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Présentation de la plateforme SOONER, où les 40 ans du FIFF Namur sont fêtés de belle manière !

Présentation de la plateforme SOONER, où les 40 ans du FIFF Namur sont fêtés de belle manière ! 1200 800 Jean-Philippe Thiriart

Aujourd’hui, nous avons choisi de vous parler de Sooner, qui se définit comme la plateforme conçue par et pour les amoureux du cinéma. Elle propose de nombreux classiques du cinéma belge et européen, pas mal de films primés, des films d’horreur aux films de science-fiction, des films documentaires, des courts métrages, des découvertes moins (re)connues et des pépites du cinéma de toutes les époques trop peu diffusées dans les salles.

Soit un catalogue de plus de 5 000 films sélectionnés auprès de plus de 300 distributeurs, producteurs et vendeurs internationaux, complété et mis à jour chaque semaine par de nouveaux titres, faisant de la plateforme le plus grand catalogue de films disponibles en VoD en Belgique.

Notez que chaque semaine, l’équipe éditoriale de Sooner met en ligne de nouveaux cycles sur des thématiques qui lui sont chères ou liées à l’actualité.

Et cette année, le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) fête ses 40 ans !

C’était dans la capitale wallonne et ses salles de cinéma, bien sûr, du 3 au 10 octobre derniers. Mais le lien avec Sooner, dans tout ça ? Eh bien, le FIFF y fête aussi son annif, avec un retour sur quatre décennies de cinéma et de talents francophones !

Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Pour souffler ces 40 bougies comme il se doit, le FIFF vous invite en effet à revivre sur Sooner ses moments forts à travers une rétrospective des films et des révélations qui ont participé à faire de lui ce qu’il est : un lieu où « partager le cinéma. En vrai. En grand. ». Ou comment vivre ou revivre 40 ans d’émotions et de découvertes en partant à la rencontre des œuvres de personnalités incontournables du cinéma francophone, dont le FIFF est le témoin privilégié.

À commencer par la réalisatrice et actrice franco-suisse Laetitia Dosch, qui retrouvait en 2018, dans Nos Batailles, le réalisateur belge Guillaume Senez dans un rôle tout en retenue, trois ans après Keeper.Nos Batailles est disponible dans l’offre « abonnement » du focus qui lui est consacré sur Sooner, au même titre que six autres films, dont Jeune femme de Léonor Serraille, présenté à Cannes en 2017 dans la catégorie Un Certain Regard. « À la carte », on retrouve sept autres films de ce focus : Keeper, mais aussi Le Roman de Jim, Sauvages, ou encore Fourmi, avec notre François Damiens national !

Laetitia Dosch et Romain Duris dans Nos Batailles

Ensuite, c’est au réalisateur et scénariste franco-marocain Nabil Ayouch qu’un focus est consacré, lui qui tisse depuis plus de vingt ans une œuvre engagée pour le moins percutante. En 2012, il marque les esprits des festivalières et des festivaliers namurois avec Les Chevaux de Dieu, un film bouleversant sur la radicalisation de jeunes des quartiers populaires de Casablanca, récompensé par le Prix Spécial du Jury et le Prix du Jury Junior et disponible « à la carte » sur Sooner, au même titre que trois autres de ses films. Quant à Much Loved, il est présent dans l’abonnement.

Autre réalisateur et scénariste plébiscité : le Français François Ozon. Cette figure majeure du cinéma hexagonal, prolifique et audacieux, est fidèle à Namur depuis près de 30 ans et signe une œuvre riche, qui est provocante, souvent, et singulière, toujours. Son thriller Dans la maison, à la mise en scène brillante, figure dans l’abonnement de Sooner, dix autres de ses films étant disponibles « à la carte », dont la succulente comédie Potiche et son casting cinq étoiles.

Place à présent à l’actrice belge surdouée Lubna Azabal, lauréate de cinq prix d’interprétation aux Magritte du Cinéma, qui était venue pour la première fois au FIFF il y a plus de 25 ans avec Les Siestes grenadine. Incendies, film coup de poing réalisé par Denis Villeneuve, dont elle interprète le rôle principal, allait leur valoir le Prix du public en 2010. Il est disponible dans l’abonnement de Sooner, tout comme six autres de ses films. La comédienne allait être de retour à Namur avec Sofia, Pour la France et Adam. Ce dernier, au même titre que cinq autre films dans lesquels elle joue, dont le Prix Humanum 2023 de l’UPCB Le Bleu du caftan, est disponible « à la carte ».

Lubna Azabal dans Incendies

Quelques mots maintenant sur Kaouther Ben Hania, dont trois films sont aussi mis en avant sur Sooner, « à la carte », pour les 40 ans du FIFF. Lauréate du Bayard d’Or de la Meilleure Première Œuvre en 2014 pour Le Challat de Tunis, cette réalisatrice et scénariste tunisienne connue pour ses formes de narration captivantes et percutantes rejoignait à nouveau la compétition officielle en 2016 avec son deuxième long métrage : Zaineb n’aime pas la neige. En 2017, après une sélection dans la catégorie Un Certain Regard du Festival de Cannes, Kaouther Ben Hania revenait au festival namurois avec La belle et la meute. Celle qui représentait l’an dernier la Tunisie aux Oscar pour la deuxième fois avec son documentaire Les filles d’Olfa (Œil d’Or ex-æquo à Cannes en 2023), après la présence dans ce cadre à Los Angeles de L’homme qui a vendu sa peau, est la première femme arabe à recevoir deux nominations de la prestigieuse académie américaine. Ce sont ces trois derniers films qui sont présents sur Sooner.

Antépénultième personnalité du cinéma à être mise en avant sur Sooner pour l’anniversaire du FIFF : le comédien et réalisateur franco-canadien Niels Schneider. En sélection officielle à Namur en 2010 pour le film de Xavier Dolan Les amours imaginaires (Prix Spécial du Jury) et en 2018 pour le film de Catherine Corsini Un amour impossible, Niels Schneider devient également membre du Jury Longs Métrages en 2016 sous la présidence du comédien et réalisateur belge Bouli Lanners. Un an plus tard, il remporte le César du meilleur espoir masculin pour Diamant noir d’Arthur Harari. Compagnon de Virginie Efira, avec qui il partage l’affiche à plusieurs reprises, dans Sibyl de Justine Triet notamment, Niels Schneider continue de briller dans le paysage du cinéma francophone, comme dans Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret, où il partage l’affiche avec Vincent Macaigne et la regrettée Émilie Dequenne.

C’est la réalisatrice et scénariste andennaise Paloma Sermon-Daï qui est l’avant-dernière à bénéficier d’un focus FIFF sur Sooner, véritable régionale de l’étape FIFF, où elle a été récompensée du Bayard d’Or du Meilleur film lors de, excusez du peu, chacune de ses présences en Compétition Officielle ! Soit en 2020 avec son documentaire Petit Samedi et en 2023 avec Il pleut dans la maison, son premier long métrage de fiction, qui a également valu le Prix de la Meilleur interprétation aux frère et sœur Makenzy et Purdey Lombet. Le film a remporté cette année trois Magritte du Cinéma : celui de la Meilleure Actrice dans un second rôle pour Louise Manteau et ceux des Meilleurs Espoir masculin et féminin, pour Makenzy et Purdey Lombet, vous l’aurez compris. Les trois films réalisés par la Namuroise sont présents sur Sooner : Petit Samedi et son court métrage Makenzy au sein de l’abonnement, Il pleut dans la maison « à la carte ».

Paloma Sermon-Daï, lauréate du Bayard d’Or du Meilleur film en 2023 pour Il pleut dans la maison
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Enfin, c’est sur l’acteur français Swann Arlaud, personnalité discrète mais incontournable du cinéma français que le FIFF met un beau coup de projecteur. Lui qui s’est imposé au fil des années par la précision de son jeu et par la force des rôles qu’il incarne, entretient depuis bientôt quinze ans un lien régulier avec le Festival de Namur. C’est en 2015 que son talent s’impose dans le long métrage, avec Ni le ciel, ni la terre, de Clément Cogitore. Deux ans plus tard, il revient en force avec Petit Paysan, d’Hubert Charuel, qui remporte notamment le Prix du Jury Junior, consacrant ce rôle bouleversant d’un éleveur en lutte pour sauver son troupeau. En 2019, entre humour et retenue, il figure au casting de Perdrix, d’Erwan Le Duc, qui décrocha le Bayard de la Meilleure Première Œuvre. Onze de ses films sont disponibles sur Sooner. Vous pourrez notamment y découvrir Anatomie d’une chutede Justine Triet l’un de ses derniers films, fortement acclamé par la critique.

Plus généralement, une rétrospective FIFF est à découvrir sur Sooner avec une sélection à la fois copieuse et qualitative de plus de 100 films.

Soit 60 films dans l’abonnement et plus de 40 « à la carte ». Avec l’envie de mettre à l’honneur quelques-uns de ces fims estampillés « FIFF » :

Dans l’abonnement

Les intranquilles
Une vie démente
Nuestras madres
Adoration
Noces

Lina El Arabi dans Noces, de Stephan Streker

Et « à la carte »

Adieu les cons
Mon Ket

Formules d’abonnement

Essential : 7,99 € par mois, formule d’abonnement 1 écran
Premium : 14,99 € par mois, formule d’abonnement 4 écrans + 3 CinePass par mois pour louer les derniers succès en salles
Location entre 2,99 € et 4,99 € Achat entre 7,99 € et 14,99 €

Les CinePass

CinePass 5 : 19,99 €, soit 4 € par film
CinePass 10 : 34,99 €, soit 3,5 € par film
CinePass 20 : 59,99 €, soit 3 € par film

Sooner propose également une application, disponible via L’AppStore ou Google Play. Et il est également possible d’accéder à Sooner sur androidtv, chromecast, et Apple TV, et avec Apple AirPlay.

Quelques films à épingler

Dans l’abonnement

Decision to Leave ;

Le Syndrome des amours passées, le deuxième long-métrage décalé et inventif du duo bruxellois Raphaël Balboni et Ann Sirot. Leur premier long métrage, Une vie démente, est à (re)découvrir, lui aussi, sur Sooner. Ainsi que deux de leurs courts métrages : Des choses en commun et Avec Thelma ; et

Àma Gloria.

Louise Mauroy-Panzani et Ilça Moreno Zego dans Àma Gloria

Au sein des collections thématiques

Parmi les collections thématiques de Sooner, figure celle intitulée « À voir absolument – les films à voir au moins une fois dans sa vie ».

Soit l’opportunité de découvrir, des classiques du 7e art aux chefs-d’œuvre plus récents, une liste de films incontournables. Retrouvez notamment, pour n’en citer que trois, Le lit de Marion Hänsel, Lost Highway de David Lynch et Le sacrifice de Andreï Tarkovsky.

Sooner vient aussi de consacrer un panorama au cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Soit, dans l’abonnement : Le Gamin au vélo, Deux jours, une nuit, La Fille inconnue, Le jeune Ahmed, et Tori et Lokita. Et, à la carte : Jeunes mères.

Enfin, notez que Sooner est désormais référencée sur JustWatch, soit l’opportunité d’y trouver ses films préférés en un clin d’œil !

Jean-Philippe Thiriart

Retour sur le 40e FIFF avec notre bilan, les résultats de notre concours et nos critiques de films

Retour sur le 40e FIFF avec notre bilan, les résultats de notre concours et nos critiques de films 1800 1200 Jean-Philippe Thiriart

Cette édition anniversaire du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) a pris fin voici tout juste une semaine.

Aujourd’hui, au programme : retour sur les palmarès, résultats de notre concours et le FIFF vu par nos gagnant·e·s et neuf critiques de films découverts lors de ce FIFF 2025 !

Les Palmarès

La Compétition Officielle Longs Métrages

– Bayard d’Or du Meilleur film : On vous croit, de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys (Belgique) (voir critique ci-dessous)
Et c’est Myriem Akheddiou qui remporte le Bayard de la Meilleure interprétation pour ce même film !

Myriem Akheddiou
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Avec une Mention Spéciale d’interprétation pour Samuel Kircher dans La Danse des Renards, de Valéry Carnoy (Belgique/France), film qui se voit également attribuer le Prix du Jury Junior. (voir critique ci-dessous)

– Bayard du Meilleur scénario : Pauline Loquès pour le film Nino (France), dont elle est également la réalisatrice
Nino remporte aussi le Prix BeTV.
Ainsi que le Bayard de la Meilleure Première Œuvre, une Mention spéciale du jury récompensant la Meilleure Première Œuvre étant décernée à Nos jours sauvages, de Vasilis Kekatos (Grèce/Belgique).

– Bayard de la Meilleure photographie : Sylvain Verdet et Joachim Philippe, chefs opérateurs du film Imago, de Déni Oumar Pitsaev (France/Belgique)

– Bayard Spécial du Jury : Aïsha Can’t Fly Away, de Morad Mostafa (Egypte/Soudan/Tunisie/France)

– Prix Agnès, Prix de l’imaginaire égalitaire, décerné à un·e auteur·rice dont l’œuvre témoigne d’un regard original et novateur : Katanga, la danse des scorpions, de Dani Kouyaté (Burkina Faso) – Prix du Public Long Métrage : Muganga, Celui qui soigne, de Marie-Hélène Roux (France/Belgique)

Babetida Sadjo, venue recevoir le Prix du Public Long Métrage de Fiction pour Muganga, Celui qui soigne
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Le Jury de la Compétition Officielle Longs Métrages, tout sourire, décernant le Bayard d’Or
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

La Compétition Courts Métrages

– Bayard du Meilleur court métrage et Prix Marion Hänsel : Le Diable et la Bicyclette, de Sharon Hakim

– Mention spéciale du jury : La Moisson, de Alice D’Hauwe

– Prix du Jury – Coup de cœur international : Assis, pas bouger !, de Camille Dumortier

– Prix du Jury – Coup de cœur belge, et Prix de l’Université de Namur : Deux âmes, de Cecili Matureli et Avril Poirier

– Prix de de la Meilleure interprétation : Léone François dans Côté Cour, de Lionel Delhaye

– Prix du Public Court métrage : Réunion de Famille, de Jean Forest (Belgique/France) – Prix BeTV : Jason et les Royaumes, de Bertille Zénobie (Belgique)

Myriem Akheddiou et Arnaud Arnaud Dufeys à l’interview !
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Les résultats de notre concours et « le FIFF, c’est… »

Comme le FIFF soufflait, cette année, ses 40 bougies, nous avons eu le plaisir de faire gagner autant de places pour le Festival aux visiteurs et visiteuses de notre site ! Soit quatre places pour dix gagnant·e·s, qui nous ont partagé leur regard sur le Festival.

Pour elles et eux, le FIFF, c’est :

– le seul endroit où l’on peut voyager autant en une semaine sans quitter Namur !
Charlotte Losseau

– le festival pendant lequel je prends du temps pour moi pour découvrir des pépites du cinéma d’auteur
Nicolas Lambert

– un festival qui permet de promouvoir les films francophones et de faire vivre leurs réalisateurs et équipes de production
Amélie Hubert

– un immanquable et, ça, depuis de nombreuses années
Yves Bodart

– un grand moment de cinéma depuis 40 ans !
Véronique Blaimont

– un plaisir sans cesse renouvelé de belles rencontres cinématographiques
Muriel Garsou

– des découvertes, du cinéma d’auteur, et un soutien aux courts métrages
Marie Thiriart

– du fun, des grands films et de très belles rencontres
Raphaël Pieters

– un moment culturel qui rassemble les gens autour des films
Bastien Neurpi

– un événement souvent évoqué mais jamais approché !
Valérie Roelandts

Nos critiques de films

La Danse des Renards   ★★★
Valéry Carnoy (Belgique, France)

Camille (Samuel Kircher) est au sport-études et en passe de participer aux mondiaux de boxe. Alors qu’il est déterminé à atteindre le sommet, un événement vient tout balayer et la confiance dont il faisait preuve jusqu’alors, semble soudainement lui manquer… Son amitié avec Matteo (Fayçal Anaflous) va-t-elle l’aider à rebondir ?
On peut saluer ce premier long métrage prometteur, qui a remporté le Prix du Jury Junior cette année au FIFF et s’était déjà fait remarquer à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes en mai dernier. Le portrait sensible et plein de doutes de Camille, sorte d’anti-héros des temps modernes, contraste avec la virilité exacerbée de ses camarades du pensionnat. Si la lumière est dirigée vers Samuel Kircher que l’on connaît déjà (César de la meilleure révélation masculine en 2024), la surprise du film repose sur Fayçal Anaflous. En effet, ce jeune comédien illumine à son tour l’écran et signe probablement, avec ce rôle, le début d’une belle carrière.
A l’heure où certains discours refont surface, érigeant sans concessions les codes (tels qu’ils devraient l’être) de la virilité et de la féminité, La Danse des Renards sonne comme une ode à la différence.

Barbara Wolff

L’équipe de La Danse des Renards
Crédit photo : En Cinémascope – Barbara Wolff

L’Affaire Bojarski   ★★★
Jean-Paul Salomé (France)

Dans la France d’après-guerre, un immigré polonais, Jan Bojarski (Reda Kateb), enchaîne les boulots ingrats et peine à vivre de ses créations pourtant ingénieuses. Lui vint alors l’idée de construire ses propres machines afin de fabriquer des billets de banque plus vrais que nature. Commence ainsi une double vie, d’un côté celle d’un faussaire en proie à un commissaire de police acharné (Bastien Bouillon), et de l’autre celle d’un époux et père de famille.
Se détachant des règles du biopic (en effet, Reda Kateb n’a pas dû réaliser un travail d’imitation pour endosser le rôle de Bojarski), Jean-Paul Salomé parvient à nous dresser un portrait attachant du faussaire. Au-delà du personnage, le film questionne sur la créativité et sur les conséquences conjugales/familiales d’une vie à la marge, le tout ornementé des machines du faussaire reproduites par l’équipe du film (les originales ayant été ensevelies sous un bloc de béton par les forces de police). Agréable surprise.

B.W.

Reda Kateb et Jean-Paul Salomé, venus présenter L’Affaire Bojarski
Crédit photo : En Cinémascope – Barbara Wolff

La Pirogue   ★★★
Moussa Touré (Sénégal, France)

Cette année, le FIFF proposait aux festivalier·ère·s une sélection de rétrospectives. Parmi celles-ci, le film franco-sénégalais La Pirogue, sorti en 2012.
L’année de sa sortie, le film avait reçu le Prix du Meilleur film francophone lors de la 18e Cérémonie des Lumières. La même année, il faisait partie de la sélection « Un Certain Regard » du Festival de Cannes. Rien d’étonnant à cela au vu de ses qualités intrinsèques. La Pirogue nous plonge dans l’enfer d’une trentaine d’Africains qui tentent de rejoindre l’Europe depuis le Sénégal à bord d’un bateau de fortune. Mais, entre les eaux calmes des fleuves amazoniens effectivement habitués aux pirogues et les eaux tumultueuses de l’Atlantique que seuls les marins les plus expérimentés osent affronter sur des navires robustes, il y a un gouffre que ces hommes tenteront de combler au péril de leur vie.
Aujourd’hui encore, ce film retentit comme une bouteille lancée à la mer qui arriverait pile dans les mains de responsables européens parfois peu enclins à décliner la liste des bienfaits de l’immigration sur l’économie européenne. Le courage de ceux et celles qui tentent par tous les moyens de rejoindre l’Union européenne ne peut être minimisé et notre capacité d’accueil, d’encadrement et de formation doit aujourd’hui, plus que jamais, être à la hauteur de ce courage.

Raphaël Pieters

La Pirogue

Le Gang des Amazones   ★★
Mélissa Drigeard (France)

Cinq femmes vivant dans des conditions précaires à l’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), décident de résoudre leurs problèmes financiers d’une manière pour le moins surprenante. Déguisées en hommes et armées de revolvers non chargés, elles passent à l’action en braquant plusieurs banques de leur région.
À la suite de l’écoute d’un podcast sur France Inter, Mélissa Drigeard a décidé de porter à l’écran ce gang de femmes insolite qui a défrayé la chronique en France dans les années 1990. Les cinq actrices sont convaincantes dans le rôle de ces gangsters qui ont amassé au fil de leurs braquages l’équivalent de 45 000 euros. Bien que ce film de sororité présente des réflexions intéressantes sur le déterminisme social, la lutte des classes et les racines de la violence, quelque chose lui manque pour rester gravé dans la mémoire des spectateur·rice·s. On suit aisément ce groupe de femmes, mené par Cathy (Lyna Khoudri), mais en peinant tout de même à s’en émouvoir.

B.W.

Le Gang des Amazones   ★★
Mélissa Drigeard (France)

Sixième film de Mélissa Drigeard en tant que réalisatrice, Le Gang des Amazones nous plonge dans les années nonante avec l’histoire d’une série de sept braquages de banque commis par un gang composé de cinq femmes. Pour réaliser ce film, la réalisatrice a pu profiter de sa rencontre avec les braqueuses près de trente ans après les faits. Les déclarations libérées des braqueuses et de leurs avocats ont permis la réalisation de ce film sur le déterminisme social et la place de la femme dans la société.
À l’heure où certaines de nos libertés et certains de nos acquis sociaux sont remis en question par l’évolution de la société et par la peur d’une évolution négative de la situation géopolitique dans certaines régions du monde, ce film nous rappelle que les femmes et les enfants sont quasi systématiquement les premières victimes de la paupérisation de la société.
Dès lors, même s’il nous parle d’une histoire vraie qui s’est déroulée dans les années nonante à près d’un millier de kilomètres de chez nous, ce film garde un caractère très actuel qui en fait un film fort intéressant et touchant.

R.P.

Le Gang des Amazones

Les Enfants vont bien   ★★
Nathan Ambrosioni (France)

Un soir, on frappe à la porte de Jeanne (Camille Cottin). Sa sœur Suzanne (Juliette Armanet) et ses jeunes enfants Gaspard (Manoâ Varvat) et Margaux (Nina Birman), qu’elle n’a plus vus depuis quelques années, s’invitent chez elle pour la nuit.
À son réveil, Jeanne s’aperçoit que sa sœur est partie, lui laissant un mot d’adieu et la responsabilité des enfants.
Jeanne prend rapidement conscience que ses démarches de recherches sont vaines : la disparation de sa sœur étant classifiée aux yeux de la loi comme « volontaire », et non « inquiétante ».
Que poussent certaines personnes comme Suzanne à disparaître du jour au lendemain, abandonnant tout, jusqu’aux enfants ? Ce film n’a pas pour but de répondre à cette question puisque le récit se concentre sur l’autre partie : celle des proches qui attendent le retour. Il met en avant l’adaptabilité, au fil du temps, des enfants et de leur tante, devenue mère de substitution par défaut, elle qui n’a pourtant jamais souhaité être parent. Le film est sans grande surprise, avec cependant une scène de fin émouvante.
Camille Cottin ne trouve pas toujours le ton juste pour endosser son rôle de tante déboussolée. Monia Chokri, qui joue le rôle de l’ex-compagne venant prêter main-forte, surprend quant à elle agréablement.

B.W.

Les Enfants vont bien

Les Filles du ciel   ★★
Bérengère McNeese (Belgique, France)

Le film narre l’histoire d’Héloïse, une adolescente de seize ans qui n’a nulle part où aller. Héloïse vit dans un centre d’accueil pour mineurs. Après avoir décidé de fuir celui-ci, la jeune femme fait la rencontre de Mallorie, qui lui propose de l’héberger dans l’appartement qu’elle occupe avec deux autres jeunes femmes. L’équilibre est fragile entre ces quatre femmes très fortes en apparence mais qui ont chacune un passé empli de blessures et de souvenir douloureux.
Très actuel, Filles du ciel nous plonge dans la fragilité économique et sociale des jeunes femmes et des jeunes mères célibataires qui accumulent les emplois plus que précaires pour pouvoir très difficilement joindre les deux bouts.
Entre deux ministres français et entre deux manifestations nationales en Belgique, ce long métrage nous rappelle la précarité parfois criante dans laquelle toute une partie de la population des pays parmi les plus riches au monde est régulièrement plongée. Même si le contexte actuel n’est pas exactement celui décrit dans le film et même si certaines approximations ou certains manquements ne permettent pas la compréhension complète du passé des personnages principaux, ce film résonne comme un rappel à tendre la main vers celles et ceux qui vivent dans des conditions précaires à deux pas de chez nous.

R.P.

On vous croit   ★★★★
Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys (Belgique)

Alice (Myriem Akheddiou) doit, le temps d’une audience, trouver les mots justes, à l’aide de son avocate, pour convaincre la juge de la famille et de la jeunesse (Natali Broods) de lui accorder la garde exclusive de ses enfants Lila (Adèle Pinckaers) et Etienne (Ulysse Goffin). Le risque de voir ses enfants à nouveau en proie aux comportements abusifs de leur père (Laurent Capelluto) est énorme.
La tension est palpable dès les premières secondes du film, et ne quitte jamais le spectateur. À l’instar de Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, sorti en 2018, la prouesse du film repose sur un scénario impeccablement construit qui nous prouve qu’un huit clos n’a pas besoin de subterfuges esthétiques pour embarquer le spectateur et l’émouvoir. Myriem Akheddiou crève l’écran, entourée d’acteurs et d’actrices plus convaincant·e·s les un·e·s que les autres.
Un film à ne surtout pas manquer – le film sort dans nos salles le 12 novembre prochain -, Bayard d’Or et Bayard de la Meilleure interprétation mérités, cette année au FIFF. Face au concept d’aliénation parentale, encore trop souvent mis en avant dans le monde de la justice, il est à espérer que ce film éveillera les consciences sur l’importance d’écouter, dès aujourd’hui, la parole des enfants.

B.W.

On vous croit
Crédit photo : Makintosh Films

Où vont les âmes ?   ★★★★
Brigitte Poupart (Canada)

Anna (Sarah Montpetit), 18 ans, fille d’un homme célèbre, est atteinte d’une maladie incurable. Après quatre ans de souffrances et de multiples traitements, elle décide de recourir à l’euthanasie. Son souhait le plus cher est maintenant de renouer les liens avec ses deux demi-sœurs, Eléonore (Julianne Côté) et Eve (Monia Chokri). Toutes deux s’étaient éloignées d’Anna à la suite d’un scandale ayant terni la réputation du père qu’elles ont en commun.
Écrit et réalisé par Brigitte Poupart, ce film nous offre une histoire familiale poignante, composant entre le destin tragique d’Anna et les blessures des trois sœurs.
Avec deux actrices confirmées et reconnues dans le cinéma québécois (Monia Chokri et Julianne Côté) et un talent en herbe (Sarah Montpetit), le trio fonctionne à merveille et convainc sans problème.
Mention spéciale pour le décor principal, la maison où vivent Anna et sa mère (Sylvie Testud), qui offre une photographie esthétique emprunte de nostalgie, et dont les fissures rappellent l’état de santé d’Anna. Un très beau film de femmes fortes, au-delà de leurs blessures.

B.W.

Nos cotes :
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Enfin, à vos agendas : rendez-vous est donné à Namur, du 2 au 9 octobre 2026, pour la 41e édition du FIFF !

Jean-Philippe Thiriart

Photo de couverture : L’équipe de On vous croit
Crédit photo : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Bon annif le FIFF : le 40e Festival de Namur démarre aujourd’hui avec… 40 places à gagner !

Bon annif le FIFF : le 40e Festival de Namur démarre aujourd’hui avec… 40 places à gagner ! 2560 1559 Jean-Philippe Thiriart

Rendez-vous incontournable du cinéma francophone, le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) fêtera, cette année, sa 40e édition.

Notre concours

À édition spéciale, concours… spécial, lui aussi, sur En Cinémascope !
Comme le FIFF souffle cette année ses 40 bougies, nous vous faisons gagner autant de places pour le Festival.
Soit 10 x 4 places pour chacun des dix gagnants, pour les séances de votre choix !

Pour remporter vos places, rien de plus simple :
Avant demain, samedi 4 octobre, à 23h59, envoyez-nous un e-mail à l’adresse jean-philippe@encinemascope.be, dans lequel il vous suffit de compléter la phrase suivante : « Pour moi, le FIFF, c’est… ».

Parmi les participants au concours, dix seront tirés au sort et recevront leurs places par retour de mail dès la fin du concours.

En Cinémascope en radio

Nous avons eu le plaisir de préfacer le FIFF en radio dans l’émission Les Cinéfilmes d’Equinoxe, donnant notamment la parole à Sophie Verhoest, puis à Nicole Gillet, respectivement coordinatrice du FIFF Campus, et déléguée générale et directrice de la programmation du Festival.

À partir d’aujourd’hui, vendredi 3 octobre, jusqu’au vendredi 10, Namur va vibrer au rythme de projections, de rencontres, de débats, mais aussi de concerts, d’expositions et de moments festifs qui rappellent que le cinéma est, avant tout, une expérience collective.

Depuis 1986, le FIFF fait battre le cœur de la Francophonie cinématographique, plus de 5 000 films y ayant été projetés, pour plus d’un million de spectateurs. Et il a accompagné et soutenu nombre d’artistes qui y ont fait leurs premiers pas de cinéastes, tels Bouli Lanners et Sandrine Bonnaire, Denis Villeneuve, Alain Gomis, Abderrahmane Sissako, ou encore Paloma Sermon-Daï.

L’ouverture et la clôture

Le vendredi 3 octobre, les projecteurs s’allumeront sur Les Baronnes, une comédie coréalisée par le duo mère-fils Mokhtaria Badaoui-Nabil Ben Yadir. Souvenirs, souvenirs : en 2009, le FIFF avait révélé Nabil Ben Yadir avec son tout premier long métrage : LesBarons, bien sûr ! La projection des Baronnes sera précédée de celle du court métrage One Last Time, de Karim Rahbani, tant dans deux salles du Caméo qu’au Delta.

Les Baronnes
Crédit photo : 10.80 Films

La cérémonie de remise des Prix de la Compétition Longs métrages aura lieu le mercredi 8 octobre au Delta, suivie de la projection du film de clôture : Le Gang des Amazones. Ce long métrage réalisé par Mélissa Drigeard et porté notamment par les comédiennes Lyna Khoudri, Laura Felpin et Izia Higelin sera également projeté dans les deux salles du Caméo.

Le FIFF se prolongera, en réalité, jusqu’au vendredi 10 octobre avec, les jeudi 9 et vendredi 10, les projections de films lauréats, permettant ainsi aux spectateurs de voir ou de revoir les grands gagnants des compétitions de cette 40e édition.

Les compétitions

Cette année encore, le FIFF propose des compétitions qui mettent en valeur la diversité des talents francophones.

Dans la Compétition Longs métrages, on retrouvera des œuvres audacieuses venues de Belgique et de France, bien sûr, mais aussi du Québec, d’Égypte, du Cambodge ou encore du Burkina Faso Des récits puissants, intimes ou politiques, qui reflètent la vitalité d’un cinéma francophone plus que jamais en prise avec le monde.

La Compétition Courts métrages mettra quant à elle en avant une sélection de films courts, véritables laboratoires de création et tremplins pour la relève. Ce week-end, le public pourra découvrir, entre autres, des œuvres belges, françaises, québécoises et africaines, et mesurer combien le format court est un terrain d’innovation artistique.

Grande nouveauté de cette 40e édition : le Bayard de la Première Œuvre. Pour la première fois, un prix transversal viendra récompenser un premier long métrage, toutes sections confondues. Une façon claire d’encourager la nouvelle génération de cinéastes et de mettre en lumière celles et ceux qui font leurs premiers pas derrière la caméra en les accompagnant, en les révélant et en leur donnant confiance !

De nouvelles sections

Deux nouvelles sections, cette année : la section Confluence, panorama qui reflète la richesse et la singularité des cinémas francophones, et les Séances plurielles, qui rendront possible la découverte d’œuvres flamandes, de films accessibles grâce à l’audiodescription ou au sous-titrage pour sourds et malentendants, sans oublier de belles rétrospectives. Parmi ces dernières, Elle s’appelle Sabine, documentaire de Sandrine Bonnaire sur sa sœur autiste, et Un 32 août sur terre, premier long métrage du Québécois Denis Villeneuve, à qui l’on doit le puissant Incendies et le très réussi Blade Runner 2049.

Un 32 août sur terre

Le FIFF OFF

Parce qu’un festival, ce ne sont pas que des projections en salles, le FIFF s’ouvre à la ville, à ses habitants et aux festivaliers grâce au FIFF OFF.

Sous le traditionnel chapiteau installé Place d’Armes, véritable centre névralgique du Festival, vous pourrez aller à la rencontre des invités de cette quarantième édition, assister à des concerts et à des DJ sets, participer à des animations et aux journées familles, découvrir des expositions, boire un verre, évidemment, et refaire le monde autour d’un ou plusieurs films.

Le FIFF OFF, c’est aussi le chouette défi 100 % créatif « Clap ou pas cap », qui invite à réaliser un court métrage de maximum 2 minutes, en 72h avec… son téléphone !
Ouvert à tous, les films qui ont été sélectionnés dans le cadre de ce concours seront diffusés et soumis aux votes du public le lundi 6 octobre sous le chapiteau.

Le FIFF Campus

Le FIFF, c’est aussi un festival qui n’oublie pas la jeunesse, loin de là !

Avec le FIFF Campus, qui s’est donné pour mission d’éduquer les jeunes à et par l’image, près de 8 000 jeunes âgés de 3 à 25 ans participent chaque année à des projections, des ateliers techniques et citoyens, et à un projet fédérateur. Cette année, ce projet s’intitule « Toi, toi mon toît », œuvre collective autour du droit au logement et de la lutte contre la pauvreté.

Le FIFF Campus accueille cette fois une marraine qui ne manquera pas de communiquer aux jeunes son enthousiasme pour son métier, en la personne de la comédienne belge Salomé Dewaels. Une présence inspirante, qui illustre bien la volonté du Festival de transmettre, de susciter des vocations et de donner confiance à la nouvelle génération.

Le FIFF Pro

Derrière le côté festif, il y a aussi un travail de fond destiné aux professionnels du secteur avec, entre autres, le Forum de Namur, véritable incubateur de projets par lequel sont notamment passés, récemment, Dalva et La Danse des renards. Ce volet professionnel du Festival vise à créer du lien, à coproduire, à échanger des savoirs et à donner vie aux films de demain.

La Danse des Renards

Les Prix

Une série de prix, parmi lesquels figurent les fameux Bayard, viendront récompenser le meilleur film, le meilleur scénario, la meilleure interprétation, la meilleure photographie, sans oublier le Prix Agnès, dédié à un regard original et novateur, le Prix du Public, ou encore les prix attribués par le Jury Junior et le Jury de la Critique. Un Bayard Spécial sera également attribué. Autant de distinctions qui, chaque année, contribuent à révéler de nouveaux talents et à offrir une visibilité précieuse aux films lauréats.

Les invités

Réalisateurs et réalisatrices, acteurs et actrices et, plus largement, professionnel·le·s du cinéma venus de toute la Francophonie : ils seront nombreux à fouler le red carpet namurois… rose en réalité : c’est qu’on est au FIFF ! L’occasion rêvée pour le public de rencontrer celles et ceux qui font le cinéma d’aujourd’hui et de demain, dans un cadre convivial et accessible.

Quelques films à épingler

Parmi les films qui seront présentés à Namur, soulignons la présence sur les écrans namurois de :
La Danse des renards, du Belge Valéry Carnoy,
Filles du ciel – en première mondiale – de Bérangère McNeese, réalisatrice belge de Matriochkas, Magritte du Meilleur court métrage de fiction en 2020,
On vous croit, film belge coréalisé par Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, avec Myriem Akeddiou,
Animal Totem, road-movie écolo porté par Samir Guesmi, réalisé en solo par l’excellent Benoît Delépine, sans son acolyte Gustave Kervern pour une fois,
Les enfants vont bien, de Nathan Ambrosioni, et
Muganga – Celui qui soigne, de Marie-Hélène Roux, avec Isaach de Bankolé et Vincent Macaigne.

Muganga – Celui qui soigne
Crédit photo : Petites Poupées Production

Infos pratiques

Prix

Place à la séance : 10 €
L’illimité du FIFF : 70 €
Pass Découverte : 35 €

Où acheter ses tickets

Sur la billetterie en ligne (frais de réservation applicables)
Sur place, aux billetteries du chapiteau et du Caméo

Les salles de projection

Le cinéma Caméo et le Delta (Maison de la Culture)

Enfin, n’hésitez pas à nous suivre sur notre compte Instagram, notre chaîne YouTube et notre page Facebook !

Plus d’infos : fiff.be

Excellent Festival !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photo de couverture : FIFF Namur – Bastien Wilmotte

Philippe Nahon, cinq ans déjà – Retour sur notre rencontre avec le plus belge des comédiens français

Philippe Nahon, cinq ans déjà – Retour sur notre rencontre avec le plus belge des comédiens français 450 302 Jean-Philippe Thiriart

Cinq ans déjà que le comédien français Philippe Nahon nous a quittés. Près de dix ans plus tôt, nous avions eu le bonheur de nous entretenir avec lui au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), où il était venu présenter La Meute, de Franck Richard, au sein de la Compétition 1ère Œuvre de fiction. Ce thriller horrifique sera projeté une nouvelle fois à Cannes cette année, lors de la 78e édition du Festival, dans le cadre de l’hommage que la grand-messe du cinéma mondial a choisi de rendre à Émilie Dequenne. La comédienne belge partageait en effet l’affiche de La Meute avec Philippe Nahon.

Notre rencontre avec cet acteur iconique du cinéma de genre fut l’occasion de revenir ensemble sur une carrière alors longue de près de cinquante ans, qui l’avait vu croiser les chemins de réalisateurs comme Jean-Pierre Melville, Gaspar Noé, Mathieu Kassovitz, Jacques Audiard, Benoît Mariage, Alexandre Aja, Fabrice du Welz, Alain Corneau, Bouli Lanners ou encore Luc Besson. Et ceux de comédiennes et de comédiens belges tels que Yolande Moreau, Cécile de France, Benoît Poelvoorde, François Damiens, Philippe Grand’Henry et Jean-Jacques Rausin.

Philippe Nahon était un grand monsieur, un amoureux de son métier, qui avait su rester simple.

Philippe Nahon était venu présenter La Meute au FIFF
Crédit photo : Damien Marchal

J’aimerais vous demander quelques mots sur La Meute, que vous venez présenter ici au FIFF, qui fête cette année ses vingt-cinq ans.

C’est une histoire assez sombre : celle d’une jeune femme qui prend en stop un hitchhiker(NdA : un autostoppeur) et s’arrête dans un routier assez bizarre. La tenancière, c’est Yolande Moreau. La jeune femme, c’est Émilie Dequenne. Et le jeune homme qui est pris en stop, c’est Benjamin Biolay. Et tout à coup, le jeune homme disparaît en allant aux toilettes. La jeune femme est quand même très inquiète. Elle attend, puis arrive un ancien flic sur le retour, qui lui propose de faire quelque chose pour elle. Elle explique que ce n’est pas nécessaire. Mais moi, je lui prends quand même son numéro de téléphone. Et comme je suis dans ma roulotte et que je m’emmerde un peu, je lui téléphone. À ce moment-là, j’entends des cris horribles. Et là, le film démarre vraiment. Il y a quelques très bons moments, assez drôles. Pour une fois, je suis très drôle dans un film.

Dans Haute Tension, vous l’étiez aussi…

Oui, c’est vrai ! Cela dit, Haute Tension, il ne faut pas le prendre au premier degré. (Il rit.) Mais j’ai beaucoup aimé faire le film.

Et jouer avec Cécile de France.

Jouer avec Cécile, c’est formidable !

En 2005, Arnaud Cafaxe vous consacrait un documentaire, intitulé Philippe Nahon, de l’acteur fétiche à l’icône. Est-ce que Philippe Nahon, c’est plutôt l’acteur fétiche, l’icône ou un peu des deux ?

Un peu des deux. J’ai été invité pour la première fois à un festival qui a lieu en Franche-Comté, à Audincourt, qui s’appelle le « Bloody week-end ». Ça veut dire ce que ça veut dire ! Je me suis rendu compte que j’avais vraiment une multitude de fans, que j’étais l’acteur français qui incarnait, à leurs yeux, la figure emblématique du film de genre, de Calvaire à Haute Tension, en passant par La Meute.

Comment décririez-vous le lien qui vous unit à Gaspar Noé, dont vous êtes l’acteur fétiche ? Vous êtes présent dans tous ses longs métrages, hormis Enter the Void.

Il est très indépendant. Il va jusqu’au bout de ses idées, de son propos. Il y va ! C’est pour ça que je trouve que c’est un grand bonhomme. Je dois lui dire « merci », d’ailleurs, parce que c’est grâce à lui que je suis encore là aujourd’hui, que je suis là aujourd’hui.

Et vous êtes là depuis 1962, depuis Le Doulos, réalisé par Jean-Pierre Melville il y a près de cinquante ans déjà !

Oui : c’était mon premier film ! Je revenais de la guerre d’Algérie et six mois après, je tournais Le Doulos, qui me voit mourir dans les bras d’Adjani. Ils ne m’ont pas eu là-bas, en Algérie, mais je meurs dans les bras d’Adjani ! (Il rit.) Mais bon, je préfère mourir dans les bras d’Adjani.

On a évoqué Melville et Gaspar Noé, mais il y a eu aussi Kassovitz, Audiard, Besson… Et puis de jeunes réalisateurs comme Fabrice du Welz.

C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de jeunes réalisateurs comme Fabrice du Welz. Après Noé et Seul contre tous.

Philippe Nahon, Seul contre tous chez Gaspar Noé

Avez-vous constaté une évolution au niveau du travail de réalisation ?

Je ne me rends pas compte de la technique. Je ne suis pas un technicien. Dans ce métier, je suis devant la caméra. On m’a d’ailleurs plusieurs fois demandé pourquoi je n’allais pas derrière. Je réponds que je ne pourrais pas. Je préfère être devant. Et je crois que je le serai tant que je pourrai respirer, marcher, courir et tomber. Le plus tard possible. (NdA : Philippe Nahon était encore devant une caméra en 2018, celle d’Aurélia Mengin, qui l’a dirigé dans le drame Fornacis.)

Vous alternez les petites et les grosses productions, vous qui êtes tantôt à l’affiche d’un film comme Les convoyeurs attendent, de Benoît Mariage, tantôt à celle du Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, notamment.

Oui, tout à fait ! Ou avec Corneau et son film Le Deuxième Souffle. On est tranquille, pénard : on peut s’installer dessus, on peut s’installer dedans. Et puis plein de courts métrages où il n’y a pas un rond. Plein de films qu’on fait à l’arrache pour la même raison.

C’est important pour vous d’aider de jeunes réalisateurs ?

Oui, bien sûr. Si je n’ai pas de trucs à faire, je le fais. Parce que j’ai envie de les aider, parce qu’ils le méritent, parce qu’ils en crèvent de ne pas pouvoir mettre bas, de ne pas pouvoir enfanter leurs projets. Et moi, ça me fait mal au cœur de voir des scénarios dans des tiroirs, qui ne voient jamais le jour. Les jeunes réalisateurs ont souvent pas mal de rage. Mais je n’ai pas envie non plus de faire du cinéma commercial. Ça ne m’intéresse pas.

Pourtant, vous en avez eues, de telles propositions…

Oui, j’en ai eu plusieurs, que j’ai refusées. Je perdrais le potentiel d’amitié que j’ai avec les jeunes qui croient en moi. Fabrice du Welz m’a dit que j’étais un dieu vivant à Toronto !

Cela ne nous étonne pas !
Les films dans lesquels vous jouez s’adressent souvent à un public averti mais vous avez également prêté votre voix au seigneur Arnold dans Chasseurs de dragons. Comment cela s’est-il passé ?

En réalité, j’avais déjà fait des doublages pour des séries et des films qui venaient d’Allemagne, des États-Unis ou d’Italie. Et là, les réalisateurs du film Chasseurs de dragons avaient envie que je sois Arnold.

Vous avez pas mal bossé en Belgique…

Je vais prendre la nationalité belge. Je vais demander l’asile politique. C’est peut-être dangereux mais en tout cas, c’est moins dangereux que chez nous ! (Il rit.)

Y a-t-il, selon vous, des choses inhérentes au cinéma belge, qui font de lui un cinéma particulier ?

Les productions sont faites un peu à l’arrache. Ce n’était pas une grosse production avec Bouli pour Eldorado. Ce n’était pas non plus une énorme production avec Fabrice. J’adore venir en Belgique parce que ce sont des gens simples qui ne se la pètent pas du tout, qui font leur boulot très honnêtement. J’ai été accepté. J’ai acheté une maison en Bretagne, par exemple, en me demandant s’ils allaient m’accepter. Et, au bout d’un mois, ils m’ont tous accepté. Là-bas et en Belgique.

Dans MR 73, d’Olivier Marchal, Philippe Nahon livre, une fois de plus, une très grande prestation

Dans Haute Tension, vous jouez une scène armé d’un rasoir, scène que l’on imagine périlleuse. Il y a eu deux prises, pas une de plus…

J’avais très peur car je devais aller vite. Il ne fallait pas non plus la faire dix fois. On a fait une répétition et puis on a, en effet, fait deux prises. Giannetto De Rossi, le maquilleur italien du film (NdA : celui-là même qui avait œuvré sur le Dune de David Lynch), m’avait montré comment il fallait procéder pour, tout de suite, trouver le petit filet où passer le rasoir. La lame était bien sûr complètement émoussée mais j’avais peur de la toucher, malgré l’épaisseur de la protection qu’elle avait.

Vous avez tourné avec pas mal d’acteurs belges : Bouli Lanners et Cécile de France donc, Benoît Poelvoorde, Jean-Jacques Rausin

Avec François Damiens et Philippe Grand’Henry aussi, qui faisait mon fils dans Calvaire.

Un film hyper singulier, comme tous les films de Fabrice du Welz d’ailleurs.

Calvaire, tout le monde m’en parle. Il a fait Vinyan aussi…

Qu’est-ce qui fait, selon vous, qu’il faut absolument voir Calvaire ?

La scène de la danse dans le café est extraordinaire ! Et puis cette espèce de type paumé dans les bois et tous ceux qui rêvaient de cette femme partie.

Qui est revenue… sans vraiment revenir !

Qui est revenue… sans vraiment revenir ! (Il rit.) Et tout le monde lui court après, jusqu’à vouloir la tuer.

Philippe Nahon dans Calvaire, le premier long métrage de Fabrice du Welz

Si quelqu’un souhaitait réaliser un remake d’un des films dans lesquels vous avez joué, lequel serait envisageable ? Je pense à un réalisateur comme Alexandre Aja par exemple, qui en a fait quelques-uns maintenant.

Si c’était pour refaire Seul contre tous, je crois que ça ne marcherait pas. C’est moi qui ferais le remake ! (Il rit.)

Avec un passage derrière la caméra pour ce film-là alors ?

Ah non, devant toujours !

S’il y avait un personnage que vous rêveriez d’interpréter, quel serait-il ? Vous avez souvent interprété des personnages assez durs, des flics ripoux aussi…

Il y en 50°000 ! Je regarde tout ce qu’on me propose et si ça me plait vraiment et que je suis libre, je dis oui !

Merci à Damien Marchal pour son aide lors de la réalisation de cette interview !

Jean-Philippe Thiriart

Photo de couverture : Philippe Nahon lors de sa venue dans la capitale wallonne
Crédit photo : FIFF – Mara De Sario

Clôture du 39e FIFF : retour sur le palmarès et critiques de films primés

Clôture du 39e FIFF : retour sur le palmarès et critiques de films primés 2560 1526 Jean-Philippe Thiriart

Le palmarès

Le vendredi 4 octobre, a pris fin, au Delta, la 39e édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) avec la remise des Bayard et autres Prix du Festival, avant la projection du film de clôture : Quand vient l’automne, de François Ozon.

Coprésentée par Stéphanie Coerten et Cédric Wautier, la soirée a été lancée par Jean-Louis Close et Nicole Gillet, le président et la déléguée générale et directrice de la programmation du Festival.

Le Jury Longs Métrages a décerné le Bayard d’Or du Meilleur film à Lofti Achour, réalisateur de Les Enfants rouges, film qui a également reçu le Bayard de la Meilleure photographie pour le travail de son chef opérateur, le Polonais Wojciech Staron. Un film qui, comme l’a précisé le président du Jury, le réalisateur suisse Frédéric Baillif, « allie sensibilité et justesse du récit et a mis d’accord un jury unanime ».

Lofti Achour, le Bayard d’Or du Meilleur film en mains pour Les Enfants rouges

Le Bayard Spécial du Jury est allé à Leurs Enfants après eux, réalisé par les jumeaux Ludovic et Zoran Boukherma. (critique ci-dessous)

Quant au Bayard du Meilleur scénario, il a été décerné à Jean-Claude Grumberg et Michel Hazanavicius pour le film La Plus Précieuse des marchandises. (critique ci-dessous)

Le Bayard de la Meilleure interprétation est allé à une María Cavalier-Bazan ravie, pour sa performance dans Aimer perdre, réalisé par les frères Harpo et Lenny Guit.

María Cavalier-Bazan, Bayard de la Meilleure interprétation dans Aimer perdre

Le Prix Agnès, Prix de l’imaginaire égalitaire qui vient récompenser un auteur ou une autrice dont l’œuvre témoigne d’un regard original et novateur, fruit de la rencontre entre « Elles font des films » et « ¡Ya! assemblée féministe », a été remis à Gaël Kamilindi pour le film Didy, coréalisé avec François-Xavier Destors.

Remis à la coproductrice québécoise du film Annick Blanc, le Bayard de la Meilleure 1ère Œuvre est venu récompenser les qualités de Là d’où l’on vient (Mé el Aïn) de Meryam Joobeur.

Le Prix Découverte a cette année été attribué à Little Jaffna, réalisé par le Français Lawrence Valin, et remis au coscénariste du film Arthur Beaupère.

Arthur Beaupère recevant le Prix Découverte pour Little Jaffna

Le Prix du Jury Junior est revenu à Ollie, réalisé par Antoine Besse, qui déclara que « ce prix était très important car c’est un film que j’ai fait pour tous les jeunes ». (critique ci-dessous)

Enfin, notez que le Prix du Public Long métrage de fiction a été décerné à En Fanfare, réalisé par le cinéaste français Emmanuel Courcol. C’est Arnaud De Haan, représentant le distributeur belge du film Cinéart qui est venu le recevoir des mains du bourgmestre de Namur, Maxime Prévot.

Le reste du palmarès du FIFF 2024 – longs métrages et courts métrages – est à découvrir sur le site du Festival.

Crédit photos : En Cinémascope – Vincent Melebeck

Les résultats de notre concours

Avant toute chose, un tout grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à notre concours En Cinémascope au 39e FIFF, organisé avec la complicité du Festival !

Et félicitations aux gagnantes et aux gagnants de celui-ci : Gabriel De Bruyne, Sylvie Dumont, Lydie Lemaire, Maurice Robert, Nathalie Vandendriessche et Bérangère Wilmart ! Elles et ils ont chacun(e) remporté deux places pour la projection de leur choix.

Jean-Philippe Thiriart, avec la participation de Raphaël Pieters

Trois films primés à épingler

La Plus Précieuse des marchandises   ★★★
Michel Hazanavicius
Sortie dans les salles belges : 27 novembre 2024

Dans sa nouvelle réalisation, un film d’animation, le cinéaste français aux cinq Oscar avec The Artist en 2012 nous raconte l’histoire d’une précieuse marchandise lâchée d’un train en direction d’un camp de concentration : une petite fille âgée de quelques mois à peine. Alors que cette enfant est recueillie par un couple de bûcherons, on redécouvre le destin tragique des Juifs déportés dans les camps de concentration lors de la Seconde Guerre mondiale.

Si l’histoire de la déportation des Juifs doit être connue de tous, nous la raconter à travers un film d’animation est une manière intelligente de présenter celle-ci à un public plus jeune, les adolescents notamment.

Le dessin est réussi et l’histoire, très abordable. La cruauté des camps d’extermination est évoquée de manière implicite. Cela permet à La Plus Précieuse des marchandises de conserver une certaine douceur malgré la cruauté des faits relatés.

Leurs enfants après eux   ★★
Ludovic et Zoran Boukherma
Sortie dans les salles belges : 4 décembre 2024

Ce film nous plonge dans la France des années nonante, au milieu des hauts fourneaux du Grand Est. Anthony a quatorze ans et s’ennuie fortement. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie. Le coup de foudre est immédiat et alors qu’une soirée s’annonce le jour-même, il emprunte secrètement la moto de son père pour s’y rendre, espérant y retrouver la jeune fille. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Ce film est l’adaptation du Prix Goncourt 2018 : le roman éponyme de Nicolas Mathieu, publié aux Éditions Actes Sud. La mise en images tient toutes ses promesses. Très réaliste, ce film offrant des émotions fortes de bout en bout mélange à merveille moments romantiques et moments dramatiques. Enfin, de nombreux sujets tels que l’amitié, l’amour ou encore le racisme y sont abordés avec justesse.

Ollie   ★★★
Antoine Besse (France)

Ollie est le premier long métrage du réalisateur. Ce film qui a marqué les esprits à Namur narre l’histoire de Pierre, 13 ans, qui vit avec son père dans la ferme familiale après la mort brutale de sa mère. Timide et victime de harcèlement scolaire, il fait du skateboard pour tenter de tout oublier. Les hasards de la vie faisant souvent bien les choses, il rencontre un jeune asocial, Bertrand, avec qui il va se lier d’amitié.

Film émouvant et porteur de valeurs indispensables à tout âge de la vie, Ollie nous transporte dans l’univers du skateboard, nous montrant, de manière ultra réaliste, que malgré les tumultes de la vie et les épreuves, le courage, l’abnégation et l’amitié peuvent aider chaque être humain à trouver sa place dans la société.

Raphaël Pieters, avec la participation de Jean-Philippe Thiriart

Rendez-vous du 3 au 10 octobre 2025 pour fêter, ensemble, l’édition anniversaire du FIFF, la quarantième déjà !
Et avant, bien sûr, sur notre site encinemascope.be !

Enfin, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram et YouTube !

Jean-Philippe Thiriart

Nos cotes
☆              Stérile
★              Optionnel
★★          Convaincant
★★★       Remarquable
★★★★    Impératif

Le FIFF place à nouveau Namur au cœur du cinéma francophone, avec 12 places à gagner !

Le FIFF place à nouveau Namur au cœur du cinéma francophone, avec 12 places à gagner ! 1080 1080 Jean-Philippe Thiriart

Plus que quelques fois dormir avant que ne démarre la 39e édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF).
Quant à notre concours FIFF, il démarre aujourd’hui ! (voir infos ci-dessous)

Du vendredi 27 septembre au vendredi 4 octobre prochains, le cœur de la capitale wallonne battra une nouvelle fois la chamade pour un cinéma issu des quatre coins de la Francophonie : de France et de Belgique, bien sûr, mais aussi du Québec, de Suisse, de Madagascar, de Tunisie ou encore du Rwanda, pour ne citer que quelques-uns des pays représentés cette année à Namur.

Que ce soit en salles, naturellement, pendant et après les projections de longs métrages ainsi que de films courts, mais aussi, notamment, dans les rues de Namur ou encore sous le chapiteau du FIFF, qui signe son grand retour cette année, Place d’Armes. Centre névralgique du Festival, nombreux seront les Festivaliers qui prendront plaisir à s’y retrouver avant ou après une séance, pour boire un verre, faire un pas de danse ou encore participer aux ateliers et aux rencontres qui y seront organisés huit jours durant.

Le FIFF s’ouvrira ainsi ce vendredi 27 septembre avec la projection du long métrage français En fanfare, réalisé par Emmanuel Courcol, précédée de celle du court métrage belge Musclé masqué dans: ferraille pagaille, réalisé, quant à lui, par le Belge Nicolas Gemoets.
Il se clôturera le vendredi 4 octobre avec la Cérémonie de remise des Bayard et autres Prix du Festival de Namur, suivie de la présentation du dernier film du cinéaste français François Ozon : Quand vient l’automne.

Pour tout savoir ou presque sur cette cuvée 2024 du Festival, n’hésitez pas à écouter, ci-dessous, un extrait du dernier numéro de l’émission « Les Cinéfilmes » de la radio Équinoxe !
Nicole Bourdon nous y a accueilli pour préfacer cette édition du Festival de Namur. L’occasion pour nous de tendre notre micro à Nicole Gillet, déléguée générale et directrice de la programmation du FIFF.

Notre préface de la 39e édition du FIFF chez Les Cinéfilmes
Crédit photo : FIFF Namur – Fabrice Mertens

C’était un plaisir de retrouver Nicole Bourdon après un premier passage dans son émission en mars dernier, en présence de sa coanimatrice Joséphine Nefontaine, cette fois-là, pour présenter le dernier long métrage réalisé par le Belge Xavier Seron, Chiennes de vies, et son cinéma.
Merci à Nicole pour son invitation et à Christophe Marchal, l’ingénieur du son d’Équinoxe !

CONCOURS EN CINÉMASCOPE AU 39e FIFF

Cette année, en partenariat avec le Festival de Namur, nous vous offrons 6 x 2 places pour la séance de votre choix !

Pour ce faire, rien de plus simple :
il vous suffit de nous envoyer, avant ce mercredi 25 septembre à 22h, un mail dans lequel vous mentionnez votre prénom et votre nom et ceux de votre invité(e), à l’adresse jean-philippe[arobase]encinemascope.be . Les gagnant(e)s seront tirés au sort et contacté(e)s le jour-même par retour de mail, leurs places leur étant envoyées via ce même canal.

Nous vous souhaitons un excellent voyage au cœur du cinéma francophone ! L’occasion de rencontrer, sur les écrans namurois du Caméo ou du Delta ou dans les rues de Namur, des invités tels que Michel Hazanavicius, Hélène Vincent, François Ozon, Guillaume Senez, Romain Duris, Laurent Lafitte, Benjamin Lavernhe, Vincent Cassel ou encore Diane Kruger.

Plus d’infos : fiff.be

Jean-Philippe Thiriart

Le palmarès du 38e FIFF a été dévoilé !

Le palmarès du 38e FIFF a été dévoilé ! 1800 1248 Jean-Philippe Thiriart

C’est ce vendredi 6 octobre qu’a été dévoilé, au Delta, le palmarès du 38e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), à l’issue de la cérémonie de remise des différents prix du Festival, dont les Bayard, et notamment le Bayard d’Or.
Un festival qui a fait de Namur, huit jours durant, le centre du monde du cinéma francophone avec, notamment, une belle augmentation du nombre de spectateurs en salles, venus assister à la vitalité du cinéma en Francophonie.

Paloma Sermon-Daï, réalisatrice du Bayard d’Or Il pleut dans la maison

Plusieurs grands gagnants, à l’issue de cette cuvée 2023 du Festival.
À commencer par Il pleut dans la maison, deuxième long métrage de la réalisatrice namuroise Paloma Sermon-Daï, qui remporte le Bayard d’Or du Meilleur film mais aussi le Bayard de la Meilleure interprétation pour son duo de comédiens principaux : Purdey et Mackenzy Lombet, sœur et frère à l’écran comme à la ville. Ce Bayard de la Meilleure interprétation, le Jury de la Compétition Officielle Longs Métrages présidé par l’actrice française Mélanie Doutey a choisi de le décerner aux deux jeunes comédienne et comédien namurois, eux-aussi, « pour ce don de soi et cette générosité qui font les grands acteurs ».
Paloma Sermon-Daï s’est dite « très heureuse que » ses acteurs « aient eux-aussi une reconnaissance à eux ». Si la réalisatrice andennaise remporte la récompense la plus prestigieuse du FIFF pour la deuxième fois, après le couronnement de Petit Samedi voici trois ans, c’est, comme l’a fait remarquer avec justesse à notre micro le réalisateur belge Philippe Van Leeuw, membre du Jury de la Compétition Officielle Longs Métrages, la première fois que la régionale de l’étape obtient cette statuette pour un film de fiction. Ce qui vient souligner les talents d’une metteuse en scène parvenue à passer d’un genre à un autre avec brio.

Paloma Sermon-Daï entourée de ses comédienne et comédien Purdey et Mackenzy Lombet, qui remportent le Bayard de la Meilleure interprétation

Deuxième grand gagnant : Le Procès Goldman, du Français Cédric Kahn, qui remporte pas moins de trois prix : le Prix Spécial du Jury, le Prix de la Meilleure photographie, pour le chef-opérateur français Patrick Ghiringhelli, mais aussi le Prix BeTV. Sorti en salles mercredi dernier, le film est notamment « porté par une performance magistrale de l’acteur belge Arieh Worthalter ».

Deux autres films sont également récompensés plusieurs fois.
Avec deux prix pour Banel & Adama, de Ramata-Toulaye Sy, au sein de la Compétition 1ère Œuvre Longs Métrages. Son film, qui sort dans les salles belges ce mercredi, remporte le Pari d’Agnès, prix de l’imaginaire égalitaire (en hommage direct à la réalisatrice Agnès Varda) qui récompense un premier long métrage témoignant d’un regard original et novateur. Mais aussi le Prix Découverte. La réalisatrice franco-sénégalaise a tenu à rappeler aux hommes qu’ils ont « besoin de nous, les femmes ».

Nicole Bourdon, membre du Jury de la Critique, lequel a remis son Prix à Bernard Bellefroid pour Une des mille collines

Et deux prix également, donc, pour un autre film : Une des mille collines (Rwanda 1994-2004 – Du génocide à la réconciliation), du Namurois Bernard Bellefroid. L’autre régional de l’étape se voit en effet décerner le Prix du Public Documentaire belge et le Prix de la Critique, ravi que son film sorte en salles. La journaliste Nicole Bourdon a ainsi déclaré que son jury avait choisi de récompenser un « réalisateur qui a réussi la prouesse de créer un film tout à fait unique et singulier, tout en s’attaquant à l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire contemporaine, d’une façon résolument moderne ». Un réalisateur parvenu à « rendre visible l’invisible (…) avec une puissance et une force d’une rare intensité ». Son film « redonne une existence dont toute trace avait été effacée, à trois enfants d’une famille de victimes massacrés dans le cadre de ce génocide ».

Bernard Bellefroid, doublement récompensé vendredi dernier à Namur

Revenons au reste du palmarès de la Compétition Officielle Longs Métrages. Chose peu fréquente, et louable, le Bayard du Meilleur scénario a, cette année, souligné les qualités d’un film d’animation : Linda veut du poulet !, des réalisatrice italienne et réalisateur français Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Un scénario que les auteurs du film estimaient pourtant « extrêmement bancal » et qui doivent, ont-ils expliqué, « tout à nos comédiens car ce sont eux qui sont les vrais auteurs du film ». Un casting voix composé, entre autres, de Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Estéban et Patrick Pineau. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, ce film sera, lui aussi, distribué en salles.
Quant à l’Agnès, prix de l’imaginaire égalitaire qui récompense une autrice dont l’œuvre témoigne d’un regard original et novateur, il a été décerné à Mambar Pierrette, de Rosine Mbakam. La réalisatrice camerounaise a choisi de dédier son prix à Pierrette, sa protagoniste principale, « qui a chaleureusement ouvert son cœur au cinéma et à ma famille ».

Deux autres prix de la Compétition 1ère Œuvre Longs Métrages, ont été décernés par le Jury Emile Cantillon, composé de cinq jeunes étudiant(e)s en cinéma âgés de 18 à 25 ans issus des quatre coins de la Francophonie, dont un Belge. Ils sont venus souligner, pour le Prix de la Meilleure interprétation, la qualité du jeu de Jeanne Balibar dans Laissez-moi du réalisateur suisse Maxime Rappaz. L’actrice française a remercié ce dernier pour le « rôle formidable » qu’il lui a offert, un rôle qui « donne l’occasion de jouer tant d’aspects différents de la vie d’une femme ».
Le Bayard de la Meilleure 1ère Œuvre est, lui, venu saluer les atouts de Richelieu, de Pier-Philippe Chevigny. Le réalisateur québécois a remercié le jury de permettre ainsi, en lui remettant ce Bayard, « au film de voyager », via une sortie en salles belges francophones.

Medina Diarra, une des jeunes comédiennes de HLM Pussy, Prix du Jury Junior, entourée des jeunes jurés

Le Prix du Jury Junior, attribué par sept jeunes Belges de 12 et 13 ans, a récompensé HLM Pussy, de la réalisatrice française Nora El Hourch. Le film sera ainsi bientôt projeté à des jeunes Québécois lors du Festival de films francophones Cinémania, début novembre, à Montréal.

Deux autres longs métrages ont été mis en avant cette année : le Prix RTBF a été décerné à Captives du cinéaste français Arnaud des Pallières, le Prix du Public Long métrage fiction à La Fiancée du poète de notre compatriote Yolande Moreau, remis à sa fille, qui est aussi sa scripte. Un prix que cette dernière a souhaité « partager avec toute l’équipe du film ».

Dans la catégorie Compétition Officielle Courts métrages, le Bayard du Meilleur Court Métrage a été remis à la réalisatrice Joséphine Darcy Hopkins pour Les dents du bonheur, qui a également reçu le Prix Marion Hänsel, un des Prix OFF – courts métrages.

Pour découvrir le reste du palmarès de cette compétition et les Prix OFF du Court, rendez-vous sur le site du Festival !

À l’année prochaine à Namur, du 27 septembre au 4 octobre 2024, pour la 39e édition du FIFF !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit photos : Vincent Melebeck pour En Cinémascope

LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES, en salles, et UNE VIE DÉMENTE, en DVD ? DES CHOSES EN COMMUN !

LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES, en salles, et UNE VIE DÉMENTE, en DVD ? DES CHOSES EN COMMUN ! 1200 675 Jean-Philippe Thiriart

Le Syndrome des amours passées, le nouveau film du duo Ann Sirot-Raphaël Balboni – leur dixième, déjà, courts et longs métrages confondus -, entame aujourd’hui sa troisième semaine dans les salles belges. Avant une sortie française programmée le mercredi 25 octobre.

L’occasion pour nous de vous présenter leur dernier bébé, mais aussi de faire un focus sur leurs deux films précédents. Avec différentes interviews, aux Magritte du Cinéma et au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), autour de leur premier long métrage – Une vie démente – et du DVD du film. Et une rencontre dans le cadre de la diffusion au Festival International du Film de Bruxelles (BRIFF) de leur dernier court : Des Choses en commun.

Une vie démente

Le DVD

Crédit vidéo : Harald Duplouis (image et montage)

Distribué par Imagine, le DVD de Une vie démente comprend deux fort sympathiques bonus, à savoir les deux derniers courts métrages signés par Ann Sirot et Raphaël Balboni : Avec Thelma (Magritte 2018 du Meilleur court métrage de fiction) et Des Choses en commun (un des quatre courts métrages issus du premier volume de La Belge Collection)

Des interviews aux Magritte du Cinéma et…

Pas moins de sept statuettes pour Une vie démente lors des 11e Magritte du Cinéma !
Crédit vidéo : Gerardo Marra (image et montage)

… au FIFF !

C’est lors du 35e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) que nous avons rencontré l’équipe d’Une vie démente pour la première fois. Présenté en sélection officielle, le film avait ouvert le Festival.

Nous avions tendu notre micro à Ann Sirot et Raphaël Balboni, ainsi qu’à leur quatuor de comédiennes et de comédiens : Lucie Debay et Jean Le Peltier, et Jo Deseure et le regretté Gilles Remiche.

Et n’hésitez pas à découvrir notre critique d’Une vie démente !

Des Choses en commun

Crédit photo : BRIFF 2020 – Claire Zombas

Aux côtés du film Des Choses en commun, dans La Belge Collection – Volume 1, figurent trois autres courts métrages : Mieux que les rois et la gloire, de Guillaume Senez, Rien lâcher, de Laura Petrone et Guillaume Kerbusch, et Sprötch, de Xavier Seron.

Le Syndrome des amours passées

Le film est encore à l’affiche d’une dizaine de salles belges.

Pour vous donner envie de découvrir celui-ci au cinéma, nous vous proposons de partir à la rencontre du duo Ann Sirot-Raphaël Balboni, et à celle du couple que forment, à l’écran, la comédienne Lucie Debay et le comédien Lazare Gousseau.

Nous avons réalisé ces interviews avec Harald Duplouis pour Cinergie.

Crédit vidéo : Cinergie – Harald Duplouis (image et montage)

Jean-Philippe Thiriart

C’est reparti pour 8 jours de cinéma francophone au FIFF, à Namur !

C’est reparti pour 8 jours de cinéma francophone au FIFF, à Namur ! 2048 1365 Jean-Philippe Thiriart

C’est ce soir que démarre le 38e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) avec la projection, en avant-première nationale, de Quitter la nuit, le premier long métrage de Delphine Girard. La réalisatrice viendra présenter celui-ci au public namurois en compagnie de son équipe. Son film précédent, le court métrage Une Sœur, avait remporté pas moins de quatre Prix lors du 33e FIFF, et avait même fini par être nommé aux Oscar. Une Sœur ayant inspiré Quitter la nuit, grande est l’attente après la première mondiale du film qui s’est tenue à la Mostra de Venise début du mois, où un Prix du Public lui avait été décerné !
Cette édition 2023 du Festival de Namur se clôturera en fin de semaine prochaine, le vendredi 6 octobre, avec la Cérémonie de remise des Bayard et des autres Prix du FIFF, suivie de la projection du film Les rois de la piste, du réalisateur français Thierry Klifa.

Veerle Baetens dans Quitter la nuit, de Delphine Girard

L’objectif du FIFF est, depuis 2018, réaffirmé dans le slogan « Partager le cinéma. En vrai. En grand. » Et ce sont pas moins d’une centaine de films qui seront donnés à voir aux festivaliers et aux festivalières durant huit jours sur les grands écrans de la cité mosane.
Huit jours pour proposer ce qui se fait de mieux en matière de cinéma en Francophonie, au sein de 88 états et gouvernements à travers le monde.
Huit jours pour, comme le détaille Nicole Gillet, déléguée générale et directrice de la programmation du FIFF, « partager des films en salles, et de vrais moments d’émotion, en se coupant du monde extérieur l’espace de quelques instants ». Pour, in fine, mieux se connecter à lui, souhaitons-nous ajouter.

Partager le cinéma, c’est aussi y voir un « outil d’éducation, de formation », comme le précise le président du FIFF, Jean-Louis Close. Notamment avec le volet jeunesse du Festival, le FIFF Campus. Parrainé cette année par Jaco Van Dormael, le FIFF Campus permet, chaque année, à environ 8 000 jeunes, des classes de maternelle à l’enseignement supérieur, de découvrir des films qui font écho aux objectifs pédagogiques de leurs enseignant(e)s et aux thèmes qu’elles et ils abordent au sein de leurs cours. Des ateliers techniques et des ateliers citoyens sont également au programme.

Jaco Van Dormael sera cette année le Parrain du FIFF Campus
© Jimmy Kets

Notons aussi la présence renouvelée d’un jury de jeunes âgés de 13 et 14 ans issu(e)s des quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles : le Jury Junior. L’an dernier, c’est le film Dalva, d’Emmanuelle Nicot, qui avait reçu le prix décerné par ce jury.
Ainsi que celle d’un autre jury jeune : le Jury Emile Cantillon. Composé de cinq étudiant(e)s en cinéma âgés de 18 à 25 ans qui représentent la diversité de la Francophonie, ce dernier sera chargé de décerner quatre prix, dont le Bayard de la Meilleure 1ère Œuvre.

Au FIFF, le court métrage n’est pas en reste. Ces samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre, place ainsi à un nouveau week-end du court, avec une compétition dédiée à ce format, qui se déclinera en cinq séances. Un week-end du court qui prendra fin avec une sixième séance, lors de laquelle seront reprojetés les films lauréats.

Albert Dupontel, Cécile de France et Nicolas Marié dans Second Tour, de Albert Dupontel

Une des volontés des organisateurs du FIFF étant de remettre le public au centre du Festival, naissent cette année les séances « FIFF Première », avec la projection, notamment, de Bonnard, Pierre et Marthe, de Martin Provost (avec Cécile de France et Vincent Macaigne) et Second Tour, de Albert Dupontel (avec, outre Albert Dupontel, Cécile de France, à nouveau, Nicolas Marié et un Bouli Lanners haut en couleur). Ainsi que les séances « FIFF en famille », avec trois films jeune public, dont Nina et le secret du hérisson, projeté le dimanche 1er octobre à 14h. Soit juste après un chouette rendez-vous donné le matin-même aux petits et aux grands : une chasse au trésor qui démarrera à 10h30 dans les rues de Namur !

Nina et le secret du hérisson, un des films du « FIFF en famille »

Cette année, douze films seront en lice en compétition officielle. Parmi eux, Captives, de Arnaud des Pallières – déjà primé au FIFF pour Orpheline – et son casting impressionnant (Josiane Balasko, Mélanie Thierry, Marina Foïs, Carole Bouquet, Yolande Moreau…). Ainsi que le premier long métrage d’une régionale de l’étape : Il pleut dans la maison, de Paloma Sermon-Daï, Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique cette année à Cannes. Mais aussi L’étoile filante, le nouveau bébé des roi et reine du burlesque que sont Dominique Abel et Fiona Gordon. Ou encore La fille de son père, du Français Erwan Le Duc, qui devrait, lui aussi, toucher Namur et son public.

Purdey et Makenzy Lombet dans Il pleut dans la maison, de Paloma Sermon-Daï

Des séances spéciales auront également lieu. Avec un « Focus Cinéma belge » : une Carte blanche à l’Agence belge du Court (la projection de six courts métrages), une « Place au Doc Belge ! » qui permettra aux spectateurs et aux spectatrices de découvrir trois œuvres documentaires issues de notre cinématographie, et la projection de deux longs métrages belges sortis sur nos écrans cette année : Le Paradis, de Zeno Graton, et Temps Mort, de Eve Duchemin. Ainsi qu’avec une séance en audiodescription : celle de Je verrai toujours vos visages, un film réalisé par la Française Jeanne Herry.
Un focus sera également mis sur le cinéma du nord du pays avec un « Cap sur la Flandre », en partenariat avec le Festival du Film d’Ostende, soit la projection de cinq courts métrages et celle de deux longs : Wil, de Tim Mielants, et Zeevonk, de Domien Huyghe.

Le volet FIFF Off permettra notamment aux Namurois(es) d’un jour ou de toujours d’aller à la rencontre de différent(e)s actrices et acteurs du cinéma francophone présent(e)s cette année à Namur : la comédienne Cécile de France, le comédien Karim Leklou, les réalisateurs Thierry Klifa (et l’équipe de son film, Les rois de la piste) et Jaco Van Dormael, le réalisateur et scénariste Thomas Bidegain, et les membres des Jurys Courts métrages et Longs métrages.
Au-delà de ces rencontres, le FIFF Off, ce sera aussi la création d’une œuvre collective – la Guirlande des droits humains -, des activités familles et entre ami(e)s, un atelier maquillage effets spéciaux, les coups de cœur de la Haute École Albert Jacquard, et bien plus encore !

Le FIFF et… son Bayard d’Or !
© FIFF Namur – Fabrice Mertens

Nombreuses et nombreux seront une nouvelle fois les invité(e)s du FIFF qui viendront présenter leurs films à Namur. Outre celles et ceux mentionné(e)s ci-dessus, seront également présent(e)s Bernard Bellefroid, Lucie Debay, Nicolas Duvauchelle, Yolande Moreau, Mélanie Thierry, ou encore Arieh Worthalter, pour n’en citer que quelques-un(e)s.

Enfin, le FIFF se décentralisera les dimanche 1er et jeudi 5 octobre, respectivement à Bozar, à Bruxelles (Le Spectre de Boko Haram), et au Sauvenière, à Liège (Banel & Adama).

Plus d’infos : fiff.be

Jean-Philippe Thiriart

Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique à Cannes pour IL PLEUT DANS LA MAISON : retour en interviews sur le premier film de Paloma Sermon-Daï, PETIT SAMEDI

Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique à Cannes pour IL PLEUT DANS LA MAISON : retour en interviews sur le premier film de Paloma Sermon-Daï, PETIT SAMEDI 1920 1080 Jean-Philippe Thiriart

La 76e édition du Festival de Cannes s’est clôturée avant-hier. Section indépendante importante de la grand-messe du cinéma consacrée à la découverte de jeunes talents de la création cinématographique, la Semaine de la Critique a notamment sacré cette année Il pleut dans la maison, premier long métrage de fiction de la Belge Paloma Sermon-Daï. Le jury de la Semaine lui a en effet décerné son Prix French Touch.

Nous n’avons pas encore pu découvrir Il pleut dans la maison mais c’est l’occasion pour nous de revenir sur le premier long métrage de la réalisatrice namuroise. Il s’agit cette fois d’un documentaire : Petit Samedi.
Nous avions interviewé Paloma à l’issue du 35e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), où elle avait reçu le Bayard d’Or, récompense suprême du Festival de la capitale wallonne, mais aussi le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire, venu récompenser le regard original et novateur dont son œuvre témoigne. Le FIFF, où aura d’ailleurs sans doute lieu la première belge de Il pleut dans la maison.
Nous avions à nouveau tendu notre micro à la jeune réalisatrice l’année dernière, lors des 11e Magritte du Cinéma, où son Petit Samedi avait remporté le Magritte du Meilleur documentaire.

Paloma Sermon-Daï et Petit Samedi aux 11e Magritte du Cinéma…

Crédit vidéo : Gerardo Marra

… et au 35e FIFF !

Le FIFF consacre Petit Samedi !

À Namur, Petit Samedi avait donc d’abord remporté le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire. Membre du Jury Longs métrages, l’actrice française Daphné Patakia déclarait que ce dernier avait « trouvé un des deux personnages principaux du film très inspirants ». Avant d’ajouter que « nous manquons de ce genre de personnages au cinéma ».

Très contente, Paloma Sermon-Daï déclara : « Je remercie mes producteurs, qui m’ont fait confiance pour ce premier long métrage. Je pense évidemment à ma famille et à mes proches. Je pense très fort à ma maman et à mon frère, sans qui ce film n’existerait pas. Je les remercie énormément d’avoir partagé leur histoire. Je voudrais aussi remercier, symboliquement, l’équipe technique. Je pense notamment à Frédéric Noirhomme, Thomas Grimm-Landsberg, Fabrice Osinski, Lenka Fillnerova et Aline Gavroy. Je remercie le FIFF et je vous remercie tous ; merci beaucoup ! »

Le moment venu de décerner le Bayard d’Or, ce fut au tour du réalisateur français Samuel Benchetrit, président du Jury Longs métrages, de prendre la parole. Son jury a vu dans Petit Samedi « un film d’une pudeur incroyable, bouleversant, qui est à la fois très drôle et merveilleusement filmé ». Il précisa ensuite ceci : « C’est un prix que l’on remet à l’unanimité du jury. Et je pense que c’est une réalisatrice dont on va entendre parler très longtemps. »

Ravie, la réalisatrice andennaise répondit ceci : « Je ne m’y attendais vraiment pas. Je ne pensais pas devoir me relever. Merci beaucoup ! Je remercie encore une fois mes producteurs – Alice (Lemaire) et Sébastien (Andres) –, les coproducteurs, le WIP, Take Five, Dérives et tous nos partenaires. Je remercie encore une fois l’équipe technique. Je remercie tous les membres de ma famille, et, évidemment, Adriana, qui m’accompagne au quotidien, qui me soutient. Je pense énormément à ma mère et à mon frère. Et je pense évidemment à toutes les familles et à toutes les personnes qui vivent la même chose et qui n’ont pas de voix. J’espère très sincèrement que ce film leur permettra de se sentir écoutés. Et que notre parcours associatif permettra à ma famille, mais aussi à d’autres, de trouver une parole. Je vous remercie tous ! Je suis très touchée ! »

La réalisatrice de Petit Samedi, Bayard d’Or du 35e FIFF, entourée du jury qui l’a récompensée
Crédit photo : Nicolas Simoens


Notre interview de Paloma Sermon-Daï au Festival de Namur


En Cinémascope : Paloma, félicitations pour ces deux prix ! Le Bayard d’Or mais, aussi, le Prix Agnès. Le Bayard d’Or, c’est évidemment la récompense suprême, mais ce Prix Agnès, c’est quoi pour vous ?

Paloma Sermon-Daï : Je suis très contente, qu’on ait mis à l’honneur le rôle de ma mère. Je suis très contente d’avoir montré un cinéma un peu différent et d’avoir donné une parole, je l’espère, nouvelle, à une mère en difficulté, à une mère et à une famille en difficulté. Et, enfin, je suis très contente d’avoir ce prix dans notre région car je suis andennaise.

Comment présenteriez-vous votre film ?

C’est un film qui suit le quotidien de mon frère, qui se bat contre ses addictions, avec le parti pris de traiter de l’addiction avec le regard de la famille. Avec, au cœur, la relation mère-fils. J’ai essayé de parler d’amour.

Le jury a été unanime. Un long silence s’est installé après leur découverte de votre film. Leur discussion n’a pas été très longue quand ils ont dû choisir quel film sortait vraiment du lot : ce fût le vôtre !

Ça me fait évidemment très plaisir. Je suis très touchée. C’est un film qui fait qu’on est d’accord ou pas avec ce qui s’y dit. Mais quand on est d’accord, on est vraiment d’accord. C’est le retour qu’on a jusqu’à présent. Les gens nous disent être vraiment très touchés. Et ça nous fait plaisir !

Jean-Philippe Thiriart

Crédit vidéo : Gerardo Marra
Crédit photo : Nicolas Simoens

En Cinemascope
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