THE BELGIAN WAVE : Présentation du film et de son réalisateur Jérôme Vandewattyne dans La Minute Cinémahttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/12/the-belgian-wave.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Aujourd’hui, nous vous présentons le deuxième numéro de « La Minute Cinéma de En Cinémascope », issu du deuxième numéro de l’ISFSC MAG !
L’ISFSC MAG est une initiative du Conseil des Étudiants (CDE) de l’Institut Supérieur de Formation Sociale et de Communication (ISFSC) impliquant professeur(e)s et étudiant(e)s.
Au programme de cette deuxième Minute Cinéma de En Cinémascope, donc : un portrait, double. Celui du jeune cinéaste Jérôme Vandewattyne et celui de son nouveau long métrage : The Belgian Wave.
Coscénarisé par Kamal Messaoudi, Jérôme Di Egidio et Jérôme Vandewattyne, The Belgian Wave est à découvrir au Cinéma Aventure, à Bruxelles.
THE BELGIAN WAVE : Qui l’a enlevé ?https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/12/11-scaled.jpeg25601440Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Réalisé par Jérôme Vandewattyne Scénario : Kamal Messaoudi, Jérôme Di Egidio et Jérôme Vandewattyne Avec Karim Barras, Karen De Paduwa, Dominique Rongvaux, Séverine Cayron
Dramédie psychédélique 1h30
★★★
Documentaire sur la synthwave ou évocation d’un mouvement artistique propre au plat pays ? Rien de tout cela. Si la vague évoquée dans le titre ne parlera peut-être pas aux plus jeunes, elle aura pourtant marqué la Belgique entre 1989 et 1993, période durant laquelle des centaines de témoignages faisant état de manifestations d’OVNI ont été rapportés. Outre le côté mystérieux des phénomènes en eux-mêmes, c’est surtout le nombre et la convergence des récits qui semblaient apporter un certain crédit au fait qu’une vérité venue d’ailleurs était finalement, si pas plausible, au moins envisageable.
Prisme idéal pour un docu-fiction, c’est justement au travers de lui qu’évolue The Belgian Wave, le nouveau long métrage de Jérôme Vandewattyne, qui aura su rebondir de bien belle manière par rapport au projet de départ. En effet, initialement sollicité pour mettre sur pied un (vrai) documentaire traitant de cette vague d’ovnis sur la Belgique, le réalisateur aura vite compris le potentiel cinématographique, historique voire philosophique qu’enfermait un tel sujet.
Véritable road movie sous acide, The Belgian Wave raconte l’enquête menée par Elzo Durt (Karim Barras) et Karen (Karen De Paduwa) sur une affaire vieille de 30 ans, à savoir l’obscure disparition de Marc Varenberg, parrain d’Elzo, qui travaillait sur la vague d’ovnis en question. À grand renfort de LSD et autres substances qui font rire, les deux protagonistes sillonnent les routes à la recherche de témoins et de preuves pouvant éclairer leurs nombreuses zones d’ombre. Entre une ex-compagne totalement allumée, un théoricien sceptique au déguisement on ne peut plus kitsch et une secte aux pratiques pour le moins douteuses, c’est un festival de personnages tous plus fantasques les uns que les autres qui témoignent de la délicieuse absurdité servant de fil conducteur au film.
Voyageant sans cesse entre pure fiction psychédélique à l’esthétique radicale et réelles images d’archives, The Belgian Wave se joue des codes, ce qui était d’ailleurs déjà la marque de fabrique de Vandewattyne dans son premier long métrage, Spit’n’Split (2017). Si certaines scènes se veulent évidemment un pur produit de l’imagination de leurs créateurs, le spectateur pourra néanmoins s’interroger devant d’autres, tant le propos est cohérent même sous ses airs délirants. Mais cette cohérence dans le délire n’est-elle pas tout simplement à la base le propre des évènements rapportés par tant de témoins d’origines et de couches sociales différentes à la fin des années 80 ? Une illustration indéniable de l’adage, souvent utilisé à tort, disant que la réalité dépasse la fiction.
Hommage à des séries comme X-Files, ode à la Belgique, réflexion sur les perceptions ou encore déclaration d’amour au cinéma d’exploitation, The Belgian Wave est tout cela à la fois tant du point de vue visuel que sonore grâce à un superbe travail de mixage et à une bande originale à la croisée des chemins entre accents rétro et production moderne.
Un film quise veut authentique, sans prétention ni jugement, qui transpire d’affection pour ses personnages et laisse place aux incertitudes. Un pur plaisir du genre.
Le palmarès du 38e FIFF a été dévoilé !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/10/EZ74171-2.jpg18001248Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
C’est ce vendredi 6 octobre qu’a été dévoilé, au Delta, le palmarès du 38e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), à l’issue de la cérémonie de remise des différents prix du Festival, dont les Bayard, et notamment le Bayard d’Or. Un festival qui a fait de Namur, huit jours durant, le centre du monde du cinéma francophone avec, notamment, une belle augmentation du nombre de spectateurs en salles, venus assister à la vitalité du cinéma en Francophonie.
Paloma Sermon-Daï, réalisatrice du Bayard d’Or Il pleut dans la maison
Plusieurs grands gagnants, à l’issue de cette cuvée 2023 du Festival. À commencer par Il pleut dans la maison, deuxième long métrage de la réalisatrice namuroise Paloma Sermon-Daï, qui remporte le Bayard d’Or du Meilleur film mais aussi le Bayard de la Meilleure interprétation pour son duo de comédiens principaux : Purdey et Mackenzy Lombet, sœur et frère à l’écran comme à la ville. Ce Bayard de la Meilleure interprétation, le Jury de la Compétition Officielle Longs Métrages présidé par l’actrice française Mélanie Doutey a choisi de le décerner aux deux jeunes comédienne et comédien namurois, eux-aussi, « pour ce don de soi et cette générosité qui font les grands acteurs ». Paloma Sermon-Daï s’est dite « très heureuse que » ses acteurs « aient eux-aussi une reconnaissance à eux ». Si la réalisatrice andennaise remporte la récompense la plus prestigieuse du FIFF pour la deuxième fois, après le couronnement de Petit Samedi voici trois ans, c’est, comme l’a fait remarquer avec justesse à notre micro le réalisateur belge Philippe Van Leeuw, membre du Jury de la Compétition Officielle Longs Métrages, la première fois que la régionale de l’étape obtient cette statuette pour un film de fiction. Ce qui vient souligner les talents d’une metteuse en scène parvenue à passer d’un genre à un autre avec brio.
Paloma Sermon-Daï entourée de ses comédienne et comédien Purdey et Mackenzy Lombet, qui remportent le Bayard de la Meilleure interprétation
Deuxième grand gagnant : Le Procès Goldman, du Français Cédric Kahn, qui remporte pas moins de trois prix : le Prix Spécial du Jury, le Prix de la Meilleure photographie, pour le chef-opérateur français Patrick Ghiringhelli, mais aussi le Prix BeTV. Sorti en salles mercredi dernier, le film est notamment « porté par une performance magistrale de l’acteur belge Arieh Worthalter ».
Deux autres films sont également récompensés plusieurs fois. Avec deux prix pour Banel & Adama, de Ramata-Toulaye Sy, au sein de la Compétition 1ère Œuvre Longs Métrages. Son film, qui sort dans les salles belges ce mercredi, remporte le Pari d’Agnès, prix de l’imaginaire égalitaire (en hommage direct à la réalisatrice Agnès Varda) qui récompense un premier long métrage témoignant d’un regard original et novateur. Mais aussi le Prix Découverte. La réalisatrice franco-sénégalaise a tenu à rappeler aux hommes qu’ils ont « besoin de nous, les femmes ».
Nicole Bourdon, membre du Jury de la Critique, lequel a remis son Prix à Bernard Bellefroid pour Une des mille collines
Et deux prix également, donc, pour un autre film : Une des mille collines (Rwanda 1994-2004 – Du génocide à la réconciliation), du Namurois Bernard Bellefroid. L’autre régional de l’étape se voit en effet décerner le Prix du Public Documentaire belge et le Prix de la Critique, ravi que son film sorte en salles. La journaliste Nicole Bourdon a ainsi déclaré que son jury avait choisi de récompenser un « réalisateur qui a réussi la prouesse de créer un film tout à fait unique et singulier, tout en s’attaquant à l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire contemporaine, d’une façon résolument moderne ». Un réalisateur parvenu à « rendre visible l’invisible (…) avec une puissance et une force d’une rare intensité ». Son film « redonne une existence dont toute trace avait été effacée, à trois enfants d’une famille de victimes massacrés dans le cadre de ce génocide ».
Bernard Bellefroid, doublement récompensé vendredi dernier à Namur
Revenons au reste du palmarès de la Compétition Officielle Longs Métrages. Chose peu fréquente, et louable, le Bayard du Meilleur scénario a, cette année, souligné les qualités d’un film d’animation : Linda veut du poulet !, des réalisatrice italienne et réalisateur français Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Un scénario que les auteurs du film estimaient pourtant « extrêmement bancal » et qui doivent, ont-ils expliqué, « tout à nos comédiens car ce sont eux qui sont les vrais auteurs du film ». Un casting voix composé, entre autres, de Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Estéban et Patrick Pineau. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, ce film sera, lui aussi, distribué en salles. Quant à l’Agnès, prix de l’imaginaire égalitaire qui récompense une autrice dont l’œuvre témoigne d’un regard original et novateur, il a été décerné à Mambar Pierrette, de Rosine Mbakam. La réalisatrice camerounaise a choisi de dédier son prix à Pierrette, sa protagoniste principale, « qui a chaleureusement ouvert son cœur au cinéma et à ma famille ».
Deux autres prix de la Compétition 1ère Œuvre Longs Métrages, ont été décernés par le Jury Emile Cantillon, composé de cinq jeunes étudiant(e)s en cinéma âgés de 18 à 25 ans issus des quatre coins de la Francophonie, dont un Belge. Ils sont venus souligner, pour le Prix de la Meilleure interprétation, la qualité du jeu de Jeanne Balibar dans Laissez-moi du réalisateur suisse Maxime Rappaz. L’actrice française a remercié ce dernier pour le « rôle formidable » qu’il lui a offert, un rôle qui « donne l’occasion de jouer tant d’aspects différents de la vie d’une femme ». Le Bayard de la Meilleure 1ère Œuvre est, lui, venu saluer les atouts de Richelieu, de Pier-Philippe Chevigny. Le réalisateur québécois a remercié le jury de permettre ainsi, en lui remettant ce Bayard, « au film de voyager », via une sortie en salles belges francophones.
Medina Diarra, une des jeunes comédiennes de HLM Pussy, Prix du Jury Junior, entourée des jeunes jurés
Le Prix du Jury Junior, attribué par sept jeunes Belges de 12 et 13 ans, a récompensé HLM Pussy, de la réalisatrice française Nora El Hourch. Le film sera ainsi bientôt projeté à des jeunes Québécois lors du Festival de films francophones Cinémania, début novembre, à Montréal.
Deux autres longs métrages ont été mis en avant cette année : le Prix RTBF a été décerné à Captives du cinéaste français Arnaud des Pallières, le Prix du Public Long métrage fiction à La Fiancée du poète de notre compatriote Yolande Moreau, remis à sa fille, qui est aussi sa scripte. Un prix que cette dernière a souhaité « partager avec toute l’équipe du film ».
Dans la catégorie Compétition Officielle Courts métrages, le Bayard du Meilleur Court Métrage a été remis à la réalisatrice Joséphine Darcy Hopkins pour Les dents du bonheur, qui a également reçu le Prix Marion Hänsel, un des Prix OFF – courts métrages.
Pour découvrir le reste du palmarès de cette compétition et les Prix OFF du Court, rendez-vous sur le site du Festival !
À l’année prochaine à Namur, du 27 septembre au 4 octobre 2024, pour la 39e édition du FIFF !
Jean-Philippe Thiriart
Crédit photos : Vincent Melebeck pour En Cinémascope
CONCOURS FACEBOOK pour nos 10 ans : 10 DVDs dédicacés à gagner !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/01/02-scaled.jpg25601704Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
En Cinémascope a 10 ans ! Et nous avons choisi de fêter cet anniversaire… avec vous !
Dix, c’est aussi le nombre de DVDs dédicacés que nous vous offrons – 5 x 2 DVDs du dernier film de fiction de la regrettée Marion Hänsel – : un pour vous et un à offrir !
La réalisatrice belge nous avait demandé de faire de nos interviews de l’équipe de « En amont du fleuve » au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) (ses acteurs Olivier Gourmet et Sergi López, et elle-même) les bonus de l’édition française du DVD du film.
Pour tenter de gagner 2 DVDs du film dédicacés par Marion Hänsel, rien de plus simple : 1) likez le post présentant cet article sur notre page Facebook 2) taguez @ l’ami(e) que vous souhaitez voir gagner avec vous, en commentaire au post et 3) partagez le post sur votre page Facebook !
Fin du concours ce mercredi 12 janvier à 23h59, et tirage au sort et annonce du nom des gagnants le jeudi 13 janvier !
La réalisatrice belge Marion Hänsel nous quittait le 8 juin 2020.
Nous avions alors choisi de rendre hommage à Marion à notre manière, à travers le montage vidéo de quelques moments complices échangés avec elle au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) et un retour sur nos rencontres avec cette grande dame, son cinéma et ses acteurs.
Quelques années plus tôt, en 2016, nous rencontrions Marion et ses acteurs Olivier Gourmet et Sergi López pour nous rendre En amont du fleuve. Après avoir découvert nos interviews, la cinéaste nous avait donc demandé si elle pouvait faire de celles-ci les bonus de l’édition française du DVD du film, ce que nous bien sûr accepté avec joie !
Enfin, c’est à travers ses acteurs Marilyne Canto et Olivier Gourmet que nous rencontrions pour la première fois Marion Hänsel, lors d’interviews réalisées autour de son très touchant La Tendresse.
Jean-Philippe Thiriart
Crédits vidéo : des interviews captées par Mazin Mhamad, Lionel Flasse et Simon Van Cauteren, montées par Mourad Khlifi, Lionel Flasse et Simon Van Cauteren, et un hommage monté par Nicolas Simoens
ADORATION, ce soir en TV et sur Auvio : interviews de l’équipe du film et retour sur la trilogie ardennaise de Fabrice Du Welzhttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/12/adoration.jpg1020681Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Le dernier film sorti en salles de l’enfant terrible du cinéma belge Fabrice Du Welz est diffusé ce soir à 21h50 sur La Trois et est également disponible sur RTBF Auvio pendant un mois. Le réalisateur de cinéma de genre ô combien cinéphile, clôture avec Adoration sa trilogie ardennaise. Un triptyque initié par Calvaire voici plus de quinze ans, suivi de Alléluia en 2014. C’est l’occasion pour nous de revenir sur cette œuvre.
Et, enfin, une présentation deCalvaire, sous forme de critique cette fois.
Aux côtés des jeunes acteurs Fantine Harduin et Thomas Gioria, on retrouve notamment Benoît Poelvoorde (bientôt à l’affiche de Inexorable, le prochain film de Fabrice Du Welz), Peter Van den Begin, Laurent Lucas, Jean-Luc Couchard, Renaud Rutten, et Pierre Nisse. Quant à la très belle bande originale du film, elle est signée Vincent Cahay.
Notez que l’affiche de Adoration est l’œuvre du talentueux artiste belge Laurent Durieux, qui expose au MIMA jusqu’au 9 janvier prochain dans le cadre d’un double bill. Ce dernier comprend, outre « Drama, the art of Laurent Durieux », l’expo « The ABC of Porn Cinema », consacrée quant à elle au cinéma ABC, dernier cinéma porno de Bruxelles.
« The Extraordinary Film Festival » souffle ses 10 bougies à Namur !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/11/teff.png960392Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
« La vie peut être incroyable et belle, mais aussi vache et dure. Nous avons tous nos handicaps et sommes tous extraordinaires de par le simple fait de nous tenir debout face aux questions existentielles de la Vie. Les réalités des personnes que l’on appelle » handicapées » et de leurs proches, avec leurs combats quotidiens, leurs réussites et leurs échecs, leur humour et leurs réflexions sont autant de miroirs qui nous renvoient l’image de notre humanité. » Ce regard positif sur le handicap, c’est celui de Luc Boland, le fondateur du « The Extraordinary Film Festival » (TEFF). Lancé en 2011, ce festival de cinéma bisannuel en est à sa sixième édition. Du mercredi 10 au dimanche 14 novembre, il investira le Delta, l’Espace Culturel de la Province de Namur. Mais le TEFF, plus grand festival au monde de films sur le thème du handicap, fera d’abord escale à Liège ce lundi 8 novembre, à la Cité Miroir et au Créahm, avec des avant-premières publiques et des séances scolaires. La cité ardente sera ainsi la dernière à accueillir une délocalisation du Festival, après des arrêts à Arlon, Bruxelles, Charleroi, Mons et Wavre fin octobre.
Festival le plus important du genre au monde donc, que ce soit en termes de notoriété à l’étranger, de qualité mais aussi de fréquentation, le TEFF cible avant tout le grand public et les professionnels du secteur mais également, bien entendu, les personnes concernées par le handicap. Il est « 100% accessible », proposant une vraie accessibilité des lieux pour les personnes à mobilité réduite, le sous-titrage des films, l’interprétation en langue des signes des rencontres (pour les sourds et malentendants), des casques audio (pour les personnes malentendantes), l’audiodescription (pour les personnes malvoyantes et aveugles), des pictogrammes (informations pour les personnes porteuses d’une déficience mentale), et la traduction en langue française des échanges en d’autres langues.
De nombreux films
Outre la Belgique, vingt pays seront représentés au Festival, avec des films venus de l’Argentine à l’Australie en passant par Israël, la Russie ou encore l’Inde. C’est le long métrage de fiction Presque, réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jolien, qui ouvrira le gala d’ouverture du TEFF. Ce film sera présenté en avant-première belge le 10 novembre à 20h.
Au menu du TEFF, cette année : – sept longs métrages documentaires, – quarante-huit courts-métrages, bien souvent multi-primés (Feeling Through (Sensations fortes) a même été nominé aux Oscars), – des séances thématiques (surdité, autisme, cécité, trisomie, vie affective et sexuelle, vécu des familles, inclusion, amour et séance famille), – des séances pédagogiques scolaires, qui accueilleront plus de 3 300 élèves, et – la première édition du concours grand public « Fais ton court ! » : 15 courts métrages d’une durée maximale de deux minutes réalisés avec un smartphone, une tablette, ou une Go pro ou mini caméra de poche.
Le jury du Festival, un jury presse et… le Public !
Douze prix seront décernés à l’issue du Festival. Le jury du festival sera présidé par l’acteur, réalisateur et metteur en scène belge Bernard Yerlès, qui sera aidé dans sa tâche par le scénariste et acteur algérien Adda Abdelli, l’acteur et humoriste français Valentin Reinehr, l’artiste peintre belge Sarah Talbi et l’auteur et chroniqueur français Josef Schovanec. Le jury de la presse remettra le Prix UCC (Union de la Critique de Cinéma) et sera composé de Tineke Van de Sompel, Thierry Dupièreux et Yves Calbert. Enfin, le public aura également son mot à dire puisque pas moins de quatre Prix du Public seront remis cette année.
Un programme varié
Le 6e TEFF ? Des films, oui… mais pas que ! Ce sera aussi :
– la conférence « Handicap et Covid : manuel de survie en période de confinement »de Josef Schovanec, – une conférence de Adda Abdelli, qui partira à la rencontre du public namurois, – le spectacle « La vie est bègue » de Valentin Reinehr, – le concert « Je vous kiffe » de Lou B. et son band, – une table ronde professionnelle sur l’audiodescription au cinéma, – deux ateliers publics ludiques et pratiques sur l’audiodescription (« Prête-moi tes yeux, je t’ouvre les oreilles »), – la conférence-débat « projet Psicocap », lors de laquelle un documentaire sera présenté, suivi d’un débat sur le thème « Belgique, France : regards croisés sur le handicap psychique », – deux expos qui présenteront les aquarelles de Sarah Talbi et les photos de Julian Hills, et – un concours destiné aux commerçants de la ville de Namur, invités à décorer leurs vitrines sur le thème du handicap et aux couleurs du festival.
Un festival capital
Le Baromètre Diversité et Égalité 2017 du CSA pointant que le sujet du handicap occupe moins de 1,48% du contenu des médias, il est manifeste que c’est un monde méconnu. Et qu’un festival culturel comme le TEFF est, par conséquent, absolument nécessaire.
Comme le disait avec justesse le réalisateur français Henri-Georges Clouzot, « Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire. » Et pour faire d’une histoire une bonne histoire, le personnage principal doit être confronté à un obstacle. Quel obstacle « riche et varié » que le ou les handicaps, quand on connaît « la multitude de ceux-ci », insistent les organisateurs du TEFF ! Et d’ajouter qu’un film de qualité sur le sujet du handicap « exige justesse de ton, rigueur, et grande créativité et originalité dans leur conception ». C’est donc très logiquement que ces critères sont ceux qui régissent la sélection des films programmés lors du Festival.
Infos pratiques
Le Covid Safe Ticket sera d’application pour permettre la convivialité et la sécurité de toutes et tous au Festival.
Quand ? Du 10 au 14 novembre Où ? Au Delta, Avenue Golenvaux 18 – 5000 Namur
Le 36e FIFF a livré ses verdicts !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/10/Melanie-Thierry-scaled.jpg25601706Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Ce vendredi 8 octobre avait lieu la remise des Prix du 36e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) dans une salle du Caméo remplie comme un œuf. Après des mois durant lesquels les amateurs de cinéma ont manqué de salles, ce retour du public n’a, de son côté, pas manqué de sel.
Les premiers prix à être remis ont été ceux de la catégorie « Prix Off Longs Métrages ». Le Prix du Public Documentaire belge a été décerné à Les mots de la fin de Agnès Lejeune et Gaëlle Hardy. Le Prix du Public Long métrage fiction est revenu à Freda de Gessica Généus. Il a ensuite été temps d’annoncer le Prix BeTV et c’est la réalisatrice Catherine Corsini qui a été primée pour La fracture. Toujours dans la catégorie « Prix Off Longs Métrages », Aya de Simon Coulibaly Gillard s’est vu attribuer le Prix Cinévox. Composé de trois journalistes, le Jury de la critique a souligné combien les quatre films qu’ils ont visionnés étaient de qualité, ce qui n’a pas facilité le choix qu’ils ont eu à poser. C’est Mon légionnaire qui a emporté la mise, un film qui sortira ce dix novembre dans les salles belges. Le Prix du Jury Junior a ensuite été décerné à Animal de Cyril Dion.
Au tour ensuite des films concourant au sein de la catégorie « Compétition Première Œuvre » d’être récompensés. Le Prix Petit Agnès a été remis à Anisia Uzeman et Saul Williams pour Neptune Frost. Le Prix de la meilleure interprétation a été décerné à Marie-Josuée Kokora pour son rôle dans Aya de Simon Coulibaly Gillard. Une Mention Spéciale a ensuite été remise à Les Héroïques de Maxime Roy pour la qualité de son scénario. Freda a alors reçu son deuxième prix avec l’obtention du Prix Découverte. Le film roumain Câmp de Maci de Eugen Jebeleanu s’est vu octroyer le Bayard de la Meilleure Première Œuvre.
La soirée s’est poursuivie avec la remise des Prix de la Compétition officielle. Le Prix Agnès est revenu à La MIF de Frédéric Baillif. Mélanie Thierry a reçu le Bayard de la Meilleure interprétation pour son rôle dans La Vraie Famille de Fabien Gorgeart, l’acteur Théodore Pellerin obtenant, pour sa part, une Mention Spéciale pour son interprétation dans le film québécois Souterrain de Sophie Dupuis. Ce dernier film a également reçu le Bayard de la Meilleure photographie, décerné au directeur de la photographie Mathieu Laverdière. Le Bayard du Meilleur scénario est revenu à Rachel Lang pour Mon légionnaire. Une nouvelle Mention Spéciale a été décernée à Patric Jean pour La Mesure des choses. Quant au Bayard Spécial du Jury, il a été remis à Radu Muntean pour Întregalde.
Enfin, le Bayard le plus attendu, celui du Meilleur film, est revenu à Frédéric Baillif pour La MIF, pour qui son travail consistait à montrer les choses qui se cachent parfois derrière les idées reçues. Si, dans un foyer d’accueil, la souffrance est là et bien palpable, les sourires sont tout aussi présents. Dans la salle, les acteurs du cinéma, journalistes et autres politiques avaient également le sourire. Ah… qu’il est agréable d’enfin pouvoir partager, à nouveau, des salles de cinéma !
Enfin, retrouvez trois membres de notre équipe de critiques sur les ondes de RCF Radio, dans l’émission « Les 4 sans coups » de Charles De Clercq. Nous reviendrons sur cette 36e édition du FIFF sur l’antenne de RCF Bruxelles (107.6 FM) ce vendredi 15 octobre à 16h. Mais aussi ces samedi 16 à 17h, dimanche 17 à 21h et lundi 18 octobre à minuit. Notez que cette émission sera également diffusée sur RCF Namur et sur RCF Liège.
Raphaël Pieters avec la participation de Jean-Philippe Thiriart
Crédit photo : Nicolas Simoens pour En Cinémascope
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