malheureusement resté que trois jours en salles à la suite de la fermeture temporaire des cinémas belges.
Mais nous vous le détaillions samedi dernier : Les cinémas fermés, le cinéma vient à vous… en VoD ! (Vidéo à la Demande). Et le cinéma belge notamment.
Si Losers Revolution ressortira normalement en salles une fois la crise derrière nous, son excellent démarrage et l’enthousiasme du public lors des rencontres avec l’équipe du film ne pouvaient qu’augurer une chose : un nouveau départ ! Plus sur les grands écrans pour le moment, certes, mais sur les petits et moyens, en VoD. Le film est ainsi disponible depuis une semaine sur les plateformes UNIVERSCINE, Proximus Picks et VOO.
Notez que Losers Revolution est produit par Kwassa Films, qui a notamment coproduit le long-métrage Binti de Frederike Migom. N’hésitez pas à découvrir notre interview de Baloji et de sa fille Bebel aux Magritte du Cinéma !
Pour découvrir notre article de mercredi et les interviews de Charlie Dupont et de l’équipe du film précédant l’avant-première, c’est ici !
Bons visionnages !
Jean-Philippe Thiriart et Maxence Debroux
Crédits vidéo
Maxence Debroux, Gauthier Flahaux et Thomas Bader
Crédit photo
Gauthier Flahaux
Lors des derniers Magritte du Cinéma, nous avons eu le plaisir d’interviewer Thomas Ancora, coréalisateur avec Grégory Beghin de la comédie belge Losers Revolution. Celui qui est aussi l’auteur du film et un de ses acteurs principaux nous a présenté le film et son casting cinq étoiles.
Ensuite, c’est lors de l’avant-première du film au cinéma UGC De Brouckère que nous avons interviewé l’équipe du film et une série de spectateurs avertis. A commencer par l’excellent Charlie Dupont, venu applaudir sa femme Tania Garbarski, premier rôle féminin du film. Suivi des acteurs Sean Dhondt, Kody, Clément Manuel, Baptiste Sornin, Tania Garbarski et bien sûr Thomas Ancora.
Sortie en salles le 11 mars dernier, la comédie belge Losers Revolution ne sera malheureusement restée que trois jours en salles à la suite de la fermeture temporaire des cinémas belges.
Mais nous vous le détaillions samedi : Les cinémas fermés, le cinéma vient à vous… en VoD ! (Vidéo à la Demande). Et le cinéma belge notamment.
Si Losers Revolution ressortira normalement en salles une fois la crise derrière nous, son excellent démarrage et l’enthousiasme du public lors des rencontres avec l’équipe du film ne pouvaient qu’augurer une chose : un nouveau départ ! Plus sur les grands écrans pour le moment, certes, mais sur les petits et moyens, en VoD. Le film coréalisé par Thomas Ancora et Grégory Beghin est ainsi disponible depuis quelques jours sur les plateformes UNIVERSCINE, Proximus Picks et VOO.
Notez que Losers Revolution est produit par Kwassa Films, qui a notamment coproduit le long-métrage Binti de Frederike Migom. N’hésitez pas à découvrir notre interview de Baloji et de sa fille Bebel aux Magritte du Cinéma !
Nous vous donnons rendez-vous ce samedi avec deux autres séries d’interviews filmées captées après la projection du film, cette fois.
Bons visionnages !
Jean-Philippe Thiriart
Crédits vidéo
Jean-Philippe Thiriart et Gerardo Marra
et
Maxence Debroux, Gauthier Flahaux et Thomas Bader
Crédit photo
Gauthier Flahaux
Certes, découvrir un film confiné à la maison ne remplace pas l’expérience magique du visionnage de celui-ci dans une salle de cinéma. Mais en cette période inédite, l’initiative prise par différentes plateformes belges associées aux distributeurs et producteurs belges indépendants est plus que louable. Ils ont en effet pris une mesure forte : proposer en Vidéo à la Demande (VoD) les films de leur catalogue à l’affiche mais aussi les nouveautés prochaines, dès aujourd’hui et jusqu’à la réouverture des salles obscures de notre pays.
Pour le prix unique de 7,99€, direction les plateformes de VoD de VOO et Proximus Pickx bien sûr, mais aussi DALTON.be, LUMIEREFILMS.be (Lumière ciné chez vous), et l’immanquable UNIVERSCINE.be !
Afin de découvrir notamment, dès maintenant :
sur LUMIEREFILMS.be :
- Cleo,
- J’ai perdu mon corps,
- Pour l’éternité, et
- Sibel ;
et sur les autres plateformes mises en avant ci-dessus :
- Adoration,
- A White White Day,
- Benni (System Crasher),
- Echo,
- Hors Normes,
- J’accuse,
- Le Traître,
- Losers Revolution, film que nous vous présenterons tout bientôt,
- Out Stealing Horses,
- Portrait de la jeune fille en feu,
- Sorry We Missed You,
- Wild Goose Lake, et
- Woman.
Et de voir, bientôt :
sur LUMIEREFILMS.be :
- Atlantique,
- Chanson douce,
- Filles de joie,
- La Fameuse invasion des ours en Sicile,
- La Fille au bracelet,
- La Vérité,
- Le Traître,
- Les Misérables, et
- Matthias et Maxime ;
Et, sur les autres plateformes mentionnées ci-dessus :
- Adam,
- La Fille au Bracelet,
- La Llorona,
- Pompei.
N’hésitez pas à (re)découvrir notre couverture du film Adoration, qui figure parmi ce catalogue de films à la demande :
Adoration : interviews filmées de Fabrice Du Welz et de ses acteurs
Calvaire : critique du film qui a initié la trilogie de Du Welz
Alléluia : rencontres filmées de Fabrice Du Welz et Helena Noguerra, et réactions… à chaud !
Interviews express de Vincent Tavier et Manu Dacosse aux Magritte du cinéma
Ce mercredi, nous vous présenterons Losers Revolution, film qui vient donc de débarquer en vidéo à la demande suite à la fermeture des salles.
Bons films en VoD !
Jean-Philippe Thiriart
Duelles est LE grand gagnant de la 10e édition des Magritte du Cinéma !
Neuf Magritte du Cinéma au total pour ce film et… autant d’interviews devant notre caméra !
Nous avons ainsi rencontré :
– Giordano Gederlini et Olivier Masset-Depasse (Meilleur scénario original ou adaptation),
– Veerle Baetens (Meilleure actrice),
– Damien Keyeux (Meilleur montage),
– Hichame Alaouie (Meilleure image),
– Frédéric Vercheval (Meilleure musique), et
– Marc Bastien, Héléna Réveillère et Olivier Struye (Meilleur son) !
Bon visionnage !
Jean-Philippe Thiriart
Crédit vidéo : Gerardo Marra et Jean-Philippe Thiriart
Crédit photo : Rick McPie