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Philippe Nahon, cinq ans déjà – Retour sur notre rencontre avec le plus belge des comédiens français

Philippe Nahon, cinq ans déjà – Retour sur notre rencontre avec le plus belge des comédiens français 450 302 Jean-Philippe Thiriart

Cinq ans déjà que le comédien français Philippe Nahon nous a quittés. Près de dix ans plus tôt, nous avions eu le bonheur de nous entretenir avec lui au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), où il était venu présenter La Meute, de Franck Richard, au sein de la Compétition 1ère Œuvre de fiction. Ce thriller horrifique sera projeté une nouvelle fois à Cannes cette année, lors de la 78e édition du Festival, dans le cadre de l’hommage que la grand-messe du cinéma mondial a choisi de rendre à Émilie Dequenne. La comédienne belge partageait en effet l’affiche de La Meute avec Philippe Nahon.

Notre rencontre avec cet acteur iconique du cinéma de genre fut l’occasion de revenir ensemble sur une carrière alors longue de près de cinquante ans, qui l’avait vu croiser les chemins de réalisateurs comme Jean-Pierre Melville, Gaspar Noé, Mathieu Kassovitz, Jacques Audiard, Benoît Mariage, Alexandre Aja, Fabrice du Welz, Alain Corneau, Bouli Lanners ou encore Luc Besson. Et ceux de comédiennes et de comédiens belges tels que Yolande Moreau, Cécile de France, Benoît Poelvoorde, François Damiens, Philippe Grand’Henry et Jean-Jacques Rausin.

Philippe Nahon était un grand monsieur, un amoureux de son métier, qui avait su rester simple.

Philippe Nahon était venu présenter La Meute au FIFF
Crédit photo : Damien Marchal

J’aimerais vous demander quelques mots sur La Meute, que vous venez présenter ici au FIFF, qui fête cette année ses vingt-cinq ans.

C’est une histoire assez sombre : celle d’une jeune femme qui prend en stop un hitchhiker(NdA : un autostoppeur) et s’arrête dans un routier assez bizarre. La tenancière, c’est Yolande Moreau. La jeune femme, c’est Émilie Dequenne. Et le jeune homme qui est pris en stop, c’est Benjamin Biolay. Et tout à coup, le jeune homme disparaît en allant aux toilettes. La jeune femme est quand même très inquiète. Elle attend, puis arrive un ancien flic sur le retour, qui lui propose de faire quelque chose pour elle. Elle explique que ce n’est pas nécessaire. Mais moi, je lui prends quand même son numéro de téléphone. Et comme je suis dans ma roulotte et que je m’emmerde un peu, je lui téléphone. À ce moment-là, j’entends des cris horribles. Et là, le film démarre vraiment. Il y a quelques très bons moments, assez drôles. Pour une fois, je suis très drôle dans un film.

Dans Haute Tension, vous l’étiez aussi…

Oui, c’est vrai ! Cela dit, Haute Tension, il ne faut pas le prendre au premier degré. (Il rit.) Mais j’ai beaucoup aimé faire le film.

Et jouer avec Cécile de France.

Jouer avec Cécile, c’est formidable !

En 2005, Arnaud Cafaxe vous consacrait un documentaire, intitulé Philippe Nahon, de l’acteur fétiche à l’icône. Est-ce que Philippe Nahon, c’est plutôt l’acteur fétiche, l’icône ou un peu des deux ?

Un peu des deux. J’ai été invité pour la première fois à un festival qui a lieu en Franche-Comté, à Audincourt, qui s’appelle le « Bloody week-end ». Ça veut dire ce que ça veut dire ! Je me suis rendu compte que j’avais vraiment une multitude de fans, que j’étais l’acteur français qui incarnait, à leurs yeux, la figure emblématique du film de genre, de Calvaire à Haute Tension, en passant par La Meute.

Comment décririez-vous le lien qui vous unit à Gaspar Noé, dont vous êtes l’acteur fétiche ? Vous êtes présent dans tous ses longs métrages, hormis Enter the Void.

Il est très indépendant. Il va jusqu’au bout de ses idées, de son propos. Il y va ! C’est pour ça que je trouve que c’est un grand bonhomme. Je dois lui dire « merci », d’ailleurs, parce que c’est grâce à lui que je suis encore là aujourd’hui, que je suis là aujourd’hui.

Et vous êtes là depuis 1962, depuis Le Doulos, réalisé par Jean-Pierre Melville il y a près de cinquante ans déjà !

Oui : c’était mon premier film ! Je revenais de la guerre d’Algérie et six mois après, je tournais Le Doulos, qui me voit mourir dans les bras d’Adjani. Ils ne m’ont pas eu là-bas, en Algérie, mais je meurs dans les bras d’Adjani ! (Il rit.) Mais bon, je préfère mourir dans les bras d’Adjani.

On a évoqué Melville et Gaspar Noé, mais il y a eu aussi Kassovitz, Audiard, Besson… Et puis de jeunes réalisateurs comme Fabrice du Welz.

C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de jeunes réalisateurs comme Fabrice du Welz. Après Noé et Seul contre tous.

Philippe Nahon, Seul contre tous chez Gaspar Noé

Avez-vous constaté une évolution au niveau du travail de réalisation ?

Je ne me rends pas compte de la technique. Je ne suis pas un technicien. Dans ce métier, je suis devant la caméra. On m’a d’ailleurs plusieurs fois demandé pourquoi je n’allais pas derrière. Je réponds que je ne pourrais pas. Je préfère être devant. Et je crois que je le serai tant que je pourrai respirer, marcher, courir et tomber. Le plus tard possible. (NdA : Philippe Nahon était encore devant une caméra en 2018, celle d’Aurélia Mengin, qui l’a dirigé dans le drame Fornacis.)

Vous alternez les petites et les grosses productions, vous qui êtes tantôt à l’affiche d’un film comme Les convoyeurs attendent, de Benoît Mariage, tantôt à celle du Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, notamment.

Oui, tout à fait ! Ou avec Corneau et son film Le Deuxième Souffle. On est tranquille, pénard : on peut s’installer dessus, on peut s’installer dedans. Et puis plein de courts métrages où il n’y a pas un rond. Plein de films qu’on fait à l’arrache pour la même raison.

C’est important pour vous d’aider de jeunes réalisateurs ?

Oui, bien sûr. Si je n’ai pas de trucs à faire, je le fais. Parce que j’ai envie de les aider, parce qu’ils le méritent, parce qu’ils en crèvent de ne pas pouvoir mettre bas, de ne pas pouvoir enfanter leurs projets. Et moi, ça me fait mal au cœur de voir des scénarios dans des tiroirs, qui ne voient jamais le jour. Les jeunes réalisateurs ont souvent pas mal de rage. Mais je n’ai pas envie non plus de faire du cinéma commercial. Ça ne m’intéresse pas.

Pourtant, vous en avez eues, de telles propositions…

Oui, j’en ai eu plusieurs, que j’ai refusées. Je perdrais le potentiel d’amitié que j’ai avec les jeunes qui croient en moi. Fabrice du Welz m’a dit que j’étais un dieu vivant à Toronto !

Cela ne nous étonne pas !
Les films dans lesquels vous jouez s’adressent souvent à un public averti mais vous avez également prêté votre voix au seigneur Arnold dans Chasseurs de dragons. Comment cela s’est-il passé ?

En réalité, j’avais déjà fait des doublages pour des séries et des films qui venaient d’Allemagne, des États-Unis ou d’Italie. Et là, les réalisateurs du film Chasseurs de dragons avaient envie que je sois Arnold.

Vous avez pas mal bossé en Belgique…

Je vais prendre la nationalité belge. Je vais demander l’asile politique. C’est peut-être dangereux mais en tout cas, c’est moins dangereux que chez nous ! (Il rit.)

Y a-t-il, selon vous, des choses inhérentes au cinéma belge, qui font de lui un cinéma particulier ?

Les productions sont faites un peu à l’arrache. Ce n’était pas une grosse production avec Bouli pour Eldorado. Ce n’était pas non plus une énorme production avec Fabrice. J’adore venir en Belgique parce que ce sont des gens simples qui ne se la pètent pas du tout, qui font leur boulot très honnêtement. J’ai été accepté. J’ai acheté une maison en Bretagne, par exemple, en me demandant s’ils allaient m’accepter. Et, au bout d’un mois, ils m’ont tous accepté. Là-bas et en Belgique.

Dans MR 73, d’Olivier Marchal, Philippe Nahon livre, une fois de plus, une très grande prestation

Dans Haute Tension, vous jouez une scène armé d’un rasoir, scène que l’on imagine périlleuse. Il y a eu deux prises, pas une de plus…

J’avais très peur car je devais aller vite. Il ne fallait pas non plus la faire dix fois. On a fait une répétition et puis on a, en effet, fait deux prises. Giannetto De Rossi, le maquilleur italien du film (NdA : celui-là même qui avait œuvré sur le Dune de David Lynch), m’avait montré comment il fallait procéder pour, tout de suite, trouver le petit filet où passer le rasoir. La lame était bien sûr complètement émoussée mais j’avais peur de la toucher, malgré l’épaisseur de la protection qu’elle avait.

Vous avez tourné avec pas mal d’acteurs belges : Bouli Lanners et Cécile de France donc, Benoît Poelvoorde, Jean-Jacques Rausin

Avec François Damiens et Philippe Grand’Henry aussi, qui faisait mon fils dans Calvaire.

Un film hyper singulier, comme tous les films de Fabrice du Welz d’ailleurs.

Calvaire, tout le monde m’en parle. Il a fait Vinyan aussi…

Qu’est-ce qui fait, selon vous, qu’il faut absolument voir Calvaire ?

La scène de la danse dans le café est extraordinaire ! Et puis cette espèce de type paumé dans les bois et tous ceux qui rêvaient de cette femme partie.

Qui est revenue… sans vraiment revenir !

Qui est revenue… sans vraiment revenir ! (Il rit.) Et tout le monde lui court après, jusqu’à vouloir la tuer.

Philippe Nahon dans Calvaire, le premier long métrage de Fabrice du Welz

Si quelqu’un souhaitait réaliser un remake d’un des films dans lesquels vous avez joué, lequel serait envisageable ? Je pense à un réalisateur comme Alexandre Aja par exemple, qui en a fait quelques-uns maintenant.

Si c’était pour refaire Seul contre tous, je crois que ça ne marcherait pas. C’est moi qui ferais le remake ! (Il rit.)

Avec un passage derrière la caméra pour ce film-là alors ?

Ah non, devant toujours !

S’il y avait un personnage que vous rêveriez d’interpréter, quel serait-il ? Vous avez souvent interprété des personnages assez durs, des flics ripoux aussi…

Il y en 50°000 ! Je regarde tout ce qu’on me propose et si ça me plait vraiment et que je suis libre, je dis oui !

Merci à Damien Marchal pour son aide lors de la réalisation de cette interview !

Jean-Philippe Thiriart

Photo de couverture : Philippe Nahon lors de sa venue dans la capitale wallonne
Crédit photo : FIFF – Mara De Sario

Les 13e MAGRITTE DU CINÉMA dans la Minute Cinéma, et le cinéma belge à la fête en télé et sur Auvio !

Les 13e MAGRITTE DU CINÉMA dans la Minute Cinéma, et le cinéma belge à la fête en télé et sur Auvio ! 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

La 13e Cérémonie des Magritte du Cinéma se tiendra ce samedi 9 mars 2024 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles. Elle sera diffusée à partir de 20h35, en direct sur La Trois et sur Auvio. Ainsi que lors d’un direct commenté spécial du Mug, sur la Première.

Envie d’en savoir davantage ? On vous dit tout ci-dessous, dans la 3e Minute Cinéma de En Cinémascope !

En amont de cette édition 2024 des Magritte du Cinéma, une série de films belges et de programmes aux couleurs de ce cinéma seront diffusés sur les différents médias linéaires et digitaux de la RTBF.

Parmi ceux-ci, soulignons les passages en télé, mais aussi sur Auvio, de :

Des hommes de Lucas Belvaux, ce mardi 5 mars à 20h30 sur La Trois (30 jours sur Auvio)

Rien à foutre de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre, ce mercredi 6 mars à 20h05 sur Tipik (disponible ensuite 30 jours sur Auvio)

Un monde de Laura Wandel, ce jeudi 7 mars à 20h30 Sur La Trois (puis disponible pendant six mois sur Auvio)

Les Intranquilles de Joachim Lafosse, ce vendredi 8 mars à 20h45 sur La Une (et ensuite 30 jours sur Auvio)

Jusque mi-février 2025, Auvio étoffe son catalogue existant en proposant en exclusivité pas moins de 30 films belges, mettant en scène des comédiennes et comédiens belges ou coproduits par des maisons de production belges.

Parmi ceux-ci, épinglons :

Adieu les cons de Albert Dupontel

Alléluia de Fabrice du Welz

La Dernière Tentation des Belges de Jan Bucquoy, avec Alice Dutoit et Wim Willaert (disponible sur Auvio jusque fin mars uniquement), film dont la très belle affiche est signée Laurent Durieux

Duelles de Olivier Masset-Depasse

La Fille inconnue de Luc et Jean-Pierre Dardenne

Grave de Julia Ducourneau

Henri de Yolande Moreau

Incendies de Denis Villeneuve

Losers Revolution de Thomas Ancora et Grégory Beghin

Mon Ket de François Damiens

Les premiers, les derniers de Bouli Lanners

Signalons, enfin, que les plus petits ne sont pas oubliés puisque du côté jeunesse, sur AUVIO Kids, sont à découvrir, notamment, La Foire agricole de Stéphane Aubier et Vincent Patar, et la Collection Ernest et Célestine.

Crédits vidéo
Captation et montage : Geoffrey Baras
Graphisme : Emmanuel De Haes
Production : Sofía Marroquín Simar et Elisa Tuzkan

Jean-Philippe Thiriart

Merveilleuse année 2024… cinémagique, avec En Cinémascope !

Merveilleuse année 2024… cinémagique, avec En Cinémascope ! 1564 1041 Jean-Philippe Thiriart

Toute l’équipe de En Cinémascope vous souhaite une merveilleuse année 2024… cinémagique !

Douze acteurs et actrices du cinéma belge et international se joignent à nous, en images, pour vous transmettre, ensemble, nos meilleurs vœux pour cette année nouvelle.

Une année 2024 que nous désirons pour vous remplie de grands et de petits bonheurs, cinématographiques mais pas que !


Enfin, merci beaucoup à nos douze complices :
François Damiens,
– Philippe Duquesne,
Yolande Moreau,
Eric Godon et Elsa Houben,
– Déborah François,
Salomé Dewaels,
– Emmanuelle Devos,
Joachim Lafosse,
– Mike Wilson et Vicky Krieps, et
– Benoît Mariage !

Crédits vidéo
Montage et graphisme : Emmanuel De Haes
Captation : Olivier Craeymeersch, Geoffrey Baras, Vinnie Ky-Maka, Lionel Callewaert, Kilian Desmet et Cyril Desmet

Jean-Philippe Thiriart

Bonne année 2021 et excellents Magritte du Cinéma !

Bonne année 2021 et excellents Magritte du Cinéma ! 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Bonne année 2021 avec « En Cinémascope » !

Toute l’équipe de « En Cinémascope » se joint à nous pour vous souhaiter une année 2021 cinémagique ! Notre vœu le plus cher ? Que le cinéma revienne, habité par la vie, en cette année nouvelle ! Pour pouvoir continuer à le fêter ensemble. Pour les passionnés que vous êtes, par les passionnés que nous sommes.
Merci à Timothy Byrne pour ce détournement de l’affiche du film The Revenant !

Et excellents Magritte du Cinéma jusqu’au 7 février sur la RTBF ! …

S’il n’y aura, cette année, pas de cérémonie de remise des Magritte du Cinéma, l’Académie André Delvaux, organisatrice de l’événement, et la RTBF ont néanmoins décidé de mettre le cinéma belge à l’honneur.
Tapis bleu pour les Magritte du Cinéma donc, avec un programme événementiel concocté avec la complicité des acteurs de notre cinéma ! Jusqu’au dimanche 7 février, tous les médias de la RTBF célébreront notre septième art. À travers la diffusion de longs métrages notamment.
Nous avons choisi de vous présenter plusieurs films projetés cette semaine via les interviews que nous avons publiées autour de ces œuvres.

Découvrez ainsi :

Nos neuf interviews de l’équipe de Duelles (ce lundi 1er février à 20h35 sur La Une) aux Magritte 2020 : Giordano Gederlini et Olivier Masset-Depasse (Meilleur scénario original ou adaptation), Veerle Baetens (Meilleure actrice), Damien Keyeux (Meilleur montage), Hichame Alaouie (Meilleure image), Frédéric Vercheval (Meilleure musique), et Marc Bastien, Héléna Réveillère et Olivier Struye (Meilleur son).

Notre interview du duo d’acteurs principaux de Noces, de Stephan Streker (ce jeudi 4 février à 21h05 sur La Trois) aux Magritte 2018 : les très complices Lina El Arabi et Sébastien Houbani. Une interview réalisée pour Proximus TV.

Nos interviews de François Damiens (coscénariste, réalisateur et acteur principal du film) et de cinq des acteurs de Mon Ket (ce vendredi 5 février à 20h45 sur La Une), ainsi que les interviews de cinq de ses invités à l’avant-première du film à l’UGC De Brouckère : Jaco Van Dormael, Alice on the Roof, Kody, Jean-Jacques Rausin et Pierre Kroll.

Notre captation de la conférence de presse de Nos Batailles (ce dimanche 7 février à 20h35 sur La Trois), en présence notamment de son réalisateur Guillaume Senez et de son acteur principal Romain Duris, film qui a été le grand gagnant des Magritte 2019 et qui a ouvert le Festival de Namur (FIFF) en 2018.

… Et jusqu’au 14 février en VOD !

Les plateformes VOD de Proximus, Sooner et VOO mettront, elles-aussi, notre cinéma en avant via une programmation spéciale commune de neuf films belges éligibles cette année mais qui seront en lice pour l’édition 2022 des Magritte : Adorables, Adoration, Bigfoot Family, Filles de joie, La forêt de mon père, Jumbo, Losers Revolution, Lucky, Noura rêve, et Pompéi).

Cerise sur le gâteau : la RTBF lance la page Auvio « Belgorama »

Vitrine de la belgitude, cette nouvelle page thématique dédiée à la création belge dans tous ses formats – longs métrages, courts métrages, documentaires, séries, podcasts et fictions digitales – célébrera, promouvra et mettra en valeur celles et ceux qui donnent au secteur audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles toute sa force.
Olivier Masset-Depasse et François Damiens seront les premiers à être mis à l’honneur. Ainsi que le documentaire multi-primé Mon nom est clitoris.

Plus d’infos sur la sélection de films et de documentaires programmés sur la RTBF dans le cadre de ces Magritte particuliers ? C’est par ici !
Et pour en savoir plus sur les émissions consacrées à la Belgique dans ce cadre, c’est par là !

Jean-Philippe Thiriart

Le tour du monde en solidaire

Le tour du monde en solidaire 700 852 Jean-Philippe Thiriart

Les trente-trois skippers qualifiés pour l’édition 2020-2021 du Vendée Globe sont partis depuis huit jours pour un tour du monde à la voile en solitaire et sans assistance.
Les objectifs des différents concurrents sont variables. Certains visent la victoire et pourquoi pas un record du monde établi, pour un bateau monocoque, à 74 jours 3 heures 35 minutes et 46 secondes par le Français Armel Le Cléac’h en décembre 2017 lors de l’édition précédente de l’épreuve. Le record du monde sur multicoque est, lui, fixé à 42 jours, 16 heures, 40 minutes et 35 secondes la même année et est l’œuvre de François Gabart.

Quel que soit le moyen utilisé pour l’accomplir, le tour du monde a depuis longtemps inspiré les plus grands écrivains et cinéastes. Lorsqu’on évoque un tour du monde et son imaginaire, on pense bien souvent à Jules Verne. En 1872, quand il écrivit les aventures de Phileas Fogg, flegmatique, richissime et énigmatique gentleman londonien accompagné de son jeune domestique français dans Le Tour du monde en quatre-vingt jours, l’écrivain français aurait-il alors pu imaginer que le tour du monde s’effectuerait près d’un siècle et demi plus tard en solitaire sur des bateaux à voile, le tout en moins d’un mois et demi ? Sans doute, mais il n’aurait peut-être pas osé l’écrire.
Le Tour du monde en quatre-vingt jours a inspiré plusieurs réalisations cinématographiques. La première date de 1956 et est signée Michael Todd. L’année suivant la sortie du film, il remporta la bagatelle de cinq Oscar et de deux Golden Globes. De quoi continuer d’inspirer toutes les générations futures. Plus de soixante ans plus tard, les voyages autour du monde fascinent et exaltent toujours autant l’imaginaire des petits et des grands. Le Vendée Globe a d’ailleurs récemment inspiré le réalisateur et directeur de la photographie français Christophe Offenstein pour son film En solitaire, sorti en 2013.

Depuis plusieurs années, différentes personnalités belges et françaises, dont des acteurs, se sont laissé convaincre par ce tour du monde en solitaire. Cependant, pour plusieurs skippers et pour leurs sponsors, solitaire rime plus que jamais avec solidaire pour cette neuvième édition.
Pour la cause, nous avons décidé d’épingler plus particulièrement une des aventurières. Il s’agit de la Britannique de naissance et Bretonne d’adoption Sam Davies, en course sur le voilier « Initiatives Cœur ». Si la première femme au classement général, à l’heure où nous écrivons ces lignes, a bel et bien un objectif de top dix au classement général, l’objectif qui la pousse par-dessus tout semble bien différent. Initiatives Cœur soutient en effet l’association humanitaire Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui permet aux enfants souffrant de graves malformations cardiaques d’être opérés en France quand cela est impossible dans leur pays, faute de moyens techniques ou financiers.

Il serait légitime de dire : « On nous demande encore de faire un don pour une association alors qu’on coule sous les factures impayées en ces temps difficiles ». N’ayez crainte, un bon marin d’eau salée sait que l’argent est très souvent le nœud du problème. Et les nœuds, les skippers, ils connaissent ! Dans les faits, soutenir ce projet est gratuit. Un simple « J’aime » de la page Facebook d’Initiatives Cœur, le partage d’un contenu de celle-ci ou encore un abonnement au compte Instagram d’Initiatives Cœur poussera ainsi les sponsors de ce beau projet à débourser eux-mêmes un euro à chaque fois, argent que vous pourrez dépenser en pensant aussi à vous. Lors d’un prochain repas de famille ou d’un cinéma entre amis par exemple, quand nous aurons, espérons-le, touché et coulé ce fichu coronavirus ! Bien évidemment, faire un don reste possible. Dès lors, il n’y a pas d’embrouilles à soutenir ce projet. Nous en voulons pour preuve que les acteurs François… Damiens, Virginie Efira, Kev Adams et Dany Boon font partie des personnalités soutenant Initiatives Cœur.

C’est maintenant à vous de surfer sur la vague ou plus précisément sur la toile afin de soutenir un projet qui, plus il aura le vent et votre soutien en poupe, plus il permettra à des enfants de tous horizons de s’y amarrer pour continuer de rêver de tour du monde en solidaire !

Plus d’infos : initiatives-coeur.fr

Raphaël Pieters, avec la participation de Jean-Philippe Thiriart

MON KET, ce soir sur La Une : interviews de François Damiens, des acteurs et d’invités spéciaux

MON KET, ce soir sur La Une : interviews de François Damiens, des acteurs et d’invités spéciaux 1280 720 Jean-Philippe Thiriart

Voici deux ans, François Damiens passait derrière la caméra. Pour réaliser donc mais aussi écrire et interpréter ce qu’il nous a confié être un OVI : un objet vivant identifié ! Le film est programmé ce lundi 27 avril à 20h35 sur La Une dans le cadre de la séance VIP de la RTBF.

Réalisé entièrement en caméra cachée, Mon Ket est le plus gros succès du cinéma belge francophone de 2018 avec près de 150 000 entrées dans nos salles. Dans cette comédie pour le moins touchante, François Damiens a su s’entourer d’acteurs non professionnels convaincants : Matteo Salamone (son fils Sullivan), Christian Brahy (le parrain), Nancy Sluse (sa fiancée, policière dans la vie de tous les jours). Tous les quatre, ainsi que les parents de Nancy – beaux-parents dans le film du Dany Versavel interprété par Damiens – nous ont accordé des interviews le jour de l’avant-première du film à l’UGC De Brouckère, à Bruxelles.

Nous avons également rencontré dans ce cadre le cinéaste Jaco Van Dormael, la chanteuse Alice on the Roof, l’humoriste Kody, l’acteur Jean-Jacques Rausin et le caricaturiste Pierre Kroll, tous curieux de découvrir ce soir-là un film qui allait faire date dans l’histoire du cinéma belge.

Jean-Philippe Thiriart