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Le 43e BIFFF a vécu : retour sur le palmarès et critiques de films primés

Le 43e BIFFF a vécu : retour sur le palmarès et critiques de films primés 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Le 43e Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) s’est clôturé ce dimanche 20 avril au Palais 10 du Heysel, accueillant plus de 45 000 spectateurs.

Le palmarès de cette édition est pour le moins robuste, en témoignent, notamment, nos critiques de films primés. Il vient souligner combien le cinéma de genre fait preuve d’inventivité et n’a de cesse de se renouveler.

Pour reprendre les mots de Christophe Gans, président, cette année, du Jury International, « le cinéma, c’est la vie » Jean-Luc Godard disait, lui, que « c’est la vérité 24 fois par seconde » Nous sommes bien d’accord avec eux !

Le palmarès

Longs métrages

Compétition internationale

Golden Raven (Corbeau d’Or) : Twilight of the Warriors: Walled In de Soi Cheang

Silver Ravens (Corbeaux d’Argent) : The Ugly Stepsister d’Emilie Blichfeldt, et Honey Bunch de Madeleine Sims-Fewer et Dusty Mancinelli

Mention spéciale : The Surfer de Lorcan Finnegan

Compétition européenne

Méliès : The Home de Mattias J. Skoglund
Mention spéciale : Un Monde merveilleux de Giulio Callegari

Compétition Black Raven (Corbeau Noir – Compétition Thrillers)

Black Raven : The Rule of Jenny Pen de James Ashcroft
Mention spéciale : Tabula Rasa de Juanfer Andrés et Esteban Roel

Compétition Emerging Raven (Corbeau Émergeant – Compétition Premiers et deuxièmes films)

Emerging Raven : A Girl with Closed Eyes de Sunyoung Chun
Mention spéciale : The Wailing de Pedro Martín-Calero

Compétition White Raven (Corbeau Blanc – Compétition présentant des films qualifiables de « singuliers »)

White Raven : Dead Lover de Grace Glowicki
Mention spéciale : Sister Midnight de Karan Kandhari

Prix de la Critique

Hallow Road de Babak Anvari

Prix du Public

The Ugly Stepsister d’Emilie Blichfeldt

Courts métrages européens

Méliès d’Argent : The Musical Spider

Courts métrages belges

Grand Prix et Prix BeTV : Corps étranger de Cécile Delberghe et Mathieu Mortelmans
Prix La Trois : La Mue de Elodie Lebrun
Prix du Jury jeunesse et Prix Cinergie : De Leider Komt de Michiel Geluykens et Manuel Janssens
Mention spéciale du Jury jeunesse : Autokar de Sylwia Szkiladz

Le Prix Cinergie a été décerné à De Leider Komt de Michiel Geluykens (à droite sur la photo) et Manuel Janssens (au centre), film qui a également été récompensé du Prix du Jury jeunesse
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Nos critiques de films primés

A Girl with Closed Eyes (Nun-eul gam-eun ai)   ★★★
Sun-young Chun (Corée du Sud)

Écrit, réalisé et produit par la Coréenne Sun-young Chun, dont c’est le premier long métrage, A Girl with Closed Eyes est un thriller policier qui explore finement tout le potentiel dramatique de son script. C’est là une de ses grandes forces.
Arrêtée, arme aux poings, sur les lieux mêmes du meurtre d’un auteur à succès, Min-joo affirme à la police qu’elle ne parlera qu’à une certaine inspectrice de Séoul, qui la connaîtrait. Avouant l’homicide, elle déclare que le romancier, qui a retracé dans son dernier livre l’histoire de l’enlèvement dont elle a été victime dans sa jeunesse, était son kidnappeur de l’époque. Allant d’impasses en rebondissements, l’enquête réservera quelques surprises…
Le niveau des actrices et acteurs est excellent et la réalisation est solide également. Seuls certains éléments du script peuvent être discutés quant à leur crédibilité. Vu la qualité globale, on peut affirmer que la sortie de ce film signe l’émergence d’un nouveau talent coréen.

Sandy Foulon

City of Darkness (Twilight of the Warriors: Walled In)   ★★★★
Soi Cheang (Hong Kong)

Soi Cheang, qui avait signé l’un des principaux coups de cœur de En Cinémascope lors de la 40e édition du BIFFF avec Limbo, film ayant reçu une Mention spéciale du Jury Black Raven (voir notre critique), était de retour dans la sélection du BIFFF de cette année avec Twilight of the Warriors: Walled In, retitré City of Darkness en France.
Avec ce film d’action suivant le jeune Chan Lok-kwun, immigré clandestin cherchant à amasser de l’argent afin d’acheter les papiers nécessaires pour se mettre en règle auprès des autorités de Hong Kong, et se réfugiant dans la citadelle de Kowloon alors qu’il est pris en chasse par des triades, le réalisateur hongkongais confirme une nouvelle fois sa maestria. Ce qui le distingue du tout-venant du genre ? Une dimension humaine forte, un soin fou apporté à ses décors absolument extraordinaires (son amour pour l’histoire de cette « citadelle » est palpable, voir pour s’en convaincre les scènes de la vie quotidienne ajoutées lors du générique de fin) et, bien sûr, une grande maîtrise des scènes de combats. Un film d’action à la fois ébouriffant et touchant.

S.F.

Hallow Road   ★★
Babak Anvari (Royaume-Uni / Irlande / République tchèque)

Le réalisateur de Under the Shadow est de retour avec ce thriller intelligent porté par Rosamund Pike (Meurs un autre jour, Le Dernier Pub avant la fin du monde, Gone Girl) et Matthew Rhys (La Tranchée, Crazy Bear). Ces derniers y forment un couple qui reçoit, en pleine nuit, un appel téléphonique de leur fille désespérée. Celle-ci vient de renverser une personne ayant surgi juste devant elle sur une route déserte qui traverse un bois. Catastrophés, les parents prennent la voiture pour se rendre sur les lieux de l’accident afin d’aider leur enfant. Commence alors une course contre la montre.
Tout le film joue sur l’urgence de la situation et sur le hors-champ : à l’exception de quelques scènes, la caméra ne quittera pas la voiture dans laquelle se trouve le couple. On ne prendra connaissance de tout ce que vit la fille que par conversations téléphoniques, astuce de mise en scène diabolique, l’imagination du spectateur étant rudement mise à contribution. Surtout quand quelques répliques étranges amènent le film aux frontières du fantastique. Quelques indices sont jetés en pâture mais l’ambiguïté persistera jusqu’à la fin. Plusieurs interprétations des faits sont possibles. Un thriller efficace et stimulant.

S.F.

Hallow Road   ★★★★
Babak Anvari (Royaume-Uni / Irlande / République tchèque)

Thriller incroyablement nerveux et d’une efficacité redoutable, qui se déroule presqu’exclusivement dans une voiture, Hallow Road constitue l’un de nos gros coups de cœur du Festival.
On y suit l’échange téléphonique entre deux parents et leur fille après un évènement tragique. Sans rien dévoiler, signalons que l’ambiance de l’œuvre est oppressante et, la tension, extrêmement forte, et gérée à la perfection, scotchant le spectateur à son siège.
Nous restons dans le même environnement pendant tout le film et, avec un procédé fort simple et très peu de moyens, le réalisateur parvient, avec brio, à nous tenir en haleine en nous prenant aux tripes.
Rosamund Pike est sensationnelle, livrant une performance d’une intensité inouïe. Une très belle réussite et l’un des plus grands films de cette édition que ce Hallow Road !

Jules de Foestraets

The Home (Hemmet)   ★★
Mattias Johansson Skoglund (Suède/Islande/Estonie)

Joel est de retour dans sa petite ville natale pour placer sa vieille maman dans une maison de retraite suite à l’AVC qu’elle a subi et dont elle n’est pas sortie tout à fait indemne. Au fur et à mesure, il semble de plus en plus évident que la dame âgée est possédée par une force maléfique.
Skoglund déroule son film d’épouvante sur un rythme posé, avec une tonalité de drame dépressif. Tant le personnage de la mère que celui du fils ont leurs traumatismes et leurs démons intérieurs (mari/père abusif décédé, inclination pour la boisson…).
The Home joue sur la peur du vieillissement et son lot de détériorations physiques et mentales. Essentiellement psychologique, il se laisse tout de même aller à un ou deux jumpscares bien sentis. Face à une durée de films qui a fort tendance à s’allonger ces dernières années, celui-ci a le mérite de ne pas en faire trop avec son heure et demie qui convient bien au genre. Une production nordique intéressante et inquiétante, par les thématiques qu’elle brasse notamment.

S.F.

Honey Bunch   ★★
Madeleine Sims-Fewer et Dusty Mancinelli (Canada)

Le duo qui avait réalisé Violation, sélectionné à l’édition du BIFFF online (2021), est de retour avec ce Honey Bunch concourant dans la compétition internationale. L’actrice principale, Grace Glowicki, est également réalisatrice et actrice de Dead Lover, film projeté lui aussi cette année au BIFFF.
Après un accident de voiture qui l’a laissée amnésique, Diana est emmenée par son mari dans une clinique privée qui propose des thérapies révolutionnaires. Au fur et à mesure, leur couple va être mis à rude épreuve.
Mélange de romance et de thriller sur fonds d’expérimentations médicales, ce film brille par son esthétique, notamment la superbe photo d’Adam Crosby, qui sublime les décors naturels qui entourent la clinique, et par l’interprétation impressionnante de Grace Glowicki. La nature exacte de la thérapie suivie, qu’on ne révélera pas car elle fait partie des surprises que réserve le scénario, ouvre des perspectives passionnantes et l’on gage qu’elle pourrait intéresser David Cronenberg. À la fois beau, touchant et perturbant, Honey Bunch est une œuvre atmosphérique et psychologique qui mérite d’être découverte. Signalons, néanmoins, qu’elle ne s’adresse pas aux inconditionnels de l’action débridée.

S.F.

Les Maudites (El Llanto)   ★★★
Pedro Martín-Calero (Espagne/Argentine/France)

Présenté sous son titre international The Wailing, Les Maudites témoigne une fois encore du savoir-faire de l’Espagne en matière de cinéma fantastique. Coscénarisé par Isabel Peña (scénariste qui travaille régulièrement avec Rodrigo Sorogoyen – voir El Reino, The Beasts…), il s’agit du premier film de Pedro Martín-Calero, un réalisateur à tenir à l’œil.
Dans les années 2020, à Madrid, Andrea se rend compte qu’une silhouette masculine, qu’elle ne voit pas en vrai, apparaît systématiquement en arrière-plan des vidéos qu’elle fait d’elle-même. Fin des années 90, en Argentine, l’étudiante en cinéma Camila, qui filme à son insu Marie, une jeune femme d’origine française qui l’obsède, observe qu’une silhouette masculine est visible sur tous les plans où figure Marie… Trois portraits de jeunes femmes (Andrea, Camila et Marie), trois actrices (Ester Expósito, Malena Villa et Mathilde Ollivier) bien choisies, tant pour leur jeu que pour leur physique.
Le réalisateur insiste sur les aspects dramatiques et humains de cette histoire surnaturelle, avec quelques touches d’épouvante. De bonne facture, Les Maudites laisse une agréable impression générale, avec juste un petit goût de « pas assez », dû notamment à une fin un peu abrupte.

S.F.

Sister Midnight   ★★
Karan Kandhari (Inde)

Découverte intéressante que ce film indien, bien qu’il s’agisse d’une œuvre qui ne se voit qu’une seule fois, son visionnage étant assez éprouvant. Nous immergeant dans le quotidien froid et déprimant d’une jeune mariée, le film dénonce la condition de la femme en Inde, nous mettant en présence d’un personnage féminin malheureux, obligée de vivre avec un mari qu’elle n’aime pas.
Sister Midnight comporte, volontairement selon nous, de vraies longueurs, afin que le spectateur ressente au mieux l’ennui que vit cette femme au quotidien. Cela rend parfois le film difficile à suivre. Signalons aussi que la touche fantastique met un certain temps à arriver.
L’actrice principale est excellente et porte véritablement le film sur ses épaules.
Lent dans l’ensemble, le film possède, paradoxalement, une série de passages très dynamiques parfois délirants, qui contrastent avec l’atmosphère globalement morne de l’œuvre.

J.d.F.

The Surfer   ★★
Lorcan Finnegan (Australie/Irlande/États-Unis)

Ce nouveau film du réalisateur de Vivarium et de The Nocebo Effect est un thriller dramatique mettant en vedette Nicolas Cage. Ce dernier y campe un père se rendant sur la plage australienne qui a marqué sa jeunesse afin de la faire découvrir à son fils adolescent et de surfer avec lui. Il veut également en profiter pour lui annoncer une bonne nouvelle : il est en tractations avec sa banque et un agent immobilier pour acheter la maison qu’il a connue à l’époque et qui donne sur la mer. Mais rien ne va se passer comme prévu : un groupe de locaux va leur interdire l’accès à la plage, menaçant et humiliant ce père qui ne va pas vouloir lâcher l’affaire…
Avec ce film, la volonté de Finnegan est de proposer un équivalent moderne des films dits d’Ozploitation des années 70 et 80, en particulier dans le sillage de Réveil dans la terreur (Ted Kotcheff, 1971). Il y parvient plutôt bien, avec un Nicolas Cage en forme et une réalisation insistant sur les effets du cagnard australien (allant jusqu’à des effets psychédéliques) et sur la déchéance totale du personnage principal. Du petit-lait pour les fans de Cage !

S.F.

The Ugly Stepsister (Den stygge stesøsteren)   ★★
Emilie Blichfeldt (Danemark/Norvège/Pologne/Roumanie/Suède)

Pour ses débuts dans la cour des longs métrages, Emilie Blichfeldt a choisi une revisite trash du conte de Cendrillon vu par l’une des deux demi-sœurs de la belle. Voulant absolument attirer l’attention du Prince du Royaume lors du bal qu’il donnera, Elvira va utiliser des moyens extrêmes pour devenir plus belle. Un mariage avec l’homme le plus en vue du pays permettrait en effet de résoudre tous les gros problèmes financiers de la famille, et la jeune fille est d’autant plus motivée qu’elle est amoureuse des poèmes écrits par le Prince. Mais la concurrence est rude, surtout que la sublime Agnès, rebaptisée Cendrillon une fois tombée en disgrâce, est aussi sur le coup.
Le point de vue adopté pour raconter cette histoire est intéressant. Il permet d’avoir un autre regard sur le personnage de Cendrillon et, surtout, offre l’opportunité de tenir un discours sur le culte de la beauté physique envers et contre tout, thématique très actuelle (pensons par exemple à la banalisation de la chirurgie esthétique). Visuellement soigné, le film étonne, en outre, par ses quelques plans crus concernant les actes sexuels, tandis que les scènes gores font « mal » (pieds coupés au hachoir, par exemple). On est donc loin de la vision disneyenne du conte !

S.F.

Jean-Philippe Thiriart, Sandy Foulon et Jules de Foestraets

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Photo de couverture : Twilight of the Warriors: Walled In

Adoubé Chevalier de l’Ordre du Corbeau lors de ce 43e BIFFF, le réalisateur britannique Danny Boyle y a donné une masterclass passionnante
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Fantastique : le BIFFF, c’est reparti !

Fantastique : le BIFFF, c’est reparti ! 1810 2560 Jean-Philippe Thiriart

À partir de ce mardi 8 avril et jusqu’au dimanche 20 de ce mois, arrêtez tout ce que vous faites car le « Brussels International Fantastic Film Festival » (BIFFF), événement incroyable, est de retour au Palais 10 du Heysel. Cet événement iconique de la ville de Bruxelles, qui ravit les amateurs de cinéma fantastique depuis maintenant 42 ans revient avec un nouveau programme d’anthologie ! Malheureusement, ce festival est en danger : s’il manque de financements, il pourrait ne pas revenir l’année prochaine…

L’ambiance qui règne au BIFFF est chaleureuse et complètement unique ! Découvrir un film là-bas est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Le public réagit lors des séances, les gens rigolent, crient parfois. On y vit des moments merveilleusement humains. Des films de genres très différents et des quatre coins du monde y sont mis à l’honneur. De l’horreur à la comédie noire, en passant par des films d’action survitaminés, il y en a pour tous les goûts !

Le BIFFF, c’est aussi un lieu de rencontres extraordinaires. Des passionnés de cinéma fantastique s’y retrouvent chaque année et on y croise aussi de nombreux acteurs du métier. Le Festival accueille ainsi chaque année plusieurs invités de marque. Cette fois, le réalisateur Danny Boyle, à qui l’on doit des œuvres cultes comme Trainspotting, 28 jours plus tard ou encore Slumdog Millionnaire, sera présent au Festival. Il sera fait Chevalier de l’Ordre du Corbeau, au même titre que le réalisateur français Christophe Gans et un autre Français : le comédien Christophe Lambert.

Les événements

Au BIFFF, on ne voit pas seulement des films : c’est aussi la chance de pouvoir assister à de magnifiques événements ! Arrêtons-nous sur trois d’entre eux…

Le 9e Art Contest

Du 10 au 13 avril, se déroulera le 9e Art Contest. Il s’agit d’une compétition qui invite les candidats à exploiter pleinement leur potentiel créatif. L’objectif est de réaliser, en cinq heures, une toile sur le thème de l’art fantastique. Les œuvres sont ensuite exposées pendant le reste du Festival.

Le Bal des Vampires

Le 19 avril, à partir de 22h, jusqu’au lendemain matin, six heures, le mythique Bal des Vampires redébarque au BIFFF ! Cela fera 40 ans que cette grande soirée costumée du Festival endiable Bifffeurs et Bifffeuses. Si on y retrouve des costumes plus dingues et somptueux les uns que les autres, c’est aussi l’occasion de danser toute la nuit aux côtés de créatures tout droit sorties droit de films d’horreur !


La Nuit Fantastique

Rayon films, le 12 avril, se déroulera l’emblématique Nuit Fantastique. Au programme : une nuit complète de folie, en compagnie d’un public enflammé prêt à découvrir quatre courts métrages et autant de longs, choisis spécialement par les organisateurs pour rendre ce moment inoubliable. Au bout de ce marathon filmique, un petit-déjeuner salutaire compris dans le prix de cette Nuit Fantastique.

Mais ce n’est pas tout : nombreuses sont les autres activités qui auront lieu lors du Festival !

Le BIFFF en danger !

Ce merveilleux événement, tellement important pour le cinéma et notre patrimoine pourrait malheureusement ne pas revenir l’année prochaine. Sans garantie de financements, notamment au niveau des subsides régionaux, il est possible qu’il n’y ait pas de 44e édition en 2026 ou, pire, que le Festival disparaisse purement et simplement. Il est donc impératif d’apporter tout notre soutien au BIFFF et à ses organisateurs tant ce serait une perte énorme si cet événement venait à s’arrêter. En rejoignant la Guilde de l’Ordre du Corbeau, par exemple, ce qui consiste en un soutien financier au Festival en l’échange de chouettes contreparties. Et ce à partir de 20 euros. À vous de voir, alors, si vous vous situez du côté lumineux de la force ou de son côté… obscur !

La programmation 2025

Quelques lignes, à présent, sur différents films qui seront diffusés au Festival cette année et qui méritent, selon nous, une mise en avant.

Planète B

Ce film de science-fiction français, mettant en scène les comédiennes de renom Adèle Exarchopoulos et Souheila Yacoub, raconte l’histoire d’une France dominée par un gouvernement autoritaire qui enferme les insoumis dans des prisons virtuelles.
10 avril – 21h30


The Surfer

Le nouveau film de ce bon vieux Nicolas Cage, réalisé par l’Irlandais Lorcan Finnegan. Ici, notre Nico préféré joue un surfer qui casse la figure à des gangsters sur une plage australienne. Tout un programme !
11 avril – 19h


Screamboat

Devenu libre de droit, Winnie l’ourson est apparu dans plusieurs films d’horreur. À présent, c’est au tour de la toute première version dark de Mickey Mouse de se retrouver en tête d’affiche d’un film d’épouvante fauché. On y retrouvera David Howard Thornton, qui jouera la souris tueuse, lui qui avait déjà interprété le clown Art dans la saga Terrifier. C’est évident, ce sera tout sauf du Shakespeare. Mais découvrir une farce pareille avec le public en délire du BIFFF promet d’être une expérience incroyable !
12 avril – Nuit Fantastique


Hallow Road

Un thriller nerveux et intense, mettant en vedette l’actrice Rosamund Pike. On y suivra des parents qui vont devoir gérer une situation dramatique et tragique après que leur fille a provoqué un grave accident de voiture.
16 avril – 19h

Atoman

Le premier film de super-héros marocain ! Un projet original qui voit la création d’un super-héros marocain ancré dans la mythologie locale. L’acteur Samy Naceri, révélé au grand public via la franchise culte Taxi, fait partie du casting.
19 avril – 15h


Get Away

On retrouve Nick Frost, l’acteur fétiche du réalisateur Edgard Wright et éternel comparse du comédien Simon Pegg, dans cette comédie horrifique britannique. Il y joue un père de famille devant affronter un tueur en série qui rôde sur l’île où lui et ses proches ont élu domicile pour les vacances. Cela promet d’être un spectacle fun et jouissif, idéal à découvrir en compagnie des Bifffeurs et des Bifffeuses !
19 avril – 19h

Plus d’infos sur le site du Festival.

Excellent BIFFF à toutes et à tous !

Jules de Foestraets et Jean-Philippe Thiriart