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Bon annif le FIFF : le 40e Festival de Namur démarre aujourd’hui avec… 40 places à gagner !

Bon annif le FIFF : le 40e Festival de Namur démarre aujourd’hui avec… 40 places à gagner ! 2560 1559 Jean-Philippe Thiriart

Rendez-vous incontournable du cinéma francophone, le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) fêtera, cette année, sa 40e édition.

Notre concours

À édition spéciale, concours… spécial, lui aussi, sur En Cinémascope !
Comme le FIFF souffle cette année ses 40 bougies, nous vous faisons gagner autant de places pour le Festival.
Soit 10 x 4 places pour chacun des dix gagnants, pour les séances de votre choix !

Pour remporter vos places, rien de plus simple :
Avant demain, samedi 4 octobre, à 23h59, envoyez-nous un e-mail à l’adresse jean-philippe@encinemascope.be, dans lequel il vous suffit de compléter la phrase suivante : « Pour moi, le FIFF, c’est… ».

Parmi les participants au concours, dix seront tirés au sort et recevront leurs places par retour de mail dès la fin du concours.

En Cinémascope en radio

Nous avons eu le plaisir de préfacer le FIFF en radio dans l’émission Les Cinéfilmes d’Equinoxe, donnant notamment la parole à Sophie Verhoest, puis à Nicole Gillet, respectivement coordinatrice du FIFF Campus, et déléguée générale et directrice de la programmation du Festival.

À partir d’aujourd’hui, vendredi 3 octobre, jusqu’au vendredi 10, Namur va vibrer au rythme de projections, de rencontres, de débats, mais aussi de concerts, d’expositions et de moments festifs qui rappellent que le cinéma est, avant tout, une expérience collective.

Depuis 1986, le FIFF fait battre le cœur de la Francophonie cinématographique, plus de 5 000 films y ayant été projetés, pour plus d’un million de spectateurs. Et il a accompagné et soutenu nombre d’artistes qui y ont fait leurs premiers pas de cinéastes, tels Bouli Lanners et Sandrine Bonnaire, Denis Villeneuve, Alain Gomis, Abderrahmane Sissako, ou encore Paloma Sermon-Daï.

L’ouverture et la clôture

Le vendredi 3 octobre, les projecteurs s’allumeront sur Les Baronnes, une comédie coréalisée par le duo mère-fils Mokhtaria Badaoui-Nabil Ben Yadir. Souvenirs, souvenirs : en 2009, le FIFF avait révélé Nabil Ben Yadir avec son tout premier long métrage : LesBarons, bien sûr ! La projection des Baronnes sera précédée de celle du court métrage One Last Time, de Karim Rahbani, tant dans deux salles du Caméo qu’au Delta.

Les Baronnes
Crédit photo : 10.80 Films

La cérémonie de remise des Prix de la Compétition Longs métrages aura lieu le mercredi 8 octobre au Delta, suivie de la projection du film de clôture : Le Gang des Amazones. Ce long métrage réalisé par Mélissa Drigeard et porté notamment par les comédiennes Lyna Khoudri, Laura Felpin et Izia Higelin sera également projeté dans les deux salles du Caméo.

Le FIFF se prolongera, en réalité, jusqu’au vendredi 10 octobre avec, les jeudi 9 et vendredi 10, les projections de films lauréats, permettant ainsi aux spectateurs de voir ou de revoir les grands gagnants des compétitions de cette 40e édition.

Les compétitions

Cette année encore, le FIFF propose des compétitions qui mettent en valeur la diversité des talents francophones.

Dans la Compétition Longs métrages, on retrouvera des œuvres audacieuses venues de Belgique et de France, bien sûr, mais aussi du Québec, d’Égypte, du Cambodge ou encore du Burkina Faso Des récits puissants, intimes ou politiques, qui reflètent la vitalité d’un cinéma francophone plus que jamais en prise avec le monde.

La Compétition Courts métrages mettra quant à elle en avant une sélection de films courts, véritables laboratoires de création et tremplins pour la relève. Ce week-end, le public pourra découvrir, entre autres, des œuvres belges, françaises, québécoises et africaines, et mesurer combien le format court est un terrain d’innovation artistique.

Grande nouveauté de cette 40e édition : le Bayard de la Première Œuvre. Pour la première fois, un prix transversal viendra récompenser un premier long métrage, toutes sections confondues. Une façon claire d’encourager la nouvelle génération de cinéastes et de mettre en lumière celles et ceux qui font leurs premiers pas derrière la caméra en les accompagnant, en les révélant et en leur donnant confiance !

De nouvelles sections

Deux nouvelles sections, cette année : la section Confluence, panorama qui reflète la richesse et la singularité des cinémas francophones, et les Séances plurielles, qui rendront possible la découverte d’œuvres flamandes, de films accessibles grâce à l’audiodescription ou au sous-titrage pour sourds et malentendants, sans oublier de belles rétrospectives. Parmi ces dernières, Elle s’appelle Sabine, documentaire de Sandrine Bonnaire sur sa sœur autiste, et Un 32 août sur terre, premier long métrage du Québécois Denis Villeneuve, à qui l’on doit le puissant Incendies et le très réussi Blade Runner 2049.

Un 32 août sur terre

Le FIFF OFF

Parce qu’un festival, ce ne sont pas que des projections en salles, le FIFF s’ouvre à la ville, à ses habitants et aux festivaliers grâce au FIFF OFF.

Sous le traditionnel chapiteau installé Place d’Armes, véritable centre névralgique du Festival, vous pourrez aller à la rencontre des invités de cette quarantième édition, assister à des concerts et à des DJ sets, participer à des animations et aux journées familles, découvrir des expositions, boire un verre, évidemment, et refaire le monde autour d’un ou plusieurs films.

Le FIFF OFF, c’est aussi le chouette défi 100 % créatif « Clap ou pas cap », qui invite à réaliser un court métrage de maximum 2 minutes, en 72h avec… son téléphone !
Ouvert à tous, les films qui ont été sélectionnés dans le cadre de ce concours seront diffusés et soumis aux votes du public le lundi 6 octobre sous le chapiteau.

Le FIFF Campus

Le FIFF, c’est aussi un festival qui n’oublie pas la jeunesse, loin de là !

Avec le FIFF Campus, qui s’est donné pour mission d’éduquer les jeunes à et par l’image, près de 8 000 jeunes âgés de 3 à 25 ans participent chaque année à des projections, des ateliers techniques et citoyens, et à un projet fédérateur. Cette année, ce projet s’intitule « Toi, toi mon toît », œuvre collective autour du droit au logement et de la lutte contre la pauvreté.

Le FIFF Campus accueille cette fois une marraine qui ne manquera pas de communiquer aux jeunes son enthousiasme pour son métier, en la personne de la comédienne belge Salomé Dewaels. Une présence inspirante, qui illustre bien la volonté du Festival de transmettre, de susciter des vocations et de donner confiance à la nouvelle génération.

Le FIFF Pro

Derrière le côté festif, il y a aussi un travail de fond destiné aux professionnels du secteur avec, entre autres, le Forum de Namur, véritable incubateur de projets par lequel sont notamment passés, récemment, Dalva et La Danse des renards. Ce volet professionnel du Festival vise à créer du lien, à coproduire, à échanger des savoirs et à donner vie aux films de demain.

La Danse des Renards

Les Prix

Une série de prix, parmi lesquels figurent les fameux Bayard, viendront récompenser le meilleur film, le meilleur scénario, la meilleure interprétation, la meilleure photographie, sans oublier le Prix Agnès, dédié à un regard original et novateur, le Prix du Public, ou encore les prix attribués par le Jury Junior et le Jury de la Critique. Un Bayard Spécial sera également attribué. Autant de distinctions qui, chaque année, contribuent à révéler de nouveaux talents et à offrir une visibilité précieuse aux films lauréats.

Les invités

Réalisateurs et réalisatrices, acteurs et actrices et, plus largement, professionnel·le·s du cinéma venus de toute la Francophonie : ils seront nombreux à fouler le red carpet namurois… rose en réalité : c’est qu’on est au FIFF ! L’occasion rêvée pour le public de rencontrer celles et ceux qui font le cinéma d’aujourd’hui et de demain, dans un cadre convivial et accessible.

Quelques films à épingler

Parmi les films qui seront présentés à Namur, soulignons la présence sur les écrans namurois de :
La Danse des renards, du Belge Valéry Carnoy,
Filles du ciel – en première mondiale – de Bérangère McNeese, réalisatrice belge de Matriochkas, Magritte du Meilleur court métrage de fiction en 2020,
On vous croit, film belge coréalisé par Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, avec Myriem Akeddiou,
Animal Totem, road-movie écolo porté par Samir Guesmi, réalisé en solo par l’excellent Benoît Delépine, sans son acolyte Gustave Kervern pour une fois,
Les enfants vont bien, de Nathan Ambrosioni, et
Muganga – Celui qui soigne, de Marie-Hélène Roux, avec Isaach de Bankolé et Vincent Macaigne.

Muganga – Celui qui soigne
Crédit photo : Petites Poupées Production

Infos pratiques

Prix

Place à la séance : 10 €
L’illimité du FIFF : 70 €
Pass Découverte : 35 €

Où acheter ses tickets

Sur la billetterie en ligne (frais de réservation applicables)
Sur place, aux billetteries du chapiteau et du Caméo

Les salles de projection

Le cinéma Caméo et le Delta (Maison de la Culture)

Enfin, n’hésitez pas à nous suivre sur notre compte Instagram, notre chaîne YouTube et notre page Facebook !

Plus d’infos : fiff.be

Excellent Festival !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photo de couverture : FIFF Namur – Bastien Wilmotte

Partenaire média du Festival bruxellois Premières Lumières, ce dimanche 28/9, En Cinémascope vous y fait gagner 12 places !

Partenaire média du Festival bruxellois Premières Lumières, ce dimanche 28/9, En Cinémascope vous y fait gagner 12 places ! 512 640 Jean-Philippe Thiriart

Notre concours

Dès aujourd’hui, et jusqu’à ce jeudi 25 septembre, En Cinémascope et le Festival Premières Lumières, dont nous sommes le partenaire média, vous offrons douze places pour cet événement.

Soit 3 x 4 places, deux places pour chacune des deux séances, pour vous et pour la personne de votre choix !

Pour gagner vos quatre places, rien de plus simple : il suffit d’envoyer un mail à jean-philippe[@]encinemascope.be, en précisant quel est votre court métrage préféré, belge ou étranger, et en précisant en quoi il est spécial à vos yeux !

Les gagnant·e·s seront tirés au sort et averti·e·s personnellement par e-mail le vendredi 26 septembre en début de matinée.

3723 km à vol d’oiseau

Le Festival Premières Lumières

Organisé par le jeune atelier de production bruxellois « TO Production », engagé dans la promotion de la jeune création audiovisuelle, le Festival Premières Lumières mettra en avant, ce dimanche 28 septembre à la Tricoterie, à Bruxelles, douze films de fin d’études.

Cela dans le but de créer un espace de diffusion et d’échanges pour la nouvelle génération du cinéma belge, convaincus que sont les cinq jeunes gens qui sont à l’initiative du Festival qu’un cinéma plus ouvert bénéficie à toutes et tous.

Avec une première édition qui invite les spectat·eur·rice·s à plonger dans l’univers vibrant du cinéma étudiant belge : des histoires qui surprennent, émerveillent et font vibrer l’imaginaire !

Aux Confins

L’idée ? Réunir les étudiant⸱e·s en dernière année de six écoles de cinéma belges, tant francophones que néerlandophones (l’INSAS, l’IAD, la HELB (anciennement INRACI), le RITCS, Sint Lukas et le KASK), pour une journée de célébration et de mise en lumière de leur talent avec une scène, un écran, et surtout un espace où leurs travaux de fin d’études pourront être projetés devant un public, dans un cadre à la fois convivial, ainsi que compétitif, soumis au regard d’un jury d’expert⸱e·s issu⸱e·s de différentes structures du paysage cinéma belge, qui remettront distinctions, trophées et récompenses aux œuvres qui les auront le plus marqué.

Mais au-delà de la compétition, le Festival Premières Lumières se veut un lieu de rencontres et d’échanges, où les jeunes cinéastes peuvent croiser des professionnel⸱le·s, discuter, apprendre et rêver plus grand !

Cette première édition du Festival Premières Lumières débutera par une session d’information suivie d’une masterclass qui réunira deux producteur·rice·s, un francophone et une flamande, pour décrypter le paysage de la production en Belgique. Autant d’occasions d’apprendre, d’échanger et de mieux comprendre le métier. Le tout dans un cadre convivial permettant de favoriser les discussions et les futures collaborations.

Ruby Alia Ritchy

Les objectifs du Festival

Le Festival poursuit trois grands objectifs :

– stimuler l’audace artistique et l’expérimentation en incitant les étudiant⸱e·s à repousser les limites de leur art et à explorer de nouvelles approches dans leur pratique cinématographique ;

– créer un espace d’échanges dynamiques entre étudiant⸱e·s et professionnel⸱le·s du cinéma, en encourager la naissance de collaborations, de futures opportunités de travail et l’établissement de relations solides pour soutenir les carrières émergentes ; et

– célébrer les travaux de fin d’année des étudiant·e·s en cinéma, leur offrir une vitrine pour se faire connaître, tout en les accompagnant dans cette étape cruciale vers le monde professionnel.

La Mue

Un Festival pour toutes et tous

Si le festival cible naturellement les étudiant·e·s de dernière année en cinéma, qui y bénéficieront d’une scène unique pour exposer leurs travaux et interagir avec les professionnel⸱le·s du secteur, il est aussi destiné à ces dernières et à ces derniers (réalisateur·rice·s, scénaristes, monteur·euse·s), ainsi qu’aux journalistes, aux institutions et aux autres acteur·rice·s culturel·le·s, offrant un espace privilégié pour échanger, découvrir de nouveaux talents et enrichir les connexions au sein de l’industrie cinématographique et culturelle.

Naturellement, les amateur⸱ice·s de cinéma ou toutes celles et ceux simplement curieuses et curieux seront naturellement de la partie, venues, apportant ainsi un véritable soutien aux jeunes talents, profiter d’une expérience culturelle immersive et accessible.

59, Rue des Bayards

Les infos pratiques

Quand ?

Ce dimanche 28 septembre
11h30 : Ouverture des portes
12h : Séance d’information
14h : Masterclass
15h : Accueil du public pour les projections
16h : Première séance de projections
18h30 : Deuxième séance de projections
20h45 : Cérémonie de remise de prix
21h30 : Drink de fin

Où ?

À la Tricoterie – Rue Théodore Verhaegen 158 – 1160 Saint-Gilles

Combien ?

Les projections : 4€ / séance
Réservation : ici, tout simplement !

La masterclass et la session d’information sont gratuites, sur inscription, auprès de mediarte, tant pour la masterclass, que pour la séance d’informations.

Jean-Philippe Thiriart

Retour sur la dernière édition de l’Offscreen Film Festival : de l’étrangeté grecque au folklore britannique, en passant par la Belgique

Retour sur la dernière édition de l’Offscreen Film Festival : de l’étrangeté grecque au folklore britannique, en passant par la Belgique 904 1320 Jean-Philippe Thiriart

Voici un peu plus de trois mois, se clôturait la 18e édition de l’Offscreen Film Festival, qui s’est déroulée du 12 au 30 mars à Bruxelles, avec quelques prolongements en avril via ses délocalisations (Offscreen Liège du 1er au 11 avril, double séance namuroise le 6 avril). Ce fut l’occasion de s’immerger dans le côté sombre du folklore britannique et irlandais, d’explorer les facettes étranges et provocatrices du cinéma grec, de se souvenir que la Belgique possède aussi ses sympathiques trublions (Picha, Boris Szulzinger) et, en plus de ces importants volets rétrospectifs, de découvrir de nouvelles productions de diverses contrées, souvent hors normes, en avant-première. Un bon cocktail d’ancien et de récent, d’underground et de classiques, de longs et de courts, le tout servi en des lieux, eux aussi, fort variés (le cinéma Nova, Cinematek, l’Aventure, le Ritcs : plusieurs salles, plusieurs ambiances).

Ce fut aussi l’opportunité de rencontrer toute une série d’invités. Le réalisateur Thibault Emin est par exemple venu présenter Else, l’équipe de Reflet dans un diamant mort a assisté à la belle avant-première de ce nouveau film de Hélène Cattet et Bruno Forzani, le Britannique Robert Wynne-Simmons a introduit son The Outcasts ainsi que La Nuit des maléfices de Piers Haggard, dont il a signé le scénario, Miguel Llansó est venu pour son nouveau film, Infinite Summer, mais était aussi présent pour une mini rétrospective en son honneur, sans oublier notre Picha national ! Le samedi 15 mars après-midi, des conférenciers se sont succédé pour parler de folk horror sous différents angles. Jacques Spohr, quant à lui spécialiste du cinéma d’exploitation grec, a captivé le public avec ses connaissances pointues et son art de la présentation, notamment lors de séances organisées en partenariat avec le Wet Kingdom Film Club.

Côté pratique, certains soirs, les festivaliers pouvaient se restaurer au bar du Nova, qui faisait, pour ces occasions, table d’hôtes. De la bonne nourriture saine servie à un prix démocratique. Un concept convivial pas assez mis en avant. Nous souhaitions préciser cela.

La petite bourse de cinéma d’occasion, organisée dans le sous-sol du Nova, a permis de chiner des DVD, Blu-ray, affiches et livres. Un rendez-vous qui fait toujours plaisir aux collectionneurs !

Mais revenons aux films en eux-mêmes, avec un retour sur une sélection choisie de la programmation de cette 18e édition du Festival.


All You Need Is Death   ★★
Paul Duane (Irlande)

Un jeune couple, Anna et Aleks, collecte les chansons traditionnelles irlandaises. Un jour, ils tombent sur une piste qui a l’air particulièrement intéressante : une mystérieuse dame âgée connaîtrait une très vieille chanson dont les paroles sont dans une langue antérieure au gaélique. Mais leur quête va les mettre en danger, car une malédiction est attachée à cet ancien chant.

Paul Duane, qui a essentiellement réalisé des courts métrages, des épisodes de séries télévisées, des clips et des documentaires musicaux, signe un film d’épouvante original et immersif. Il mêle folk horror et épouvante gothique, avec une touche de body horror. Bien entendu, la dimension musicale est importante et bien travaillée. On ne saurait trop conseiller de regarder All You Need Is Death en V.O. afin de maximaliser le « bain linguistique », vu l’importance accordées aux sonorités langagières. À mentionner tout de même, une légère déception quant à la fin, qu’on aurait espérée plus impressionnante, même si la proposition de Duane (réalisateur, mais aussi scénariste du film) se défend également.

Arcadia   ★★
Paul Wright (Royaume-Uni)

Arcadia est un documentaire expérimental que l’on doit à Paul Wright, réalisateur, producteur et scénariste britannique auteur de plusieurs courts métrages et du long métrage de fiction For Those In Peril, présenté à Cannes dans le cadre de la 52e Semaine de la Critique en 2013. Datant de 2017, Arcadia consiste en un montage d’images d’archives notamment tirées du British Film Institute (téléfilms, public information films, etc.) qui retrace l’évolution de la relation entre les Britanniques et leur terre sur un siècle. Le sens est assez cryptique, le spectateur n’est pas pris par la main, c’est à lui à deviner ce que le réalisateur veut signifier par cette accumulation tumultueuse d’images. On y voit, par exemple, des nudistes, des danseurs Morris, des paysans travailler les champs au début du vingtième siècle, des personnes s’adonnant à quelques rites païens, des rave parties… Le tout est accompagné de musiques produites par Adrian Utley (Portishead) et Will Gregory (Goldfrapp), musiques qui aident grandement le spectateur à se laisser bercer – presque hypnotiser – par ces images. Wright joue du contraste entre une certaine nostalgie du rapport primitif à la terre et une crainte liée aux conséquences de l’industrialisation du pays. Un propos identitaire et écologique coulé dans une forme originale. Arcadia, c’est une œuvre filmique qui se vit et ne se raconte pas. Une expérience bizarre dont l’Offscreen Film Festival a le secret.


Arcadia   ★★★
Yorgos Zois (Grèce/Bulgarie/États-Unis)

Il ne s’agit pas d’une erreur de notre part, il y a bien eu deux films différents intitulés « Arcadia » programmés cette année. Celui-ci est une pure fiction, une avant-première qui avait sa place dans le module « Weird Greece » qui regroupait aussi bien des films plus ou moins récents du courant appelé « Greek Weird Wave » (Canines de Yorgos Lanthimos, Pity de Babis Makridis…) que de purs films d’exploitation des années 60 et 70 (Island of Death de Nico Mastorakis, The Wild Pussycat de Dimis Dadiras…). Yorgos Zois conte l’histoire d’un couple qui se rend dans un village côtier grec afin d’identifier le corps d’un accidenté de la route. Dans ce long métrage, on apprend que les fantômes ne savent pas ôter les chaussures qu’ils portaient de leur vivant et qu’ils doivent s’adonner à des actes sexuels pour pouvoir se remémorer leur passé. Des idées loufoques pour une comédie ? Non, il s’agit bien d’un drame fantastique dans lequel le réalisateur fait montre d’une jolie sensibilité qui rend l’ensemble touchant malgré ce côté décalé. Le ton du film est donc sérieux, la démarche de Zois, sincère, et la direction d’acteurs, tout à fait adéquate. Vangelis Mourikis, qui a déjà une carrière de plusieurs décennies derrière lui, possède une bonne présence physique ; on se souviendra de son visage.

Dead Mail   ★★★
Joe DeBoer et Kyle McConaghy (États-Unis)

Dans les années 80, un employé de la poste spécialisé dans les courriers perdus reçoit un bout de papier maculé de sang sur lequel est écrit un appel à l’aide. Il va tout mettre en œuvre pour trouver d’où provient cette singulière missive. Super bien écrit, Dead Mail nous fait passer du point de vue d’un personnage à l’autre et mêle différents genres ainsi que différentes émotions. Étonnant, malin, original et touchant, ce film bénéficie d’une interprétation savoureuse de la part des multiples acteurs principaux et d’un joli rendu d’image à l’ancienne mimant le grain de la pellicule 16 mm. Les personnages sont attachants, la direction artistique, adéquate (même les affreux papiers peints lui confèrent un certain charme), et le rythme ne faiblit pas, tout comme l’intérêt du spectateur, qui est constamment relancé. Il y est question, entre autres, de passion (passion pour les synthétiseurs, passion pour son travail…), de solitude, de débrouillardise et de volonté de contrôle. Une très sympathique découverte parmi les « Offscreenings », le module qui regroupe les avant-premières.


Else   ★★
Thibault Emin (Belgique/France)

Multirécompensée, notamment au festival de Sitges, cette coproduction belgo-française a été mise à l’honneur par les organisateurs de l’Offscreen Film Festival en tant que film d’ouverture de cette 18e édition. Elle faisait partie, elle aussi, du module « Offscreenings ». L’histoire est celle d’Anx et Cass, qui vivent les débuts d’une idylle ensemble dans un monde comme le nôtre, si ce n’est qu’ils peuvent se connecter en deux clics à un vaste système de surveillance par caméras, appelé sans surprise « Big Brother ». Un étrange virus va faire son apparition, se transmettant par le regard et faisant fusionner le vivant à l’inanimé. Bravant le confinement qui s’est rapidement imposé, Cass va s’installer chez son nouvel amoureux afin de vivre à deux cette situation chaotique. Premier long métrage de Thibault Emin, qui adapte son propre court métrage, Else est une intéressante variation autour de la thématique du body horror, qui donne lieu à des visions impressionnantes (un chien ayant fusionné avec l’intérieur d’un mur, par exemple). Le réalisateur s’adonne à de nombreuses expérimentations visuelles (couleurs vs. noir et blanc, flou…), tandis que l’actrice Edith Proust (Cass) apporte une belle plus-value par son jeu d’une fraîcheur épatante. La fin, elle, nous a laissé plus dubitatif avec son esthétique qui tranche trop avec le reste.


Le Big Bang   ★★
Picha (France/Belgique)

Le Belge Picha (pseudonyme de Jean-Paul Walravens) ainsi que son comparse Boris Szulzinger, étaient célébrés par le festival via une rétrospective de leurs principaux faits d’armes et le documentaire de Luc Jabon Picha, envers et contre tout. On en a profité pour zieuter Le Big Bang (1987), sur lequel Picha est réalisateur et Szulzinger producteur. Dans ce film d’animation pour adultes, la surface de la Terre, bien amochée par la Troisième Guerre mondiale, est désormais divisée en deux continents : l’USSSR, peuplé par des hommes mutants russo-américains et Vaginia, où vivent uniquement des femmes. Fred, un super héros looser, qui gagne sa croûte en tant qu’éboueur de l’espace, est envoyé sur notre planète par les plus hautes instances afin d’éviter à tout prix une Quatrième Guerre mondiale qui apparaît comme imminente. Il croisera sur son chemin un dictateur obsédé par les postérieurs, des robots-Hitler, des robots-Valkyries, des danseuses de ballets parachutées du ciel, et on en passe. Un film d’animation irrévérencieux, grossier et ne s’excusant pas de l’être, où tout tourne autour du sexe et dont l’humour fonctionne souvent, mais pas toujours. Il se situe en dessous du niveau de Tarzoon, la honte de la jungle : il est tout à fait dans la même veine, mais en recycle plusieurs éléments (leader féminin aux innombrables seins…), ce qui le rend un peu moins novateur.


Reflet dans un diamant mort   ★★★
Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique/Luxembourg/Italie/France)

C’est lors de cette édition du Festival qu’a eu lieu la première Bénélux de Reflet dans un diamant mort, en présence d’une grande partie de l’équipe du film.

N’hésitez pas à découvrir notre critique ici !

Vous retrouverez également, sur En Cinémascope, un article reprenant la critique de leur film précédent – Laissez bronzer les cadavres et du combo Blu-ray – DVD de celui-ci, ainsi qu’un long entretien avec les réalisateurs. Avec, en bonus, une interview express de Manu Dacosse, le directeur photo de tous les longs métrages qu’ils ont commis, leur premier film, Amer, inclus, dans le cadre de la présence aux Magritte du Cinéma de leur deuxième bébé : L’étrange couleur des larmes de ton corps.

Reflet dans un diamant mort

The Outcasts   ★★★
Robert Wynne-Simmons (Irlande/Royaume-Uni)

The Outcasts fait partie du module « The haunted isles : folk horror and the wyrd in the UK and Ireland », l’une des thématiques principales de cette dix-huitième édition de l’Offscreen Film Festival. Réalisée par le trop rare Robert Wynne-Simmons, scénariste de La Nuit des maléfices (Blood on Satan’s Claw), également programmé cette année, cette petite perle sombre constitue une bonne immersion dans l’Irlande rurale du début du dix-neuvième siècle et son folklore. Maura, jeune femme marginalisée, ne parlant presque pas, rencontre Scarf Michael en pleine forêt, lors de la nuit du mariage de sa sœur. Ce Scarf Michael est un violoniste itinérant faisant l’objet d’une légende rurale dont l’évocation fait frémir de terreur les villageois. Suite à des circonstances malheureuses, Maura sera accusée de sorcellerie… Avec sa beauté rugueuse, le film fait bien sentir la dureté de la vie de l’époque et parle de la peur de l’inconnu, du rejet de la différence et de la difficulté à s’affirmer. Bercé par une superbe B.O. folk, se déroulant sur un rythme posé et aidé par une interprétation pleine d’authenticité, il conjugue amour et mort en un tableau grave et touchant.


Sandy Foulon

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Photo de couverture :
Hélène Cattet et Bruno Forzani, réalisatrice et réalisateur de Reflet dans un diamant mort, au Nova
Crédit photo : Offscreen Film Festival

Excellente année 2025, avec En Cinémascope !

Excellente année 2025, avec En Cinémascope ! 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Toute l’équipe de En Cinémascope vous souhaite une excellente année 2025 !

Quatre acteurs du cinéma belge et international se joignent à nous, en images, pour vous faire part de nos vœux pour cette nouvelle année.

Une année 2025 qui sera pour vous, nous l’espérons, parsemée de grands et de petits bonheurs. Notamment cinématographiques, ça va sans dire ! Mais, plus largement, que cette année vous comble de bonheur, vous, ainsi que celles et ceux qui vous sont chers !

Et c’est avec joie que nous partagerons, avec vous, tout au long de l’année 2025, le cinéma en plans larges.

Notre vidéo « Vœux 2025 » est à découvrir ici !

Enfin, merci beaucoup à nos complices !
– Michiel Blanchart,
– Claude Barras,
Xavier Seron et
Etienne Cadet !

Crédits vidéo
Captation : Valéria Lopes dos Santos, Geoffrey Baras et Lionel Callewaert
Montage : Zalou Wacquiez

Et merci à Vinnie Ky-Maka !

Jean-Philippe Thiriart

Le FIFF place à nouveau Namur au cœur du cinéma francophone, avec 12 places à gagner !

Le FIFF place à nouveau Namur au cœur du cinéma francophone, avec 12 places à gagner ! 1080 1080 Jean-Philippe Thiriart

Plus que quelques fois dormir avant que ne démarre la 39e édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF).
Quant à notre concours FIFF, il démarre aujourd’hui ! (voir infos ci-dessous)

Du vendredi 27 septembre au vendredi 4 octobre prochains, le cœur de la capitale wallonne battra une nouvelle fois la chamade pour un cinéma issu des quatre coins de la Francophonie : de France et de Belgique, bien sûr, mais aussi du Québec, de Suisse, de Madagascar, de Tunisie ou encore du Rwanda, pour ne citer que quelques-uns des pays représentés cette année à Namur.

Que ce soit en salles, naturellement, pendant et après les projections de longs métrages ainsi que de films courts, mais aussi, notamment, dans les rues de Namur ou encore sous le chapiteau du FIFF, qui signe son grand retour cette année, Place d’Armes. Centre névralgique du Festival, nombreux seront les Festivaliers qui prendront plaisir à s’y retrouver avant ou après une séance, pour boire un verre, faire un pas de danse ou encore participer aux ateliers et aux rencontres qui y seront organisés huit jours durant.

Le FIFF s’ouvrira ainsi ce vendredi 27 septembre avec la projection du long métrage français En fanfare, réalisé par Emmanuel Courcol, précédée de celle du court métrage belge Musclé masqué dans: ferraille pagaille, réalisé, quant à lui, par le Belge Nicolas Gemoets.
Il se clôturera le vendredi 4 octobre avec la Cérémonie de remise des Bayard et autres Prix du Festival de Namur, suivie de la présentation du dernier film du cinéaste français François Ozon : Quand vient l’automne.

Pour tout savoir ou presque sur cette cuvée 2024 du Festival, n’hésitez pas à écouter, ci-dessous, un extrait du dernier numéro de l’émission « Les Cinéfilmes » de la radio Équinoxe !
Nicole Bourdon nous y a accueilli pour préfacer cette édition du Festival de Namur. L’occasion pour nous de tendre notre micro à Nicole Gillet, déléguée générale et directrice de la programmation du FIFF.

Notre préface de la 39e édition du FIFF chez Les Cinéfilmes
Crédit photo : FIFF Namur – Fabrice Mertens

C’était un plaisir de retrouver Nicole Bourdon après un premier passage dans son émission en mars dernier, en présence de sa coanimatrice Joséphine Nefontaine, cette fois-là, pour présenter le dernier long métrage réalisé par le Belge Xavier Seron, Chiennes de vies, et son cinéma.
Merci à Nicole pour son invitation et à Christophe Marchal, l’ingénieur du son d’Équinoxe !

CONCOURS EN CINÉMASCOPE AU 39e FIFF

Cette année, en partenariat avec le Festival de Namur, nous vous offrons 6 x 2 places pour la séance de votre choix !

Pour ce faire, rien de plus simple :
il vous suffit de nous envoyer, avant ce mercredi 25 septembre à 22h, un mail dans lequel vous mentionnez votre prénom et votre nom et ceux de votre invité(e), à l’adresse jean-philippe[arobase]encinemascope.be . Les gagnant(e)s seront tirés au sort et contacté(e)s le jour-même par retour de mail, leurs places leur étant envoyées via ce même canal.

Nous vous souhaitons un excellent voyage au cœur du cinéma francophone ! L’occasion de rencontrer, sur les écrans namurois du Caméo ou du Delta ou dans les rues de Namur, des invités tels que Michel Hazanavicius, Hélène Vincent, François Ozon, Guillaume Senez, Romain Duris, Laurent Lafitte, Benjamin Lavernhe, Vincent Cassel ou encore Diane Kruger.

Plus d’infos : fiff.be

Jean-Philippe Thiriart

Le BIFFF, c’est reparti avec 20 places à gagner

Le BIFFF, c’est reparti avec 20 places à gagner !

Le BIFFF, c’est reparti avec 20 places à gagner ! 1458 540 Jean-Philippe Thiriart

Ah, le mois d’avril ! Ses poissons, ses œufs en chocolat et… le BIFFF et notre concours ! BIFFF pour Brussels International Fantastic Film Festival, bien sûr. L’événement est aussi incontournable pour les fantasticophiles que le sont les friandises en forme d’œufs pour les bambins (et pas que pour eux, d’ailleurs, mais chut !) en cette période printanière. Depuis 1983, cette grand-messe du cinéma de genre, reconnue mondialement, abreuve les passionnés et les curieux de tonnes de pellicules carburant à la frousse, au sang, au mystère et à l’anticipation. Des invités aussi révérés que Wes Craven, Tobe Hooper, Donald Pleasance, Anthony Perkins, Terry Gilliam, Dario Argento, Barbara Steele, Park Chan-wook, Guillermo Del Toro ou J.A. Bayona sont venus fouler son sol. Vous aussi, vous avez envie de côtoyer du beau monde et, surtout, vous avez soif de découvertes cinématographiques ? Alors nous avons une bonne nouvelle pour vous : En Cinémascope vous offre la possibilité de gagner 20 places pour le Festival ! Cela via le concours organisé sur notre page Facebook (voir ci-dessous).

Civil War, d’Alex Garland, ouvrira ce 42e BIFFF !

Pour sa 42e année d’existence, le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles se tiendra du 9 au 21 avril au Palais 10 sur le site du Heysel, son nouveau fief depuis 2022. Il s’ouvrira avec Civil War d’Alex Garland et se clôturera avec le film au titre joyeusement provocateur The American Society of Magical Negroes de Kobi Libii. Entre les deux, plein de longs métrages et de courts métrages, des événements et animations à ne plus savoir qu’en faire, des stands où il fait bon fureter, des expositions à admirer et des guests à rencontrer. Diverses sélections de films concourront pour la Compétition internationale, la Compétition européenne, l’Emerging Raven (récompensant les nouveaux talents), le White Raven (l’ancien 7e Parallèle), le Black Raven (pour les thrillers), le Critics Award, l’Audience Award, sans oublier les compétitions ciblant les courts. Parmi les événements off, épinglons les nouveautés comme le concours d’écriture Being Stephen King et l’intrigant No Name Bar, lieu « caché » au sein du festival, qui promet de receler quantité de trésors, mais aussi les grands classiques comme le Bal des vampires, qui aura lieu la nuit du 20 au 21 avril, le concours de maquillage et le body painting. Signalons également la tenue de plusieurs masterclass, dont une avec le célèbre compositeur italien Fabio Frizzi, notamment connu pour ses collaborations avec Lucio Fulci (L’Enfer des zombies, Frayeurs, L’Au-delà…).

Le Bal des vampires, de retour la nuit du 20 au 21 avril !
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Côté films, on repère dans le lot The Toxic Avenger (Lloyd Kaufman & Michael Herz, 1983), le film emblématique de la Troma, projeté dans une version restaurée en 4K à l’occasion des 50 ans de la célèbre firme indépendante, le coréen Sleep (Jason Yu), qui s’est taillé une belle réputation dans les festivals par lesquels il est déjà passé, When Evil Lurks (Demián Rugna), souvent cité parmi les meilleures productions horrifiques de 2023, l’américain Things Will Be Different (Michael Felker) qui titille notre curiosité avec ses promesses de voyages temporels déroutants, l’italo-polonais Black Bits d’Alessio Liguori, décrit comme une sorte de Thelma et Louise coincées dans un épisode de Black Mirror, la mise en avant du cinéma francophone via le focus French Connection(s), avec notamment Le Mangeur d’âmes du duo français Julien Maury et Alexandre Bustillo (À l’intérieur) et Gueules noires de Mathieu Turi (Méandre), enfin, The Belgian Wave du Belge Jérôme Vandewattyne qui avait précédemment signé Spit’n’Split.

Pour l’ambiance déjantée, la Nuit (du 13 au 14 avril) est à ne pas manquer. Et les organisateurs n’oublient pas le jeune public en leur réservant un Family Day le samedi 20 après-midi au cours duquel sera projeté entre autres le film d’animation Robot Dreams de Pablo Berger, qui était carrément nominé aux Oscars cette année. En tout, 80 longs métrages à se mettre dans les pupilles. Une chose est sûre : on n’aura pas le temps de s’embêter ce mois d’avril !

Notre concours Facebook : 20 places à gagner !

Avec la complicité du Centre Culturel Coréen de Bruxelles, nous vous proposons, cette année, de remporter 10 x 2 places pour le BIFFF !

Soit dix places pour un film de la compétition internationale puis dix autres pour un film de la compétition White Raven.
->
5 x 2 places pour The Sin de Dong-seok Han, ce mercredi 10 avril à 21h, et
5 x 2 places pour 4PM de Jay Song, le vendredi 19 avril à 16h.

Pour remporter vos places, rien de plus simple : rendez-vous sur notre page Facebook !
Fin du concours : mardi 9 avril à 12h.

Pas moins de dix autres films coréens seront projetés lors de cette 42e édition du Festival ! Parmi ceux-ci : Exhuma de Jae-hyun Jang en compétition internationale, Don’t Buy the Seller de Hee-kon Park en compétition Black Raven ou encore Sleep de Jason Yu en compétition Emerging Raven.

En Cinémascope couvrira le BIFFF et vous proposera, à l’issue du Festival, un dossier qui lui sera consacré.
D’ici là, bon concours… et excellent BIFFF !

Plus d’infos, direction le site du BIFFF !

Sandy Foulon et Jean-Philippe Thiriart (merci à Pierre Pirson !)

Merveilleuse année 2024… cinémagique, avec En Cinémascope !

Merveilleuse année 2024… cinémagique, avec En Cinémascope ! 1564 1041 Jean-Philippe Thiriart

Toute l’équipe de En Cinémascope vous souhaite une merveilleuse année 2024… cinémagique !

Douze acteurs et actrices du cinéma belge et international se joignent à nous, en images, pour vous transmettre, ensemble, nos meilleurs vœux pour cette année nouvelle.

Une année 2024 que nous désirons pour vous remplie de grands et de petits bonheurs, cinématographiques mais pas que !


Enfin, merci beaucoup à nos douze complices :
François Damiens,
– Philippe Duquesne,
Yolande Moreau,
Eric Godon et Elsa Houben,
– Déborah François,
Salomé Dewaels,
– Emmanuelle Devos,
Joachim Lafosse,
– Mike Wilson et Vicky Krieps, et
– Benoît Mariage !

Crédits vidéo
Montage et graphisme : Emmanuel De Haes
Captation : Olivier Craeymeersch, Geoffrey Baras, Vinnie Ky-Maka, Lionel Callewaert, Kilian Desmet et Cyril Desmet

Jean-Philippe Thiriart

THE BELGIAN WAVE : Présentation du film et de son réalisateur Jérôme Vandewattyne dans La Minute Cinéma

THE BELGIAN WAVE : Présentation du film et de son réalisateur Jérôme Vandewattyne dans La Minute Cinéma 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

Aujourd’hui, nous vous présentons le deuxième numéro de « La Minute Cinéma de En Cinémascope », issu du deuxième numéro de l’ISFSC MAG !


L’ISFSC MAG est une initiative du Conseil des Étudiants (CDE) de l’Institut Supérieur de Formation Sociale et de Communication (ISFSC) impliquant professeur(e)s et étudiant(e)s.

Au programme de cette deuxième Minute Cinéma de En Cinémascope, donc : un portrait, double. Celui du jeune cinéaste Jérôme Vandewattyne et celui de son nouveau long métrage : The Belgian Wave.

Coscénarisé par Kamal Messaoudi, Jérôme Di Egidio et Jérôme Vandewattyne, The Belgian Wave est à découvrir au Cinéma Aventure, à Bruxelles.

N’hésitez pas à découvrir la critique du film de En Cinémascope, signée Guillaume Triplet !
Ainsi que les deux autres articles que nous avons consacré au travail de Jérôme Vandewattyne :
SLUTTERBALL a 10 ans : retour sur le court métrage de Jérôme Vandewattyne, et
SPIT’N’SPLIT a 5 ans : critiques du film et du combo Blu-ray – DVD, et interview du réalisateur

Crédits vidéo
Captation et montage : Geoffrey Baras
Graphisme : Emmanuel De Haes
Production : Sofía Marroquin, Elisa Tuzkan et Marie Evrard

Le deuxième numéro de l’ISFSC MAG

Jean-Philippe Thiriart

THE BELGIAN WAVE : Qui l’a enlevé ?

THE BELGIAN WAVE : Qui l’a enlevé ? 2560 1440 Jean-Philippe Thiriart

Réalisé par Jérôme Vandewattyne
Scénario : Kamal Messaoudi, Jérôme Di Egidio et Jérôme Vandewattyne
Avec Karim Barras, Karen De Paduwa, Dominique Rongvaux, Séverine Cayron

Dramédie psychédélique
1h30

★★★

Documentaire sur la synthwave ou évocation d’un mouvement artistique propre au plat pays ? Rien de tout cela. Si la vague évoquée dans le titre ne parlera peut-être pas aux plus jeunes, elle aura pourtant marqué la Belgique entre 1989 et 1993, période durant laquelle des centaines de témoignages faisant état de manifestations d’OVNI ont été rapportés. Outre le côté mystérieux des phénomènes en eux-mêmes, c’est surtout le nombre et la convergence des récits qui semblaient apporter un certain crédit au fait qu’une vérité venue d’ailleurs était finalement, si pas plausible, au moins envisageable.

Prisme idéal pour un docu-fiction, c’est justement au travers de lui qu’évolue The Belgian Wave, le nouveau long métrage de Jérôme Vandewattyne, qui aura su rebondir de bien belle manière par rapport au projet de départ. En effet, initialement sollicité pour mettre sur pied un (vrai) documentaire traitant de cette vague d’ovnis sur la Belgique, le réalisateur aura vite compris le potentiel cinématographique, historique voire philosophique qu’enfermait un tel sujet.

Véritable road movie sous acide, The Belgian Wave raconte l’enquête menée par Elzo Durt (Karim Barras) et Karen (Karen De Paduwa) sur une affaire vieille de 30 ans, à savoir l’obscure disparition de Marc Varenberg, parrain d’Elzo, qui travaillait sur la vague d’ovnis en question. À grand renfort de LSD et autres substances qui font rire, les deux protagonistes sillonnent les routes à la recherche de témoins et de preuves pouvant éclairer leurs nombreuses zones d’ombre. Entre une ex-compagne totalement allumée, un théoricien sceptique au déguisement on ne peut plus kitsch et une secte aux pratiques pour le moins douteuses, c’est un festival de personnages tous plus fantasques les uns que les autres qui témoignent de la délicieuse absurdité servant de fil conducteur au film.

Voyageant sans cesse entre pure fiction psychédélique à l’esthétique radicale et réelles images d’archives, The Belgian Wave se joue des codes, ce qui était d’ailleurs déjà la marque de fabrique de Vandewattyne dans son premier long métrage, Spit’n’Split (2017). Si certaines scènes se veulent évidemment un pur produit de l’imagination de leurs créateurs, le spectateur pourra néanmoins s’interroger devant d’autres, tant le propos est cohérent même sous ses airs délirants. Mais cette cohérence dans le délire n’est-elle pas tout simplement à la base le propre des évènements rapportés par tant de témoins d’origines et de couches sociales différentes à la fin des années 80 ? Une illustration indéniable de l’adage, souvent utilisé à tort, disant que la réalité dépasse la fiction.

Hommage à des séries comme X-Files, ode à la Belgique, réflexion sur les perceptions ou encore déclaration d’amour au cinéma d’exploitation, The Belgian Wave est tout cela à la fois tant du point de vue visuel que sonore grâce à un superbe travail de mixage et à une bande originale à la croisée des chemins entre accents rétro et production moderne.

Un film quise veut authentique, sans prétention ni jugement, qui transpire d’affection pour ses personnages et laisse place aux incertitudes.  Un pur plaisir du genre.

Guillaume Triplet

N’hésitez pas à découvrir les deux autres articles que nous avons consacré au travail de Jérôme Vandewattyne :
SLUTTERBALL a 10 ans : retour sur le court métrage de Jérôme Vandewattyne, et
SPIT’N’SPLIT a 5 ans : critiques du film et du combo Blu-ray – DVD, et interview du réalisateur

Jean-Philippe Thiriart

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique à Cannes pour IL PLEUT DANS LA MAISON : retour en interviews sur le premier film de Paloma Sermon-Daï, PETIT SAMEDI

Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique à Cannes pour IL PLEUT DANS LA MAISON : retour en interviews sur le premier film de Paloma Sermon-Daï, PETIT SAMEDI 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

La 76e édition du Festival de Cannes s’est clôturée avant-hier. Section indépendante importante de la grand-messe du cinéma consacrée à la découverte de jeunes talents de la création cinématographique, la Semaine de la Critique a notamment sacré cette année Il pleut dans la maison, premier long métrage de fiction de la Belge Paloma Sermon-Daï. Le jury de la Semaine lui a en effet décerné son Prix French Touch.

Nous n’avons pas encore pu découvrir Il pleut dans la maison mais c’est l’occasion pour nous de revenir sur le premier long métrage de la réalisatrice namuroise. Il s’agit cette fois d’un documentaire : Petit Samedi.
Nous avions interviewé Paloma à l’issue du 35e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), où elle avait reçu le Bayard d’Or, récompense suprême du Festival de la capitale wallonne, mais aussi le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire, venu récompenser le regard original et novateur dont son œuvre témoigne. Le FIFF, où aura d’ailleurs sans doute lieu la première belge de Il pleut dans la maison.
Nous avions à nouveau tendu notre micro à la jeune réalisatrice l’année dernière, lors des 11e Magritte du Cinéma, où son Petit Samedi avait remporté le Magritte du Meilleur documentaire.

Paloma Sermon-Daï et Petit Samedi aux 11e Magritte du Cinéma…

Crédit vidéo : Gerardo Marra

… et au 35e FIFF !

Le FIFF consacre Petit Samedi !

À Namur, Petit Samedi avait donc d’abord remporté le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire. Membre du Jury Longs métrages, l’actrice française Daphné Patakia déclarait que ce dernier avait « trouvé un des deux personnages principaux du film très inspirants ». Avant d’ajouter que « nous manquons de ce genre de personnages au cinéma ».

Très contente, Paloma Sermon-Daï déclara : « Je remercie mes producteurs, qui m’ont fait confiance pour ce premier long métrage. Je pense évidemment à ma famille et à mes proches. Je pense très fort à ma maman et à mon frère, sans qui ce film n’existerait pas. Je les remercie énormément d’avoir partagé leur histoire. Je voudrais aussi remercier, symboliquement, l’équipe technique. Je pense notamment à Frédéric Noirhomme, Thomas Grimm-Landsberg, Fabrice Osinski, Lenka Fillnerova et Aline Gavroy. Je remercie le FIFF et je vous remercie tous ; merci beaucoup ! »

Le moment venu de décerner le Bayard d’Or, ce fut au tour du réalisateur français Samuel Benchetrit, président du Jury Longs métrages, de prendre la parole. Son jury a vu dans Petit Samedi « un film d’une pudeur incroyable, bouleversant, qui est à la fois très drôle et merveilleusement filmé ». Il précisa ensuite ceci : « C’est un prix que l’on remet à l’unanimité du jury. Et je pense que c’est une réalisatrice dont on va entendre parler très longtemps. »

Ravie, la réalisatrice andennaise répondit ceci : « Je ne m’y attendais vraiment pas. Je ne pensais pas devoir me relever. Merci beaucoup ! Je remercie encore une fois mes producteurs – Alice (Lemaire) et Sébastien (Andres) –, les coproducteurs, le WIP, Take Five, Dérives et tous nos partenaires. Je remercie encore une fois l’équipe technique. Je remercie tous les membres de ma famille, et, évidemment, Adriana, qui m’accompagne au quotidien, qui me soutient. Je pense énormément à ma mère et à mon frère. Et je pense évidemment à toutes les familles et à toutes les personnes qui vivent la même chose et qui n’ont pas de voix. J’espère très sincèrement que ce film leur permettra de se sentir écoutés. Et que notre parcours associatif permettra à ma famille, mais aussi à d’autres, de trouver une parole. Je vous remercie tous ! Je suis très touchée ! »

La réalisatrice de Petit Samedi, Bayard d’Or du 35e FIFF, entourée du jury qui l’a récompensée
Crédit photo : Nicolas Simoens


Notre interview de Paloma Sermon-Daï au Festival de Namur


En Cinémascope : Paloma, félicitations pour ces deux prix ! Le Bayard d’Or mais, aussi, le Prix Agnès. Le Bayard d’Or, c’est évidemment la récompense suprême, mais ce Prix Agnès, c’est quoi pour vous ?

Paloma Sermon-Daï : Je suis très contente, qu’on ait mis à l’honneur le rôle de ma mère. Je suis très contente d’avoir montré un cinéma un peu différent et d’avoir donné une parole, je l’espère, nouvelle, à une mère en difficulté, à une mère et à une famille en difficulté. Et, enfin, je suis très contente d’avoir ce prix dans notre région car je suis andennaise.

Comment présenteriez-vous votre film ?

C’est un film qui suit le quotidien de mon frère, qui se bat contre ses addictions, avec le parti pris de traiter de l’addiction avec le regard de la famille. Avec, au cœur, la relation mère-fils. J’ai essayé de parler d’amour.

Le jury a été unanime. Un long silence s’est installé après leur découverte de votre film. Leur discussion n’a pas été très longue quand ils ont dû choisir quel film sortait vraiment du lot : ce fût le vôtre !

Ça me fait évidemment très plaisir. Je suis très touchée. C’est un film qui fait qu’on est d’accord ou pas avec ce qui s’y dit. Mais quand on est d’accord, on est vraiment d’accord. C’est le retour qu’on a jusqu’à présent. Les gens nous disent être vraiment très touchés. Et ça nous fait plaisir !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit vidéo : Gerardo Marra
Crédit photo : Nicolas Simoens

En Cinemascope
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