Présentation de CHIENNES DE VIES et du cinéma de Xavier Seron dans la Minute Cinémahttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2024/03/Chiennes-de-vies.jpg800430Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Aujourd’hui, nous avons choisi de revenir sur l’œuvre d’un de nos réalisateurs de cœur : le Belge Xavier Seron. Et de vous présenter son nouveau film, Chiennes de vies, qui vient d’entamer sa deuxième semaine en salles.
De son cursus en réalisation à l’IAD à son dernier bébé, nous vous présentons l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur ce cinéaste attachant et sur son cinéma, singulier pour le moins.
Envie d’en connaître davantage sur le travail de Xavier Seron ? N’hésitez pas à écouter l’extrait de notre passage en radio autour de son cinéma, disponible sur notre chaîne YouTube !
Et pour aller plus loin, nous vous invitons à découvrir : – notre interview de l’équipe de Mauvaise Lune aux Magritte du Cinéma, le premier film que Xavier a coréalisé avec son complice Méryl Fortunat-Rossi, et – l’interview du réalisateur bruxellois effectuée en amont de la projection au Brussels International Film Festival (le BRIFF) de son dernier court métrage, Sprötch, dans le cadre du premier volume de « La Belge Collection ».
Crédits vidéo Captation : Geoffrey Baras Montage : Amira Samaali Graphisme : Emmanuel De Haes, à qui nous devons également les nouveaux génériques de En Cinémascope Production : Sofía Marroquín Simar
Les 13e MAGRITTE DU CINÉMA dans la Minute Cinéma, et le cinéma belge à la fête en télé et sur Auvio !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2024/03/Les-13e-Magritte-du-Cinema-1.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
La 13e Cérémonie des Magritte du Cinéma se tiendra ce samedi 9 mars 2024 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles. Elle sera diffusée à partir de 20h35, en direct sur La Trois et sur Auvio. Ainsi que lors d’un direct commenté spécial du Mug, sur la Première.
Envie d’en savoir davantage ? On vous dit tout ci-dessous, dans la 3e Minute Cinéma de En Cinémascope !
En amont de cette édition 2024 des Magritte du Cinéma, une série de films belges et de programmes aux couleurs de ce cinéma seront diffusés sur les différents médias linéaires et digitaux de la RTBF.
Parmi ceux-ci, soulignons les passages en télé, mais aussi sur Auvio, de :
– Des hommes de Lucas Belvaux, ce mardi 5 mars à 20h30 sur La Trois (30 jours sur Auvio)
– Rien à foutre de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre, ce mercredi 6 mars à 20h05 sur Tipik (disponible ensuite 30 jours sur Auvio)
– Un monde de Laura Wandel, ce jeudi 7 mars à 20h30 Sur La Trois (puis disponible pendant six mois sur Auvio)
– Les Intranquilles de Joachim Lafosse, ce vendredi 8 mars à 20h45 sur La Une (et ensuite 30 jours sur Auvio)
Jusque mi-février 2025, Auvio étoffe son catalogue existant en proposant en exclusivité pas moins de 30 films belges, mettant en scène des comédiennes et comédiens belges ou coproduits par des maisons de production belges.
Signalons, enfin, que les plus petits ne sont pas oubliés puisque du côté jeunesse, sur AUVIO Kids, sont à découvrir, notamment, La Foire agricole de Stéphane Aubier et Vincent Patar, et la Collection Ernest et Célestine.
Crédits vidéo Captation et montage : Geoffrey Baras Graphisme : Emmanuel De Haes Production : Sofía Marroquín Simar et Elisa Tuzkan
LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES, en salles, et UNE VIE DÉMENTE, en DVD ? DES CHOSES EN COMMUN !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/10/LSDAP-1.jpg1200675Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Le Syndrome des amours passées, le nouveau film du duo Ann Sirot-Raphaël Balboni – leur dixième, déjà, courts et longs métrages confondus -, entame aujourd’hui sa troisième semaine dans les salles belges. Avant une sortie française programmée le mercredi 25 octobre.
L’occasion pour nous de vous présenter leur dernier bébé, mais aussi de faire un focus sur leurs deux films précédents. Avec différentes interviews, aux Magritte du Cinéma et au Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), autour de leur premier long métrage – Une vie démente – et du DVD du film. Et une rencontre dans le cadre de la diffusion au Festival International du Film de Bruxelles (BRIFF) de leur dernier court : Des Choses en commun.
Une vie démente
Le DVD
Crédit vidéo : Harald Duplouis (image et montage)
Distribué par Imagine, le DVD de Une vie démente comprend deux fort sympathiques bonus, à savoir les deux derniers courts métrages signés par Ann Sirot et Raphaël Balboni : Avec Thelma (Magritte 2018 du Meilleur court métrage de fiction) et Des Choses en commun (un des quatre courts métrages issus du premier volume de La Belge Collection)
Des interviews aux Magritte du Cinéma et…
Pas moins de sept statuettes pour Une vie démente lors des 11e Magritte du Cinéma ! Crédit vidéo : Gerardo Marra (image et montage)
… au FIFF !
C’est lors du 35e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) que nous avons rencontré l’équipe d’Une vie démente pour la première fois. Présenté en sélection officielle, le film avait ouvert le Festival.
Aux côtés du film Des Choses en commun, dans La Belge Collection – Volume 1, figurent trois autres courts métrages : Mieux que les rois et la gloire, de Guillaume Senez, Rien lâcher, de Laura Petrone et Guillaume Kerbusch, et Sprötch, de Xavier Seron.
Décès de Jane Birkin : on est venu te dire… que l’on t’aimait ! – Interview aux Magritte du Cinémahttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/07/Jane-Birkin-aux-Magritte-du-Cinema.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Voici une semaine, Jane Birkin décédait à Paris. Malade depuis longtemps déjà, la mère de Kate Barry, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon aura marqué les esprits des mélomanes, des cinéphiles et des amateurs de théâtre, mais aussi du grand public, plus généralement.
Si elle monta aussi sur les planches et que nombreux se souviendront d’elle comme d’une chanteuse charismatique, le public, c’est au cinéma qu’elle fut découverte. Et pas chez n’importe qui puisque c’est Antonioni qui, le premier, allait la mettre en scène. C’était dans Blow-Up, en 1966. Elle allait avoir vingt ans, l’âge de tous les possibles. Et c’est un autre film qui allait lui faire rencontrer Serge Gainsbourg, dont elle aura longtemps été la muse : Slogan, de Pierre Grimblat. Leur idylle durera douze ans, même si elle resta, par la suite, très proche de l’Homme à tête de chou.
Parmi les quatre hommes dont elle a principalement partagé la vie, trois ont un lien fort avec le cinéma puisque Jane fut aussi mariée au compositeur de musiques de film John Barry, de 1965 à 1968, union dont est née Kate Barry (décédée il y a dix ans), et qu’elle vécut douze ans aux côtés du réalisateur Jacques Doillon, avec qui elle donna naissance à Lou Doillon. Sa dernière longue relation, Jane la vécut avec le romancier Olivier Rolin, avec qui elle demeura jusqu’en 1992.
Son accent britannique, reconnaissable entre mille, donnait à ses chansons et, plus largement, aux textes qu’elle déclamait, une saveur particulière. Il y a deux ans, sa fille Charlotte lui livra un bel hommage à travers son documentaire Jane par Charlotte, présenté à Cannes.
Voici un an et demi, nous avions eu le plaisir de rencontrer la plus française des Londoniennes lors de la 11e Cérémonie des Magritte du Cinéma. Elle était venue à Bruxelles remettre le Magritte d’Honneur, à titre posthume, de Marion Hänsel, qui l’avait dirigée dans Dust, en 1985, à son fils Jan Ackermans. Jane avait alors évoqué tout l’amour qu’elle avait pour Marion et le bonheur qu’elle avait à retrouver le fils de cette dernière après toutes ces années. Nous avions ensuite tendu notre micro à Jan Ackermans, très touché de recevoir ce Magritte pour sa maman, le jour de l’anniversaire de celle-ci, afin qu’il partage avec nous le regard qu’il pose sur son œuvre.
Prix French Touch du Jury de la Semaine de la Critique à Cannes pour IL PLEUT DANS LA MAISON : retour en interviews sur le premier film de Paloma Sermon-Daï, PETIT SAMEDIhttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/05/ITV-de-Paloma-Sermon-Dai-aux-Magritte-2022.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
La 76e édition du Festival de Cannes s’est clôturée avant-hier. Section indépendante importante de la grand-messe du cinéma consacrée à la découverte de jeunes talents de la création cinématographique, la Semaine de la Critique a notamment sacré cette année Il pleut dans la maison, premier long métrage de fiction de la Belge Paloma Sermon-Daï. Le jury de la Semaine lui a en effet décerné son Prix French Touch.
Nous n’avons pas encore pu découvrir Il pleut dans la maison mais c’est l’occasion pour nous de revenir sur le premier long métrage de la réalisatrice namuroise. Il s’agit cette fois d’un documentaire : Petit Samedi. Nous avions interviewé Paloma à l’issue du 35e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), où elle avait reçu le Bayard d’Or, récompense suprême du Festival de la capitale wallonne, mais aussi le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire, venu récompenser le regard original et novateur dont son œuvre témoigne. Le FIFF, où aura d’ailleurs sans doute lieu la première belge de Il pleut dans la maison. Nous avions à nouveau tendu notre micro à la jeune réalisatrice l’année dernière, lors des 11e Magritte du Cinéma, où son Petit Samedi avait remporté le Magritte du Meilleur documentaire.
Paloma Sermon-Daï et Petit Samedi aux 11e Magritte du Cinéma…
Crédit vidéo : Gerardo Marra
… et au 35e FIFF !
Le FIFF consacre Petit Samedi !
À Namur, Petit Samedi avait donc d’abord remporté le Prix Agnès de l’imaginaire égalitaire. Membre du Jury Longs métrages, l’actrice française Daphné Patakia déclarait que ce dernier avait « trouvé un des deux personnages principaux du film très inspirants ». Avant d’ajouter que « nous manquons de ce genre de personnages au cinéma ».
Très contente, Paloma Sermon-Daï déclara : « Je remercie mes producteurs, qui m’ont fait confiance pour ce premier long métrage. Je pense évidemment à ma famille et à mes proches. Je pense très fort à ma maman et à mon frère, sans qui ce film n’existerait pas. Je les remercie énormément d’avoir partagé leur histoire. Je voudrais aussi remercier, symboliquement, l’équipe technique. Je pense notamment à Frédéric Noirhomme, Thomas Grimm-Landsberg, Fabrice Osinski, Lenka Fillnerova et Aline Gavroy. Je remercie le FIFF et je vous remercie tous ; merci beaucoup ! »
Le moment venu de décerner le Bayard d’Or, ce fut au tour du réalisateur français Samuel Benchetrit, président du Jury Longs métrages, de prendre la parole. Son jury a vu dans Petit Samedi « un film d’une pudeur incroyable, bouleversant, qui est à la fois très drôle et merveilleusement filmé ». Il précisa ensuite ceci : « C’est un prix que l’on remet à l’unanimité du jury. Et je pense que c’est une réalisatrice dont on va entendre parler très longtemps. »
Ravie, la réalisatrice andennaise répondit ceci : « Je ne m’y attendais vraiment pas. Je ne pensais pas devoir me relever. Merci beaucoup ! Je remercie encore une fois mes producteurs – Alice (Lemaire) et Sébastien (Andres) –, les coproducteurs, le WIP, Take Five, Dérives et tous nos partenaires. Je remercie encore une fois l’équipe technique. Je remercie tous les membres de ma famille, et, évidemment, Adriana, qui m’accompagne au quotidien, qui me soutient. Je pense énormément à ma mère et à mon frère. Et je pense évidemment à toutes les familles et à toutes les personnes qui vivent la même chose et qui n’ont pas de voix. J’espère très sincèrement que ce film leur permettra de se sentir écoutés. Et que notre parcours associatif permettra à ma famille, mais aussi à d’autres, de trouver une parole. Je vous remercie tous ! Je suis très touchée ! »
La réalisatrice de Petit Samedi, Bayard d’Or du 35e FIFF, entourée du jury qui l’a récompensée Crédit photo : Nicolas Simoens
Notre interview de Paloma Sermon-Daï au Festival de Namur
En Cinémascope : Paloma, félicitations pour ces deux prix ! Le Bayard d’Or mais, aussi, le Prix Agnès. Le Bayard d’Or, c’est évidemment la récompense suprême, mais ce Prix Agnès, c’est quoi pour vous ?
Paloma Sermon-Daï : Je suis très contente, qu’on ait mis à l’honneur le rôle de ma mère. Je suis très contente d’avoir montré un cinéma un peu différent et d’avoir donné une parole, je l’espère, nouvelle, à une mère en difficulté, à une mère et à une famille en difficulté. Et, enfin, je suis très contente d’avoir ce prix dans notre région car je suis andennaise.
Comment présenteriez-vous votre film ?
C’est un film qui suit le quotidien de mon frère, qui se bat contre ses addictions, avec le parti pris de traiter de l’addiction avec le regard de la famille. Avec, au cœur, la relation mère-fils. J’ai essayé de parler d’amour.
Le jury a été unanime. Un long silence s’est installé après leur découverte de votre film. Leur discussion n’a pas été très longue quand ils ont dû choisir quel film sortait vraiment du lot : ce fût le vôtre !
Ça me fait évidemment très plaisir. Je suis très touchée. C’est un film qui fait qu’on est d’accord ou pas avec ce qui s’y dit. Mais quand on est d’accord, on est vraiment d’accord. C’est le retour qu’on a jusqu’à présent. Les gens nous disent être vraiment très touchés. Et ça nous fait plaisir !
Jean-Philippe Thiriart
Crédit vidéo : Gerardo Marra Crédit photo : Nicolas Simoens
DUELLES et GIRL, ce soir en TV : interviews des équipes de film aux Magritte du Cinémahttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/02/DUELLES-aux-Magritte-du-Cinema-2020-scaled.jpg25601704Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
À cinq jours de la 12e Cérémonie des Magritte du Cinéma, la RTBF se met aux couleurs du cinéma belge. Pendant toute la semaine, La Une, Tipik et La Trois hisseront haut les couleurs de notre septième art !
Les Magritte du Cinéma seront cette année diffusés sur AUVIO et en direct sur La Trois le 4 mars prochain.
En fiction, le cinéma belge sera à mis l’honneur dès aujourd’hui, sur La Une, avec une Séance VIP double de qualité. Celle-ci démarrera avec le film Duelles d’Olivier Masset-Depasse. À l’affiche de ce film qui a remporté 9 Magritte en 2020, faisant de lui le plus primé depuis la création des Magritte du Cinéma : Anne Coesens et Veerle Baetens.
Programmé à 20h30, Duelles est un thriller au suspense angoissant, adapté du roman de Barbara Abel Derrière la haine.
Duelles sera suivi de Girl de Lukas Dhont, dont le dernier film, Close a été couronné du Grand Prix au dernier Festival de Cannes, ex-aequo avec Stars at Noon de Claire Denis. Close fait partie cette année des favoris des Magritte, avec dix nominations, et est en lice aux Oscars. Victor Polster et Arieh Worthalter sont les deux comédiens principaux de Girl.
Film touchant et fort sur la quête d’identité d’une jeune fille enfermée dans un corps de garçon, Girl sera diffusé à 22h10.
Jean-Philippe Thiriart
Crédit photo : Rick Mc Pie Crédit vidéos : Gerardo Marra
Nos meilleurs vœux pour cette année 2023 !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2023/01/voeux-2023-02-scaled.jpg25601689Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Cinquante ans après le dernier grand western spaghetti – My Name Is Nobody (produit par un certain Sergio Leone, qui d’autre ?!) -, toute l’équipe de En Cinémascope vous souhaite, donc, une année 2023… très parlante !
Une année remplie de petits et de grands bonheurs, devant les écrans de cinéma, mais aussi devant ceux de télévision, notamment.
D’ores et déjà, nous vous invitons à vous saisir de vos agendas !
En effet, outre les films que nous aborderons, en 2023, nous vous emmènerons, entre autres :
– au 41e Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF), dont la magnifique affiche signée Philippe Foerster a été dévoilée hier, du 11 au 23 avril
– au 38e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), du 29 septembre au 6 octobre
– au 7e The Extraordinary Film Festival (TEFF), du 8 au 12 novembre
Parallèlement à notre site web, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous vous invitons à nous rejoindre sur les différents canaux où nous sommes présents !
ADORATION, ce soir en TV et sur Auvio : interviews de l’équipe du film et retour sur la trilogie ardennaise de Fabrice Du Welzhttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/12/adoration.jpg1020681Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Le dernier film sorti en salles de l’enfant terrible du cinéma belge Fabrice Du Welz est diffusé ce soir à 21h50 sur La Trois et est également disponible sur RTBF Auvio pendant un mois. Le réalisateur de cinéma de genre ô combien cinéphile, clôture avec Adoration sa trilogie ardennaise. Un triptyque initié par Calvaire voici plus de quinze ans, suivi de Alléluia en 2014. C’est l’occasion pour nous de revenir sur cette œuvre.
Et, enfin, une présentation deCalvaire, sous forme de critique cette fois.
Aux côtés des jeunes acteurs Fantine Harduin et Thomas Gioria, on retrouve notamment Benoît Poelvoorde (bientôt à l’affiche de Inexorable, le prochain film de Fabrice Du Welz), Peter Van den Begin, Laurent Lucas, Jean-Luc Couchard, Renaud Rutten, et Pierre Nisse. Quant à la très belle bande originale du film, elle est signée Vincent Cahay.
Notez que l’affiche de Adoration est l’œuvre du talentueux artiste belge Laurent Durieux, qui expose au MIMA jusqu’au 9 janvier prochain dans le cadre d’un double bill. Ce dernier comprend, outre « Drama, the art of Laurent Durieux », l’expo « The ABC of Porn Cinema », consacrée quant à elle au cinéma ABC, dernier cinéma porno de Bruxelles.
UNE VIE DÉMENTE : Interviews de l’équipe du film et critiquehttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/09/Une-vie-demente.jpg1366905Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Interviews de l’équipe
C’est lors de la dernière édition du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) que nous avons rencontré l’équipe du film Une vie démente, la sortie belge francophone de cette semaine cinéma. Le film avait ouvert le Festival la veille de nos interviews. Trois entretiens figuraient à notre programme : avec les réalisateurs Ann Sirot et Raphaël Balboni d’abord, avec le couple à l’écran Lucie Debay – Jean Le Peltier ensuite, pour terminer avec le duo composé de Jo Deseure et Gilles Remiche.
Dans l’interview ci-dessous, Ann Sirot et Raphaël Balboni nous parlent de la première rencontre du film avec le public à Namur, de leurs comédiens et de la collaboration avec les membres de leur équipe technique, entre autres. Ils insistent aussi sur l’importance des répétions dans leur cinéma, sans oublier de parler de musique métal et de… Carglass !
Lucie Debay et Jean Le Peltier reviennent ensuite sur la façon dont leurs réalisateurs leur ont présenté l’histoire et leurs rôles, ainsi que sur la manière dont ils ont abordé ces derniers. Ils font également part de leur enthousiasme pour le dernier court-métrage de Ann Sirot et Raphaël Balboni : Des choses en commun.
Enfin, Jo Deseure et Gilles Remiche racontent d’abord comment l’aventure de Une vie démente a démarré pour eux. Jo Deseure aborde ensuite le thème de la démence sémantique, maladie dont souffre le personnage qu’elle interprète à l’écran. Finalement, les deux acteurs se livrent sur la manière dont ils ont préparé les différentes scènes du film.
Crédits interview Journaliste : Jean-Philippe Thiriart Image : Mazin Mhamad
Crédit photo Lola De Tournay
Critique du film
Une vie démente ★★★
Réalisé par Ann Sirot et Raphaël Balboni Avec Jo Deseure, Jean Le Peltier, Lucie Debay, Gilles Remiche
Comédie dramatique 1h27
Couple de trentenaires, Alex et Noémie (les convaincants Jean Le Peltier et Lucie Debay) souhaitent avoir un enfant. Mais leur programme va être chamboulé lorsque la mère d’Alex tombe progressivement dans une démence qui va l’amener à de grosses pertes de mémoire, à des pertes d’argent et à des cafouillages dans sa vie privée. S’en suivent tout un tas d’incertitudes, de questionnements par rapport au traitement de la maladie. Cette mère, c’est Suzanne. Elle est interprétée par Jo Deseure, qui offre une performance absolument… démente, justement ! Que va faire Alex ? Sa mère n’a plus que lui. La placer ? Non, mais bien lui trouver une sorte d’assistant personnel, un aide à domicile. Ce sera le sympathique Kevin (le touchant Gilles Remiche).
Une vie démente raconte une fort belle histoire, un drame où l’humour n’est pas en reste. On passe par toutes les émotions. Et par des moments tantôt durs, tantôt drôles, tantôt absurdes. Une belle performance donc pour un premier long après pas moins de sept courts, dont Avec Thelma, Magritte 2018 du Meilleur court-métrage de fiction, et Des choses en commun, film issu du premier volume de La Belge Collection. Quand le film démarre, un certain malaise est susceptible d’envahir le spectateur, qui ne sait pas s’il peut rire ou pas. Mais l’humour, qualifiable de belge car bien décalé, mais noir aussi parfois, est présent tout au long du film. Nous sommes en présence d’un film nécessaire car la maladie qu’est la démence sémantique se doit d’être abordée. Un thème rarement traité au cinéma, que les réalisateurs mettent en avant de manière tendre et touchante.
L’image revêt une place importante dans le film, de même que le travail sur le son. Leur film ayant été réalisé dans le cadre de l’aide aux productions légères du Centre du cinéma, Ann Sirot et Raphaël Balboni ont dû compter avec un budget très limité, par rapport à un long métrage belge classique, s’entend. En seulement 20 jours de tournage, ils ont réussi la gageure d’offrir quelque chose de beau, de très beau même. Cette contrainte budgétaire leur a notamment imposé des limites en matière de décors et c’est pour éviter la création d’une série d’endroits additionnels qu’ils ont préféré se focaliser sur quelque chose d’assez simple mais qui place directement le spectateur dans les lieux des rendez-vous auxquels prennent part les personnages de Alex, Noémie et Suzanne.
L’actrice Jo Deseure donne pour le moins de sa personne dans Une vie démente. Si le cinéma l’a découverte chez Jaco Van Dormael en 1990 dans Toto le héros, film dans lequel elle avait un petit rôle, c’est sur les planches qu’on a pu principalement la voir. Les relations qu’elle a tissées entre son personnage et ceux de son fils et de sa belle-fille à l’écran, mais aussi de l’aide-soignant qui vient à sa rescousse, sont très intéressantes. Plus généralement, c’est le quatuor d’acteurs principaux qui s’avère efficace, lui qui contribuer à imprimer au film un vrai sens du rythme.
Guillaume Triplet, Raphaël Pieters et Jean-Philippe Thiriart, sur la base notamment d’un passage dans l’émission Les quatre sans coups, animée par Charles De Clercq sur RCF Radio
DEUX JOURS, UNE NUIT, sur RTBF Auvio : interviews de Jean-Pierre Dardenne et Fabrizio Rongionehttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/02/Deux-jours-une-nuit-scaled.jpg25601701Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Après que la RTBF a déroulé avec succès le tapis bleu aux Magritte du Cinéma, nous vous présentons aujourd’hui Deux jours, une nuit, de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Grand gagnant des Magritte 2015, le film est à présent disponible sur le nouveau catalogue d’Auvio dédié à la création belge : Belgorama. Partons ensemble à la rencontre du film avec l’interview, à l’issue de la cérémonie, de Jean-Pierre Dardenne, Magritte du Meilleur film et du Meilleur réalisateur avec son frère Luc. Et celle de Fabrizio Rongione, mari à l’écran de Marion Cotillard et lauréat du Magritte du Meilleur acteur.
Interview de Fabrizio Rongione
Félicitations pour ce Magritte ! C’est la première fois que vous recevez un prix pour la qualité de votre jeu d’acteur. C’est important de recevoir ce prix en Belgique, pour votre travail dans un film des frères Dardenne et pour ce film-ci en particulier ?
Vous savez, j’ai toujours l’impression d’apprendre mon métier. Et si je reçois un Magritte aujourd’hui, c’est peut-être parce que je maîtrise un peu mieux mon métier qu’avant. C’est mon impression en tout cas. Même si j’ai le sentiment que je dois encore apprendre des choses. Sinon, par rapport au travail, le rôle se prêtait peut-être plus à recevoir un prix. Quand j’ai fait Le silence de Lorna, j’étais tellement méchant que c’était un contexte tout à fait différent.
Si les frères vous ont fait naître au cinéma, ils vous ont sans doute aussi permis de développer votre jeu et de découvrir des éléments qui constituent le comédien que vous êtes mais que vous ne vous connaissiez peut-être pas ?
Tout à fait ! Chaque film que je fais avec eux constitue une expérience totalement différente par rapport à d’autres réalisateurs parce qu’ils vous amènent toujours dans des endroits que vous n’avez pas l’habitude d’explorer. Vous vous surprenez vous-même quand vous travaillez avec eux. Vous vous surprenez à dire et à faire des choses et à bouger d’une certaine manière comme vous ne le faites pas dans d’autres films. Il y a beaucoup de choses qui vous échappent quand vous travaillez avec eux. Ils sont tellement braqués sur le corps ! Le corps est très important chez les frères et c’est donc lui qui exprime des choses. Et il vous échappe. Plus de mental avec eux !
Qu’est-ce que chacun des frères apportent à l’édifice ; comment présenteriez-vous Jean-Pierre et Luc ?
Je dois vous dire un truc… Autant, il y a dix ans, je pouvais peut-être dire que Luc était plus cérébral et Jean-Pierre, plus instinctif autant aujourd’hui, avec l’âge, ils se ressemblent de plus en plus. (Il rit.) Ce n’est donc pas évident de les distinguer !
Interview de Jean-Pierre Dardenne
Félicitations pour ces trois Magritte ! On va dire même quatre, avec Marina (NdA : le film de Stijn Coninx, Magritte 2015 du Meilleur film flamand est coproduit par Les Films du Fleuve, la maison de production des frères Dardenne). Voire six puisque deux acteurs que vous avez fait naître au cinéma, Jérémie Renier et Émilie Dequenne, ont aussi été récompensés.
Luc et moi, nous sommes très contents pour Jérémie (NdA : Magritte du Meilleur acteur dans un second rôle pour Saint Laurent de Bertrand Bonello) parce que c’est un excellent comédien. Ainsi que pour Émilie. Depuis que nous la connaissons, je pense que le rôle qu’elle joue dans le film de Lucas Belvaux (NdA : Pas son genre) était un grand rêve pour elle. Il y a tellement longtemps qu’elle rêvait de pouvoir chanter au cinéma et d’avoir un rôle aussi flamboyant !
Jérémie Renier joue très bien, lui aussi, en Pierre Berger très froid dans le film de Bonello.
Il est bien dans ce rôle, Jérémie. Et il arrive à vivre dans des univers vraiment tellement différents. En Claude François, il était formidable ! C’est un grand comédien. Tous les grands comédiens arrivent à disparaître derrière leurs personnages. Et Jérémie a cette faculté-là. C’est un comédien très inventif.
Est-ce que c’est important d’être sacré chez soi ?
Je pense que c’est une bonne chose parce que ce sont des gens du métier qui votent pour l’un ou l’autre film. Il y a eu un nombre plus important de personnes qui ont voté pour Deux jours, une nuit. Et cela nous rend heureux.
Est-ce que votre film précédent, le très lumineux Le gamin au vélo, ne méritait pas davantage de récompenses ici que le seul Magritte du Meilleur espoir masculin pour Thomas Doret ?
Ça, c’est une autre histoire.
Vous serez présents aux Oscar. Qu’est-ce que tout cela vous évoque ?
C’est bien pour le film et pour la comédienne d’être nominés. C’est une belle reconnaissance pour le film. Il y a tellement de films qui se font sur une année que d’être là, parmi les nominés, pour notre film, c’est formidable.
Des projets, je suppose ?
On y travaille. Si on pouvait tourner cette année-ci, ce serait une bonne chose. Nous verrons bien.
À côtés de vos réalisations, des productions ou des coproductions se dessinent-elles à l’horizon ?
Oui, nous travaillons sur d’autres films. Mais c’est plutôt Delphine Tomson que nous qui s’en occupe.
« Une ardeur d’avance » ?
Ah, Olivier Gourmet ? (Il rit) Je ne sais pas ; nous verrons.
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