Namur, capitale du cinéma francophone, dès aujourd’hui avec le FIFF !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/09/affiche2022_1200x1500.jpg12001500Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Dès aujourd’hui, vendredi 30 septembre et jusqu’au vendredi suivant, le 7 octobre, le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) fera de Namur, capitale de la Wallonie, celle du cinéma francophone. Huit jours durant, un objectif principal : « Partager le cinéma. En vrai. En grand. » Faire découvrir des œuvres issues de la Francophonie, donc, mais aussi éduquer à l’image et favoriser la création.
Le Festival s’ouvrira ce soir avec la projection de L’Innocent, de Louis Garrel. Ce dernier porte sur le film une double casquette : celle de réalisateur, donc, mais aussi celle d’acteur. Comédie portée par Anouk Grinberg, Noémie Merlant et l’excellent Roshdy Zem, L’Innocent sera précédé du court métrage La Débandade, de Fanny Dussart. Le FIFF se clôturera une semaine plus tard avec la Cérémonie de remise des Bayard et autres Prix du Festival de Namur. Et la présentation de Pour la France, drame de Rachid Hami, qui sera précédée de celle du court métrage Les Enfants de bohème, de Judith Chemla. Cela en présence des équipes de films, comme ce sera à nouveau le cas de nombreux films présentés cette année à Namur.
L’Innocent, de Louis Garrel, film d’ouverture de ce FIFF 2022
Si l’envie de se divertir et de s’évader sera toujours bien présente dans la cité mosane, une vraie volonté de remettre les spectatrices et les spectateurs au centre de l’attention anime les organisateurs du Festival ! Différentes compétitions leur donneront à voir des films fort variés, notamment : – la Compétition Officielle Longs métrages, mettant en lumière la diversité des métiers du cinéma, – la Compétition 1ère Œuvre, et – la Compétition Courts métrages, avec pas moins de cinq séances de courts métrages belges et internationaux. Cette compétition se déroulera lors d’un Week-End du Court qui sera aussi l’occasion d’assister, pour les 6-12 ans et leurs parents, à une séance « Cinéma Parents (exceptionnellement !) admis ».
Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, de Michel Ocelot, sera projeté ce dimanche 2 octobre à Namur
« Les Pépites », films présentés en exclusivité dans la cité mosane, « Place au doc belge » ou cinq œuvres documentaires issus de notre cinématographie nationale, séance en audiodescription…, si un thème devait se dégager cette année, ce serait, d’après les programmateurs, la parentalité. Et, partant, la fratrie et la sororité.
Retour bien sûr cette année du FIFF Campus, qui emmènera dans les salles obscures namuroises près de 7500 jeunes âgés de 3 à 21 ans. Ateliers techniques et citoyens, réflexion autour de l’image, décodage de cette dernière…, ce volet majeur du Festival sera parrainé par le réalisateur Michel Ocelot, maître français de l’animation.
Le programme de cette 37e édition du Festival de Namur s’annonce donc alléchant dans les salles obscures. Mais aussi en dehors de celles-ci, avec le FIFF Off, dont la plupart des activités seront gratuites ! Au menu entre autres, cette fois : – rencontres quotidiennes avec des invités du Festival (les jurys Longs métrages et Courts métrages, François Berléand, Michel Ocelot, etc.), – animations, – concerts et DJ Sets chaque soir à La Nef : le nouveau lieu du FIFF qui verra Namur vibrer au rythme du Festival, – activités en famille et entre ami(e)s (découverte de lieux de tournage et de leurs secrets, ateliers maquillage effets spéciaux, etc.), – visites de Namur estampillées « FIFF », dont « Secrets de tournage », et – Jazz Night : un Chaplin accompagné en musique live !
Auront lieu également des décentralisations à Bruxelles, Moustier, Charleroi et Mons. Plus d’infos : fiff.be
Le Festival du Film Coréen fête ses 10 ans avec… 10 places à gagner !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/09/Composition1.jpg17541240Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Dès ce jeudi 29 septembre et jusqu’au vendredi 7 octobre, le Festival du Film Coréen sera de retour à Bruxelles pour une dixième édition. En partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, En Cinémascope vous fait gagner 10 places pour celui-ci : 4 pour le film d’Ouverture à BOZAR – Miracle : Letters to the President – et 6 pour le thriller teinté de mystère The Truth Beneath ! Vous trouverez tous les détails de ce concours Facebook exclusif ci-dessous.
Le thème de l’édition de cette année, « Remembering the future » (« Se souvenir du futur ») sera l’occasion pour les festivaliers de jeter un regard sur dix ans de cinéma coréen.
En tout, ce sont 18 films classiques et inédits qui seront projetés à BOZAR et au cinéma Galeries. Voilà pour la Belgique. Un mois plus tard, c’est dans la ville de Luxembourg que le Festival se dirigera, le jeudi 27 octobre au Ciné Utopia et le vendredi 28 octobre à la Cinémathèque de Luxembourg.
Cette édition anniversaire du Festival s’articulera autour de trois sections : « Korean Film Today », « Music on Screen » et « 10 Years Legacy », sélection de films axée autour du 10e anniversaire. Deux invitées de marque rehausseront le Festival de leur présence : les réalisatrices Hong Sung-eun (Aloners) et Byun Gyu-ri (Coming to You). Elles se prêteront ainsi au jeu des questions-réponses après la projection de leur film respectif.
Trois sections
Korean Film Today
Retour, ici, sur des films qui ont retenu l’attention du public coréen en 2021. Deux films primés au Festival de Cannes, de nouvelles sorties qui ont attiré les Coréens vers leurs salles de cinéma : la machine est relancée après deux années COVIDées. Seront projetés le thriller Anchor, le film indépendant Aloners et le documentaire Coming to You, trois films réalisés par des femmes, ce qui mérite d’être souligné. Sans oublier Decision to Leave, de Park Chan-wook, Prix du Meilleur réalisateur au dernier Festival de Cannes !
Music on Screen
Cette section donnera aux festivaliers l’occasion d’en savoir plus sur la musique et la société coréennes. Deux documentaires sont ainsi programmés – Song of the Poet et K-Classics Generation -, qui permettront d’approcher la société coréenne via sa scène musicale folklorique et classique. Enfin, sera également projeté dans le cadre de « Music on Screen » le film Kokdu: A Story of Guardian Angels, à mi-chemin entre la musique traditionnelle coréenne et le cinéma.
Focus spécial : 10 Years Legacy
Cette fois, ce sont des films inédits qui seront mis en lumière, parmi lesquels A Hard Day, de Kim Seong-hun, un des réalisateurs de la série Netflix à succès Kingdom, mais aussi de quantité de films d’action et de thrillers de qualité. Rayon drames, il convient de pointer ici Another Child, premier passage derrière la caméra du célèbre acteur Kim Yoon-seok.
Notre concours Facebook exclusif
En Cinémascope, en partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, que nous remercions chaleureusement, propose à trois gagnants de remporter, pour les deux premiers, quatre places de cinéma et, pour le troisième, deux places. Les deux premiers seront ainsi invités à assister, avec la personne de leur choix, à l’Ouverture du Festival à BOZAR avec la projection de Miracle: Letters to the President, ainsi qu’à la projection du film The Truth Beneath au cinéma Galeries. Quant au troisième gagnant ou à la troisième gagnante, ce sont deux places pour The Truth Beneath qu’il ou elle remportera.
Pour participer et tenter de remporter quatre ou deux de ces dix séances, rien de plus simple : 1) Aimez la page Facebook de « En Cinémascope », 2) Identifiez l’ami(e) qui vous accompagnera en commentaire, et 3) Aimez et partagez cette publication Facebook en mode public.
Début du concours : aujourd’hui, lundi 26 septembre, à 8h. Fin du concours : le mercredi 28 septembre à 14h. Tirage au sort, puis annonce des résultats : le mercredi 28 septembre à 17h.
Miracle: Letters to the President, de Lee Jang-hoon, sera projeté le jeudi 29 septembre à 19h30 à BOZAR. Le film The Truth Beneath, de Lee Kyoung-mi, sera, quant à lui, diffusé le lendemain, vendredi 30 septembre, à 21h30, au cinéma Galeries.
En Cinémascope a 10 ans : ils nous et vous souhaitent un bon anniversaire !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/09/EC-a-10-ans-02.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
En Cinémascope a dix ans. Dix ans déjà !
Une quinzaine d’actrices et d’acteurs du cinéma qui, chacune et chacun à leur manière, et pour des raisons différentes, nous tiennent à cœur, ont tenu à nous souhaiter, à vous souhaiter, un très joyeux anniversaire.
Merci à eux et merci… à vous !
Excellent anniversaire à celles et ceux qui nous suivent depuis le début, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui nous ont rejoint entre-temps !
Jean-Philippe Thiriart et toute l’équipe de En Cinémascope
Captation : Mazin Mhamad, Sem Diamant et Nick Hayman Montage : Gerardo Marra
Bon annif le BIFFF : 40 ans… et 30 séances à gagner !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/08/concours-pdf.jpg14971058Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
It’s back ! En vrai. En chairs. Et puis en os, aussi. Forcément ! Après une édition 2020 annulée suite à un foutu virus et une édition 2021 online only, COVID oblige, toujours, le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF) est de retour avec une édition comme avant. Une édition anniversaire, même : la 40e !
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, En Cinémascope vous propose cette année un concours Facebook exclusif permettant de remporter pas moins de 30 séances de cinéma au BIFFF ! Soit cinq pass de six séances – trois séances pour chaque gagnant(e) et une séance pour les trois personnes de son choix. Rendez-vous en fin d’article pour tout savoir sur ce concours !
Une édition du BIFFF comme avant… ou presque puisque, pour la première fois, le Festival quitte le centre de Bruxelles, après de nombreuses années au Passage 44, puis à Tour & Taxis et, enfin, à Bozar, où le Festival avait pris ses quartiers voici bientôt dix ans. Cette année, direction le Palais 10 de Brussels Expo avec, le lundi 29 août, la projection, en ouverture du Festival, de Vesper Chronicles, de la Lituanienne Kristina Buožytė et du Français Bruno Samper. Le Festival durera une nouvelle fois 13 jours, se clôturant ainsi le samedi 10 septembre, avec la proclamation du palmarès de cette 40e cuvée et la diffusion de ce qu’on nous promet être un huis-clos en plein air : Fall, du Britannique Scott Mann.
Le BIFFF 2022, ce sera, outre une centaine de longs métrages, pas moins de 82 courts, répartis en cinq sections : les compétitions belge, européenne, « Eat My shorts », « They’re the future » (sept films d’étudiants) et « Re-animated », diversité – de genres et de sensibilités – étant le maître-mot de cette programmation.
Les organisateurs du BIFFF voulant faire de cette édition anniversaire une vraie fête où chacune et chacun trouveront leur bonheur, leur sélection sera fun à coup sûr.
Place cette année, à « The Belgian Wave », un focus belge qui donnera à voir 15 films issus de la cinématographie du plat pays qui est le nôtre, parmi lesquels Megalomaniac de Karim Ouelhaj (Grand Prix à Fantasia), Ritual de Hans Herbots ou encore Freaks Out de Gabriele Mainetti. Rayon séances spéciales : le Bloody date – double bill parfait pour les amoureux composé de You Lie You Die de Hector Claramunt et Have.Hold.Take de DJ Hamilton.
Nos chères têtes blondes ne seront pas en reste puisque lors du Family Day du dimanche 4 septembre, elles pourront découvrir pas mal d’activités, ainsi que les films Petit Vampire, Dragon Princess, The Ghastly Brothers, et Nelly Rapp: Monster Agent.
Les 18-25 ans étant fortement impactés par la crise sanitaire actuelle, le BIFFF a pensé à elles et à eux. Sous réserve de places disponibles, l’ensemble des séances programmées le lundi 5 septembre leur seront en effet offertes ! Ce soir-là, les festivalières et les festivaliers pourront notamment découvrir, dans des conditions idéales, les deux premiers épisodes de House of the Dragon, LA prequel de Game of Thrones !
Retour, cette année, après son succès l’an dernier, de la section documentaire « Fantastic but true », qui donnera à voir cinq films parmi lesquels The Found Footage Phenomenon et American Badass (portrait de l’acteur de légende Michael Madsen).
Les deux premiers épisodes de House of the Dragon, LA prequel de Game of Thrones, seront projetés au BIFFF dans des conditions idéales
Six compétitions
Toute nouvelle, toute belle, est la « Emerging Raven competition », via laquelle le BIFFF a souhaité soutenir, un peu plus encore, les premiers et deuxièmes longs métrages. Huit films au total, dont le coréen Midnight, le français Le Visiteur du futur ou encore le suisse Mad Heidi.
La « White Raven competition », anciennement « Compétition 7e Parallèle » verra elle aussi concourir huit longs métrages, qui s’annoncent d’ores et déjà très singuliers, parmi lesquels l’américain Swallowed, le belge River ou encore l’allemand The Black Square.
Au sein de la « Black Raven competition », nouveau nom de la compétition Thriller, ce sont neuf films que le jury devra départager, notamment l’hispano-belge The Replacement, le danois The Last Client, et les coréens Tomb of the River et Special Delivery.
À l’issue de la compétition européenne, un Méliès d’Argent sera décerné au meilleur film présent dans cette sélection de films réalisés au sein de l’UE. Huit films au menu, dont Megalomaniac, du Belge Karim Ouelhaj, Piggy, de l’Espagnole Carlota Perda, ou encore Cop Secret de l’Islandais Hannes Þór Halldórsson.
La compétition internationale comprendra huit films elle aussi, parmi lesquels figureront le français Summer Scars, le forcément américain American Carnage ou encore le coréen The Witch Part 2: The Other One.
Enfin, notons qu’un Prix de la Critique sera une nouvelle fois décerné cette année.
The Witch Part 2: The Other One sera projeté en avant-première européenne au sein de la compétition internationale
Cinq master class
La première master class sera consacrée aux sorcières. Sera notamment posée la question de savoir quel est le lien entre les différentes représentations de ce personnage et la véritable figure historique.
La deuxième – « Apocalypse mon chou 2 : don’t look up » – verra posée une autre question, celle de savoir si l’écologie est ou non soluble dans notre système économique.
La troisième master class aura pour sujet la censure. Parole sera donnée à Jake West – réalisateur de Doghouse et spécialiste des Video Nasties –, Srdjan Spasojevic – réalisateur du film-choc A Serbian Film –, Xavier Gens – réalisateur de Frontière(s) – et Kamal Messaoudi, spécialiste des médias et du cinéma populaire.
Les quatrième et cinquième master class permettront quant à elles aux festivalières et aux festivaliers de rencontrer les réalisateurs cultes John McTiernan (Predator, Die Hard, etc.), le jeudi 1er septembre à 20h30 (master class suivie le lendemain de la projection de Predator), et Barry Sonnenfeld (La Famille Addams, Men in Black, etc.), le jeudi 8 septembre à 20h30. Cette cinquième et dernière master class sera suivie, le 10 septembre, de la projection de La Famille Addams.
John McTiernan, réalisateur de Predator ou encore Die Hard, donnera une des cinq master class du Festival
Et bien plus encore !
Si le BIFFF est un festival de cinéma, c’est aussi une fête du fantastique au sens large, et sous ses nombreuses formes.
Figureront, ainsi, au programme : – une multitude d’animations – une chaque soir – et de « happenings », – l’expo « La Recyclerie Fantastique », consacrée au superbe travail de Jacques Lélut, – le traditionnel Make-up Contest, – l’expo « Once Upon a Time at The BIFFF », best of des différentes expositions que le BIFFF a présentées en 40 ans de vie, qui verra exposés près d’une vingtaine d’artistes, mais donnera aussi à découvrir photos et vidéos d’archives du Festival, – le VR Exhibition Day, qui, le jeudi 1er septembre, permettra aux festivalières et aux festivaliers de plonger dans trois films en réalité virtuelle, – la Night 2022, ou l’enchaînement, la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, d’un court métrage et de quatre longs avec, à l’arrivée, un petit déjeuner bien mérité, et, bien sûr, – le Bal des Vampires !
La 37e édition du Bal des Vampires démarrera le vendredi 9 septembre
Le cinéma coréen en force et notre concours exclusif
Cette année encore, la Corée sera présente au BIFFF en force avec pas moins de dix films, soit autant de témoins de sa diversité cinématographique.
En Cinémascope, en partenariat avec le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, que nous remercions chaleureusement, vous propose de remporter trois soirées coréennes au BIFFF avec un accès, pour vous et, à chaque fois, la personne de votre choix, à la projection, en avant-première belge, des films Midnight, Tomb of the River et Sinkhole !
Pour participer et tenter de remporter un de ces cinq packs de six séances, rien de plus simple : 1) Aimez la page Facebook de « En Cinémascope », 2) Identifiez vos trois ami(e)s en commentaire, et 3) Aimez et partagez cette publication Facebook en mode public.
Début du concours : aujourd’hui, vendredi 26 août, à 10h. Fin du concours : le mercredi 31 août à 10h. Tirage au sort, puis annonce des résultats : le mercredi 31 août à 14h.
Midnight, de Oh-seung Kwon, présent dans la « Emerging Raven competition », sera projeté le vendredi 2 septembre à 19h. Tomb of the River, de Young-bin Yoon, sera, quant à lui, diffusé le lendemain, samedi 3 septembre, à 19h, et fait partie de la « Black Raven competition ». Enfin, Sinkhole, de Ji-hoon Kim, sera projeté le dimanche 4 septembre, à 18h30. Cerise sur le gâteau, cette troisième séance sera suivie d’un Q&A en présence du réalisateur du film. De quoi clôturer de belle manière ce voyage en Corée !
Bonne chance, déjà, à toutes et à tous !
Le thriller Tomb of the River, en lice cette année dans la « Black Raven competition »
Par ailleurs, le cinéma coréen sera, nous vous le disions, une nouvelle fois présent en force au BIFFF avec, outre les trois films pour lesquels vous pouvez remporter des places, sept films venus le représenter, programmés du mardi 30 août au mercredi 7 septembre avec, successivement, en avant-premières belges et, parfois même, européennes : – The Cursed: Dead Man’s Prey, – The Killer, – Confession, – Hansan: Rising Dragon, – The Witch Part 2: The Other One, – Special Delivery (dont la projection sera suivie d’un Q&A avec le réalisateur), et – Next Door.
SLUTTERBALL a 10 ans : retour sur le court métrage de Jérôme Vandewattynehttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/07/001-0-scaled.jpeg25601442Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Slutterball, le deuxième court métrage pro de Jérôme Vandewattyne (également leader de VHS From Space, groupe de rock grunge psychédélique dont le nouvel album sortira bientôt), fête cette année ses dix ans. Réalisé un an après She’s a Slut (trailer-off, en 2011, du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles, le BIFFF), il sera suivi, cinq ans plus tard, du premier long de Jérôme, le documenteur Spit’n’Split. Cinq autres années se sont écoulées depuis lors et Jérôme et son équipe viennent de boucler, voici trois jours, le tournage de leur nouveau bébé : le long métrage The Belgian Wave.
The Belgian Wave a bénéficié de l’aide à la production légère de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La phase de montage démarre ce 15 juillet, pour une finalisation du film en mars 2023. L’image a été mise en lumière par Jean-François Awad, avec lequel Jérôme a réalisé chacune de ses dernières publicités. Quant au scénario, il a été écrit par Jérôme Vandewattyne, Kamal Messaoudi et un autre Jérôme : Jérôme Di Egidio.
Une partie de la fine équipe de The Belgian Wave
Comme on n’a pas tous les jours dix ans, nous vous proposons aujourd’hui un retour sur Slutterball, avec une interview du réalisateur réalisée alors. Le film avait été tourné dans le cadre du premier CollectIFFF, collection de douze courts métrages réalisés par 19 jeunes cinéastes en hommage au Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF).
Notez que ce dernier fêtera lui aussi son anniversaire cette année. Et quel anniversaire : 40 ans ! Il se déroulera du 29 août au 10 septembre prochains au Palais 10 de Brussels Expo.
Nous reviendrons bientôt sur Spit’n’Split avec, au menu, l’interview du réalisateur effectuée peu avant la sortie du film, et les critiques du film et du DVD.
Jérôme, quelles sont tes influences, en général, et pour Slutterball en particulier ?
Slutterball et She’s a Slut sont un petit peu deux courts à prendre en un dans le sens où l’un est un peu la suite de l’autre. Au BIFFF, le public hurlait la phrase « she’s a slut » en voyant le premier court métrage, qui était une fausse bande annonce et qui n’avait pas vraiment de titre, et j’ai eu envie d’aller plus loin avec le deuxième en partant du principe qu’on était tous des « sluts » : les acteurs d’un jeu stupide mais aussi le public qui le regarde. Mes influences, ce sont les films Grindhouse des années 70 et les Midnight Movies (Pink Flamingos de John Waters, Eraserhead de David Lynch, etc.). L’influence première, évidemment, était surtout le film Rollerball. Le but était de reprendre l’idée des jeux remis dans un esprit futuriste avec des guerrières sur des patins, cette fois. Avec des personnages totalement loufoques et en gardant la totale liberté des films Grindhouse, avec une partie de freaks aussi. Je pense aussi à Faster, Pussycat! Kill! Kill! de Russ Meyer et aux films Troma de Lloyd Kaufman.
Est-ce que tu peux nous parler des conditions de tournage, assez rock’n’roll je crois…
C’était compliqué parce que ça a été réparti sur plusieurs mois. On a commencé à tourner en septembre et on a eu fini fin mars. La deadline approchait à grands pas et ça a généré un peu de stress. Dès le départ, j’ai su que je devais monter le film pendant que je le tournais.
Une bonne partie de l’équipe du haut en couleur Slutterball
Comme Gus Van Sant avec Last Days…
Oui, tout à fait ! Ou même Lynch dans Inland Empire, bien que lui réécrivait l’histoire, ce qui est un peu différent. Si ça s’est réparti autant, c’est parce que je voulais que le niveau soit supérieur à She’s a Slut. Donc du coup, je voulais y mettre plus de moyens et de préparation mais le problème, c’est que, comme toute mon équipe est entièrement bénévole, je ne pouvais pas avoir les gens à ma disposition comme je le voulais, tout le temps : il fallait à chaque fois trouver un jour qui arrangeait tout le monde et comme on était minimum 15 personnes, ce n’était pas évident. Parfois, on était un peu plus – une trentaine -, surtout pour les scènes de roller.
Peux-tu nous parler des couleurs à présent ? L’étalonnage a été particulier dans le sens où tu as vraiment des couleurs flashy…
Dès l’écriture, je savais que je voulais que la scène où Rémy Legrand meurt, je voulais des peintures dans tous les sens. C’est pour ça que les couleurs jurent autant dans les maquillages et les costumes, par exemple. Au final, ça crée un univers un peu surréaliste en fait. Le but est qu’on ne sache pas trop bien où on est. Le ciel a été beaucoup retouché : il est souvent très bleu, très lumineux, un peu dans l’ambiance des Simpson. On a beaucoup joué avec les perruques : rouges, vertes, bleues. On a aussi joué avec des lentilles de couleur au niveau du maquillage. Finalement, ce qui est marrant, c’est qu’on se rend compte que le personnage qu’est Carlos, un pédophile, est peut-être bien le personnage le moins loufoque de cet univers-là. J’aimais donc bien cette contradiction pour qu’on se demande, au final, ce qu’on est en train de voir. J’aime aussi me dire que tout n’est qu’une mascarade et que ce pauvre gars n’est peut-être même pas pédophile mais qu’il se retrouve flagellé sur la place publique et que personne ne se pose de question.
Au moment de l’étalonnage, j’ai vraiment souhaité qu’on pousse les couleurs au maximum et j’ai eu à un moment une hésitation quant à savoir si j’allais remettre les griffures de pellicule, comme c’était le cas dans She’s a Slut, pour donner un effet Grindhouse, parce que je trouvais très beau de voir cette succession de couleurs flashy qui piquaient les yeux.
C’est notamment ton groupe, VHS From Space, qui est présent à la musique…
Tout à fait. L’idée était de créer des morceaux différents de ce qu’on joue sur scène, pour servir l’univers du film.
Les génériques du film sont très léchés. Quelle importance revêtissent-ils à tes yeux ?
J’accorde vraiment énormément d’importance aux génériques parce que c’est, à mes yeux, un art à part entière. Je trouve ça dommage de regarder un film où le générique n’est pas du tout travaillé. Un générique est comme une hypnose qui te donne directement le ton.
Le BIFFF, ça représente quoi à tes yeux, toi qui as grandi avec le Festival ?
C’est le lieu de tous les possibles. Un lieu de rencontre avec tous les professionnels aussi. Avec des fans du genre. C’est un peu la cour de récré des sales gosses. C’est un défouloir total et c’est pour ça que j’ai voulu rendre hommage à ce public complètement dingue avec Slutterball. Surtout les séances de minuit, qui sont des séances qui m’ont marqué. Je voulais faire du cinéma popcorn pour un peu titiller ce public averti.
Faire partie du CollectIFFF, c’était une évidence ?
J’avais déjà l’idée de Slutterball un peu après She’s a Slut. Je me suis dit que ce serait chouette de faire jouer des patineuses comme dans Rollerball. J’avais émis l’idée aux gars du CollectIFFF qui m’ont dit que Slutterball rentrerait complètement dans ce cadre-là. Ce qui est surtout intéressant dans le CollectIFFF, c’est que chaque réalisateur a une personnalité bien à lui. Tu m’as fait la réflexion que mon film était assez hard et c’était voulu. Je l’ai réalisé pour un public qui attendait des choses qui prennent aux tripes et qui veulent se prendre des images ou des idées fortes. Et au final, ça reste un film bon enfant avec un côté punk et libre.
She’s a Slut comptabilise plus de 4 000 vues…
C’est vrai ? C’est super, d’autant que ça démarrait d’un travail de fin d’études dans une école de communication, l’ISFSC. Et c’était un premier essai pour le grand écran. Les gens semblent avoir apprécié la petite blague. J’espère qu’ils aimeront Slutterball, qui est vraiment un cran au-dessus dans l’humour poisseux et la violence. On a fait ça avec tout notre cœur en tout cas.
BATMAN : les adaptations du Chevalier Noir sur grand écranhttps://encinemascope.be/wp-content/uploads/2022/03/12.jpg1400700Guillaume TripletGuillaume Triplethttps://secure.gravatar.com/avatar/?s=96&d=mm&r=g
La sortie de The Batman de Matt Reeves nous donne l’occasion de revenir sur les différentes adaptations au cinéma des aventures de la plus célèbre des chauves-souris puisque, même si les différents traitements du personnage depuis les années 60 ne se sont pas toujours valus en termes de qualité, le fait est que l’ombre du super-héros capé de noir a toujours plané sur le 7e Art. Loin d’avoir la prétention de retracer l’histoire complète du personnage et de ses multiples traitements (des encyclopédies ou sites spécialisés le feront bien mieux que ce modeste article), nous nous concentrerons surtout sur le prisme de la toile, qui permet de brasser, dans une certaine mesure, l’évolution de ce personnage torturé, vengeur mais porteur d’espoir car mu par le combat contre l’injustice et la pègre, auquel certains réalisateurs auront rendu un bien bel hommage.
Le muet comme base
Personnage apparu pour la première fois dans le numéro 27 de Detective Comics en 1939, Batman est la création de Bob Kane et Bill Finger. Mais il n’est pas sorti d’un claquement de crayon puisqu’il fut inspiré du film muet de 1926 The Bat (L’Oiseau de Nuit) réalisé par Roland West. L’histoire est celle d’un criminel vêtu comme une chauve-souris géante qui terrorise les hôtes d’une vieille demeure louée par un étrange écrivain. Et il est vrai qu’à la vue de certaines images extraites du film ou même de l’une ou l’autre version de l’affiche de l’époque, la référence saute aux yeux.
The Bat (1926)
L’homme chauve-souris se différencie des autres super-héros, et notamment de Superman, créé un an avant lui, par son absence de pouvoirs surhumains. En effet, son histoire est celle d’un simple quidam qui, sous son costume de chiroptère, décidera de s’attaquer aux crimes qui rongent la ville de Gotham City après avoir été témoin, enfant, de l’assassinat de ses parents par un voyou. La donne est annoncée dès le départ. Batman sera un personnage sombre mais surtout une figure à laquelle le lecteur pourra plus facilement s’identifier du fait de sa normalité.
« West » side story
L’année 1966 marque la création d’une série télévisée (pas la première puisque deux avaient été produites auparavant, en 1943 et en 1949) dans laquelle Batman est incarné par Adam West et Robin, acolyte historique de la chauve-souris depuis les comics de 1940, par Burt Ward. Au total, trois saisons et 120 épisodes seront diffusés entre 1966 et 1968. Le but : redorer quelque peu le blason du personnage dont les ventes de comics se sont montrées plus fébriles depuis 1964.
Mais la première année de diffusion de la série voit également naître, en parallèle, le premier véritable long-métrage consacré au personnage. Batman, réalisé par Leslie H. Martinson, est purement dans l’esprit de la série. Esthétique kitschissime, effets spéciaux rocambolesques, le film, tout comme la série, sont en quelque sorte une extension des comics portée à l’écran. Les couleurs, les costumes ou encore les fameux « paw » et autres « kaboom » apparaissant en pleines lettres dessinées au moment des coups de poings échangés sont là pour le rappeler. Dans ce film, pas moins de quatre méchants se liguaient pour anéantir Batman et Robin : le Joker (Cesar Romero), le Pingouin (Burgess Meredith. Oui, Mickey, l’entraîneur de Rocky.), Catwoman (Lee Meriwether) et le Sphinx (Frank Gorshin). Si l’œuvre de Martinson se caractérise par son côté coloré et les défauts de son époque, elle n’en reste pas moins une espèce de madeleine de Proust pour les plus anciens et donc un film qu’il est agréable de revoir ne serait-ce que pour son côté fantaisiste, son sens parfois basique de la morale, son humour décalé mais aussi et surtout pour sa superbe bande originale empreinte de jazz et de blues.
Batman (1966)
Dream Tim
Il aura fallu patienter pas moins de 23 ans avant de revoir une adaptation du Chevalier Noir sur grand écran puisque c’est en 1989 que sort le Batman de Tim Burton, premier de sa série. Dans la ville de Gotham, le crime et la corruption sont rois. Batman tente tant bien que mal d’éradiquer cela mais aura fort à faire face au personnage de Jack Napier devenu le Joker et dont le but est de semer le chaos tout en gardant le sourire.
Michael Keaton est Batman
Avec ce premier volet, les choses sérieuses commencent puisque Burton insufflera véritablement son univers au film, qui se voudra nocturne, gothique, relativement violent et aux influences mélangeant films de gangsters à l’ancienne, fantastiques et d’horreur. Si Burton prend des libertés par rapport aux comics pour développer l’histoire, il parvient à se rapprocher visuellement de l’ambiance de l’œuvre dessinée de l’époque Bob Kane. Batman reste une réussite de bout en bout grâce à son inspiration, ses effets spéciaux, ses décors, ses costumes ainsi que son admirable trio d’acteurs principaux : Michael Keaton, Jack Nicholson et Kim Basinger. Keaton (ayant incarné Beetlejuice un an auparavant pour le réalisateur) sera choisi pour endosser la cape et le costume malgré une carrure loin d’en imposer et une taille modeste (1,75 m). L’acteur offre toutefois une incarnation du personnage pour le moins crédible pour l’époque (notamment grâce aux dons du costumier Bob Ringwood) et en fait un héros auquel il n’est pas difficile pour le public de s’identifier. Pourtant, on ne peut nier qu’à plusieurs égards, la vedette lui soit de temps à autres volée par un magistral Jack Nicholson dans le rôle du Joker, ennemi historique de Batman. Burton en fait un dandy du crime à la punchline assassine et jamais en manque d’idées. Nicholson crève véritablement l’écran dès le début en tant que lieutenant d’une bande de mafieux mais poussera véritablement le curseur une fois devenu le Joker après avoir été jeté dans une cuve de déchets toxiques par la chauve-souris et remis « en état » par un obscur chirurgien muni d’outils de fortune dans une cave éclairée par une simple ampoule. La bête renaît et annonce la couleur dès sa première apparition.
Jack Nicholson dans le rôle du Joker
L’intérêt du film consiste également en la mise à l’écran une espèce de miroir entre le héros et son double maléfique dans un brillant face-à-face où le personnage de Vicky Vale, photographe de presse incarnée par Kim Basinger, joue un rôle beaucoup plus prépondérant qu’il n’y paraît. Le Batman de Tim Burton se positionne encore aujourd’hui comme une certaine référence que le public de l’époque aura d’ailleurs suivie puisque le premier week-end de sa sortie, le film battra le record du meilleur démarrage en termes de recettes.
Vu comme cela, la Warner aurait eu tort de s’aventurer sur d’autres terrains. C’est donc Tim Burton qui reprendra les manettes pour Batman Returns (Batman – Le Défi, en français) en 1992. Dans la droite lignée du précédent en ce qui concerne la mise en scène, ce second volet opte pour davantage de couleurs froides dans sa photographie.
Michael Keaton rempile en 1992
L’histoire se déroule en période de Noël et les illuminations contrastent efficacement avec le côté froid de la ville et de ses égouts, d’où est issu l’un des ennemis du Chevalier Noir dans cet épisode, le Pingouin. Interprété avec brio par Danny DeVito, il parviendra à se faire une place dans le monde extérieur grâce à une association avec le véreux Max Shreck, joué, lui, par Christopher Walken. Ce vilain duo bien pensé offrira deux facettes intéressantes. D’un côté, la soif de pouvoir de Shreck, de l’autre, le désir de vengeance du Pingouin, cet être difforme abandonné et exclu depuis toujours. Une espèce de médaille à deux faces ayant besoin l’une de l’autre et de dichotomie reflétant encore une fois le personnage de Bruce Wayne / Batman puisque le premier pourrait être amené à négocier avec le businessman le jour tandis que le second combattrait l’homme-alcidé la nuit.
Danny DeVito est le Pingouin
Mais Batman Returns est aussi le film dans lequel apparaît le personnage de Catwoman, campé par la sublime Michelle Pfeiffer. D’abord modeste secrétaire qui se fait défenestrer par son patron Max Shreck, Selina Kyle sera en quelque sorte ramenée à la vie par des chats errants. La survivante se crée le costume qu’on lui connait après sa mésaventure et arpente les rues et toits de Gotham pour goûter à une liberté retrouvée qui s’accompagne de bien des méfaits.
Catwoman jouant au chat et à la (chauve) souris
Superbement écrit et réalisé, le film de 1992 se caractérise également par une certaine liberté de narration de la part de Burton, qui ne respecte pas à la lettre les codes des comics. Mais l’autre prise de distance de la part du réalisateur réside dans le traitement de son méchant principal. Si le personnage du Joker dans le premier volet de 1989 se présentait comme assez chic et subtil, c’est loin d’être le cas ici. En effet Burton met l’accent ici sur le côté hideux du Pingouin dont la saleté et l’odeur de poisson cru paraissent presque palpables. Le metteur en scène semble s’amuser en intégrant dans son film les « freaks » dont il raffole, illustrés par Oswald Cobblepot (vrai nom du Pingouin) mais aussi par son armée de clowns aussi exclus de la société que lui et ses manchots armés de missiles. Avec Batman Returns, Burton a clairement transformé l’essai que représentait Batman trois ans plus tôt en proposant un film audacieux et libre où la violence monte d’un cran et qui s’adresse donc à un public averti. La Warner ne manquera d’ailleurs pas de lui reprocher, elle qui attendait une œuvre un plus familiale, comme le seront les deux volets suivants.
Schumacher, le fossoyeur
Si Tim Burton laisse les rênes de la réalisation pour le troisième volet, il n’en garde pas moins un œil dessus en embrassant la fonction de producteur. Batman Forever sort en 1995 et est dirigé par Joel Schumacher, clipper et réalisateur au savoir-faire certain (il signe des clips pour INXS ou Lenny Kravitz mais aussi, entre autres, Chute Libre et, par après, 8 MM, Personne n’est Parfait(e) ou encore Veronica Guerin). Pourtant, si le bonhomme a pu mettre sur pied des films qui ont fait date, on ne peut pas dire qu’il ait excellé dans les deux chapitres de Batman dont il a eu la responsabilité.
Batman Forever
L’univers est complètement revu ici avec une esthétique beaucoup plus colorée et flashy voire parfois cyberpunk. C’est Val Kilmer qui reprendra le rôle de Bruce Wayne / Batman dans cette histoire qui voit naître son acolyte Robin, joué par Chris O’Donnel. Ce dernier campe le jeune Dick Grayson, acrobate de cirque recueilli par Wayne après avoir vu sa famille se faire tuer par Harvey Dent / Double-Face (Tommy Lee Jones) lors d’un spectacle. Ils lutteront ensemble contre le précité, qui s’associera quant à lui au Sphinx (Jim Carrey), alter ego d’Edward Nigma, scientifique ayant mis au point une machine pour manipuler le cerveau humain. Avec Batman Forever, dont le titre et la chanson phare Kiss from a Rose de Seal évoquent un romantisme bas de plafond, on entre dans un registre opposé à ce qui avait été proposé en 1989 et en 1992. Le côté sombre du justicier semble s’écarter au profit d’un film beaucoup plus grand public avec, paradoxalement, quelques scènes suggestives où la très sexy psy de Bruce Wayne, jouée par Nicole Kidman, n’hésite pas à jouer de ses charmes auprès de la chauve-souris. Ça commence à sentir le moisi et les fans ne manqueront pas de le faire entendre tant le film s’apparente à une farce, qui le sera toutefois beaucoup moins que le volet suivant.
Les méchants hauts en couleurs de Batman Forever
Schumacher remet le couvert en 1997 avec Batman et Robin. Mais si l’épisode précédent se présentait déjà comme un premier dérapage, le réalisateur pousse encore plus le curseur dans la mauvaise direction avec celui-ci au point d’en faire tout bonnement une parodie plastique dans laquelle l’authenticité cinématographique est aux abonnés absents. George Clooney enfile la cape, Chris O’Donnel rempile dans le rôle du second couteau, tandis que les méchants seront incarnés par Arnold Schwarzenegger, en Mr Freeze menaçant de plonger Gotham dans la glace si on ne lui permet pas de ressusciter sa femme cryogénisée, et Uma Thurman en Poison Ivy, botaniste allumée désirant que les plantes reprennent le pouvoir. Tout sonne faux. Chris O’Donnel lui-même parlera de ce volet en l’apparentant à « une gigantesque pub pour des jouets » alors que Batman Forever était encore un film. Et on ne peut lui donner tort à la vue de ce spectacle pathétique animé par ni plus ni moins que des figurines grandeur nature. Largement décrié par les fans pour son non-respect du personnage, le film atteindra néanmoins un statut de film culte tant il représente ce qui s’est fait de pire dans la saga jusqu’à présent. Même l’apparition de Batgirl sous les traits d’Alicia Silverstone ne permettra pas de sortir le film du gouffre dans lequel il se sera plongé. Pourtant, et c’est tout à son honneur finalement, Joel Schumacher assumera parfaitement ses erreurs de parcours.
Batman et Robin (1997)
Finalement, le seul dont la classe est restée intacte dans tout cet imbroglio aura été Michael Gough dans le rôle d’Alfred, le fidèle majordome voire père de substitution de Bruce Wayne, qui aura superbement incarné le personnage à quatre reprises depuis le Batman de Tim Burton en 1989. Un record actuellement.
Michael Gough, excellent en Alfred Pennyworth
Nolan, le sauveur
Après un projet avorté en 2001, qui devait voir Darren Aronofsky (Requiem for a Dream) derrière les manettes, c’est en 2005 que le Chevalier Noir trouve un nouveau souffle grâce à Christopher Nolan (Memento, Insomnia…). Le réalisateur britannique offrira une trilogie de très haut vol à l’homme chauve-souris en faisant table rase du passé et en proposant une vision du personnage inattendue pour l’époque mais plus respectueuse des écritures des comics époque Frank Miller. Pour incarner le Cape Crusader, il fallait un acteur capable de s’investir et de remplir le costume. Le choix se portera sur Christian Bale. Celui-ci avait marqué les esprits en jouant le dérangé Patrick Bateman (quasi homonyme de son rôle futur) en 2000 dans American Psycho mais aussi Trevor Reznik dans The Machinist en 2004, film pour lequel l’acteur avait perdu énormément de poids au point de ne plus peser que 55 kilos. À l’inverse, pour incarner Batman, Bale doit regagner en masse, chose qu’il accepte à grand renfort de nutrition et de préparation pour atteindre le physique rude et sculpté du nouveau justicier. Le choix de Nolan fut le bon tant l’acteur s’est positionné depuis lors comme le meilleur Batman à ce jour. Mais un acteur principal ne fait bien sûr pas tout.
Batman Begins
Les dés sont jetés avec Batman Begins. Nolan reprend le personnage à sa source et offre au spectateur d’assister à la naissance du héros en expliquant tous les passages importants. Du meurtre des parents du jeune garçon à sa première apparition en tant que justicier de Gotham en passant par son rapport aux chauves-souris, son éducation par Alfred (l’excellent Michael Caine), son entraînement drastique dans le camp de Ra’s Al Ghul ou encore la création de son costume et de ses gadgets avec Lucius Fox (Morgan Freeman), tout est passé en revue dans un métrage de 2h20 qui fourmille d’idées à chaque séquence pour un résultat qui dépasse toutes les espérances. La récréation de l’époque Joel Schumacher est définitivement finie. Le nouveau Batman sera noir et d’une densité jamais vue encore. Dans une ville morne rongée par la pègre et la corruption contre lesquelles lutte un commissaire Gordon (Gary Oldman) parfois esseulé, il arrivera à point nommé. Un brin d’espoir dans une Gotham vouée à la destruction par Ra’s Al Ghul, qui ne voit en elle que décadence. Batman Begins est le renouveau de la série et une réussite totale. Le reflet d’une période cinématographique pour le moins intéressante avec des héros qui s’assument, plus authentiques et donc moins édulcorés, à l’instar de Casino Royale, nouveau James Bond incarné par Daniel Craig, qui sortira l’année suivante. Brillamment mis en scène et à la distribution phénoménale, Batman Begins est acclamé aussi bien par le public que la critique et offre un horizon de possibles pour la suite de la trilogie, que Nolan ne manquera pas d’exploiter au mieux et ce dès son deuxième chapitre, The Dark Knight.
The Dark Knight sortira en 2008 et marquera à plus d’un titre d’une pierre blanche l’histoire de la saga, l’histoire des films de super-héros et même, par extension, celle du cinéma en général. Dans ce (très) long métrage de plus de 2h30, Christopher Nolan fait la démonstration de tout son savoir-faire en termes de narration, de mise en scène et d’effets spéciaux. Mais attention, rien n’est laissé au hasard et tout sert le propos du film.
The Dark Knight
Premier de toute la saga à ne pas comporter le nom « Batman » dans son titre, The Dark Knight voit la ville de Gotham City gangrénée par un chaos et une anarchie ayant pour nom le Joker, admirablement incarné par Heath Ledger, dont ce sera le dernier rôle puisqu’il décèdera à 28 ans avant la sortie du film, remportant d’ailleurs, à titre posthume, l’Oscar du meilleur second rôle en 2009. Une récompense amplement méritée tant le personnage du Joker crève l’écran. À la différence du Joker dandy de 1989, celui de Nolan se veut moins « propre » et incarne le désir de voir le monde brûler en riant aux éclats. Ce Joker qui parviendra à pousser Batman dans ses retranchements. La scène illustrant le mieux cela est sans doute le face-à-face dans la salle d’interrogatoire où le Cape Crusader ne peut s’empêcher de laisser libre court à une pulsion violente à laquelle il ne nous avait pas habitués jusque-là. Encore une fois, la figure du justicier et celle du Joker seront comme les deux côtés d’une même pièce qui ont, à l’instar du bien et du mal, besoin l’un de l’autre pour exister pleinement.
Dans The Dark Knight, Heath Ledger est le Joker
Il est également question de cette symbolique avec le personnage de Harvey Dent, qui laisse le hasard décider de certains aspects de sa vie à l’aide d’une pièce de monnaie qui ne le quitte pas. Ce procureur incarnant un futur plus propre pour Gotham City et une possibilité éventuelle pour Batman de laisser place à une sorte d’alter ego utilisant la justice et non les poings. Une sorte de chevalier blanc, comme mentionné dans le film. Sauvé par Batman après que celui-ci a été biaisé par le Joker, Harvey Dent, à moitié brûlé vif, deviendra Double-Face. Un personnage qui n’apparaîtra finalement plus dans la saga menée par Nolan. The Dark Knight se positionnera en véritable chef-d’œuvre et mettra la barre si haut qu’une telle réussite aura probablement du mal à être à nouveau atteinte.
La trilogie de Christopher Nolan se clôture en 2012 avec The Dark Knight Rises. Ce chapitre boucle la boucle grâce à son méchant principal, Bane, montagne de muscles affublées d’un masque doté de câbles qui déforme sa voix et lui permet de vivre. Tom Hardy est impressionnant dans le rôle puisque même avec le visage caché, et donc sans véritable expression, sa stature inquiétante suffit à donner corps au personnage.
The Dark Knight Rises
Après une impressionnante scène d’ouverture, le film se poursuit sur Bruce Wayne en plein questionnement et qui a décidé de laisser de côté son costume de chauve-souris après les déboires vécus dans le volet précédent. Cassé physiquement et dépressif, le milliardaire n’aura d’autre choix que de dépoussiérer sa tenue et reprendre du service lorsque Gotham sera aux mains de Bane et en proie au chaos total. Entre menaces d’explosions atomiques, forces de police bloquées dans les égouts et tribunaux expéditifs de fortune prononçant des peines de mort ou d’exil, la Batmobile (véritable char d’assaut dans les trois films) et son occupant auront fort à faire. Batman bénéficiera d’ailleurs dans cette mission de l’aide ponctuelle d’une Selina Kyle / Catwoman (Anne Hathaway) malheureusement sous-exploitée.
Face-à-face entre Bane et Batman dans The Dark Knight Rises
The Dark Knight Rises referme donc cette admirable série sur un film qui, encore une fois, n’a cure de la durée puisqu’il affiche presque 2h45 au compteur. Mais qu’à cela ne tienne puisque, même si ce dernier épisode est légèrement en deçà de ses deux prédécesseurs, il clôture une série qui mérite sa place au panthéon des meilleures.
Snyder le showman
Habitué des films à grand spectacle, le réalisateur Zack Snyder reprend le flambeau en 2016 mais pas uniquement pour les aventures de Batman. En effet, l’époque du crossover est entamée et c’est Batman v Superman: Dawn of Justice qui verra le jour. Si le mélange des genres en comics est monnaie courante, il est clair qu’il en est autrement au cinéma. Zack Snyder s’offre un terrain de jeu qu’il semble apprécier mais qui peine parfois à convaincre dans cette histoire de confrontation entre le Chevalier Noir et l’Homme d’Acier. Si un premier rapprochement pouvait être vu dans ce projet du fait que le très bon Man of Steel de Snyder, sorti en 2013, avait été écrit par Christopher Nolan, le fait est que le premier choisit l’option grand spectacle pur alors que le second s’en servait pour servir une véritable histoire et ses personnages. Batman v Superman: Dawn of Justice se regarde sans déplaisir comme film du samedi soir mais ne restera pas dans les annales tant le traitement apporté à Batman semble grossier. Le jeu de Ben Affleck n’est pas à jeter, malgré les craintes émises à l’annonce du choix de l’acteur pour endosser la cape, mais un Batman en armure métallique a des difficultés à passer aux yeux des fans.
Batman v Superman
Snyder remettra le couvert en 2017 avec Justice League et poussera le curseur encore plus loin en termes de rencontres entre super-héros puisqu’ici, outre Batman et Superman, le reste de la bande est composée de Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg. Ben Affleck rempile dans le rôle du justicier en noir dans un film beaucoup plus porté sur le fantasy et la science-fiction, où il est question de combattre ni plus ni moins que des monstres à tailles démesurées. Un gros fouillis aux antipodes des chefs-d’œuvre proposés auparavant par Nolan.
Justice League
Pour des raisons dramatiques (le suicide de sa fille Autumn), Zack Snyder fut contraint de quitter le projet avant la fin. C’est donc Joss Whedon qui se chargera de retourner certaines scènes à la demande de la production et d’effectuer le montage du film. Lorsque Snyder voit le résultat, celui-ci ne lui convient pas. Le cinéaste décidera alors de proposer sa version du film. Zack Snyder’s Justice League sortira en 2021 dans une version de plus de quatre heures.
« The Extraordinary Film Festival » souffle ses 10 bougies à Namur !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/11/teff.png960392Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
« La vie peut être incroyable et belle, mais aussi vache et dure. Nous avons tous nos handicaps et sommes tous extraordinaires de par le simple fait de nous tenir debout face aux questions existentielles de la Vie. Les réalités des personnes que l’on appelle » handicapées » et de leurs proches, avec leurs combats quotidiens, leurs réussites et leurs échecs, leur humour et leurs réflexions sont autant de miroirs qui nous renvoient l’image de notre humanité. » Ce regard positif sur le handicap, c’est celui de Luc Boland, le fondateur du « The Extraordinary Film Festival » (TEFF). Lancé en 2011, ce festival de cinéma bisannuel en est à sa sixième édition. Du mercredi 10 au dimanche 14 novembre, il investira le Delta, l’Espace Culturel de la Province de Namur. Mais le TEFF, plus grand festival au monde de films sur le thème du handicap, fera d’abord escale à Liège ce lundi 8 novembre, à la Cité Miroir et au Créahm, avec des avant-premières publiques et des séances scolaires. La cité ardente sera ainsi la dernière à accueillir une délocalisation du Festival, après des arrêts à Arlon, Bruxelles, Charleroi, Mons et Wavre fin octobre.
Festival le plus important du genre au monde donc, que ce soit en termes de notoriété à l’étranger, de qualité mais aussi de fréquentation, le TEFF cible avant tout le grand public et les professionnels du secteur mais également, bien entendu, les personnes concernées par le handicap. Il est « 100% accessible », proposant une vraie accessibilité des lieux pour les personnes à mobilité réduite, le sous-titrage des films, l’interprétation en langue des signes des rencontres (pour les sourds et malentendants), des casques audio (pour les personnes malentendantes), l’audiodescription (pour les personnes malvoyantes et aveugles), des pictogrammes (informations pour les personnes porteuses d’une déficience mentale), et la traduction en langue française des échanges en d’autres langues.
De nombreux films
Outre la Belgique, vingt pays seront représentés au Festival, avec des films venus de l’Argentine à l’Australie en passant par Israël, la Russie ou encore l’Inde. C’est le long métrage de fiction Presque, réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jolien, qui ouvrira le gala d’ouverture du TEFF. Ce film sera présenté en avant-première belge le 10 novembre à 20h.
Au menu du TEFF, cette année : – sept longs métrages documentaires, – quarante-huit courts-métrages, bien souvent multi-primés (Feeling Through (Sensations fortes) a même été nominé aux Oscars), – des séances thématiques (surdité, autisme, cécité, trisomie, vie affective et sexuelle, vécu des familles, inclusion, amour et séance famille), – des séances pédagogiques scolaires, qui accueilleront plus de 3 300 élèves, et – la première édition du concours grand public « Fais ton court ! » : 15 courts métrages d’une durée maximale de deux minutes réalisés avec un smartphone, une tablette, ou une Go pro ou mini caméra de poche.
Le jury du Festival, un jury presse et… le Public !
Douze prix seront décernés à l’issue du Festival. Le jury du festival sera présidé par l’acteur, réalisateur et metteur en scène belge Bernard Yerlès, qui sera aidé dans sa tâche par le scénariste et acteur algérien Adda Abdelli, l’acteur et humoriste français Valentin Reinehr, l’artiste peintre belge Sarah Talbi et l’auteur et chroniqueur français Josef Schovanec. Le jury de la presse remettra le Prix UCC (Union de la Critique de Cinéma) et sera composé de Tineke Van de Sompel, Thierry Dupièreux et Yves Calbert. Enfin, le public aura également son mot à dire puisque pas moins de quatre Prix du Public seront remis cette année.
Un programme varié
Le 6e TEFF ? Des films, oui… mais pas que ! Ce sera aussi :
– la conférence « Handicap et Covid : manuel de survie en période de confinement »de Josef Schovanec, – une conférence de Adda Abdelli, qui partira à la rencontre du public namurois, – le spectacle « La vie est bègue » de Valentin Reinehr, – le concert « Je vous kiffe » de Lou B. et son band, – une table ronde professionnelle sur l’audiodescription au cinéma, – deux ateliers publics ludiques et pratiques sur l’audiodescription (« Prête-moi tes yeux, je t’ouvre les oreilles »), – la conférence-débat « projet Psicocap », lors de laquelle un documentaire sera présenté, suivi d’un débat sur le thème « Belgique, France : regards croisés sur le handicap psychique », – deux expos qui présenteront les aquarelles de Sarah Talbi et les photos de Julian Hills, et – un concours destiné aux commerçants de la ville de Namur, invités à décorer leurs vitrines sur le thème du handicap et aux couleurs du festival.
Un festival capital
Le Baromètre Diversité et Égalité 2017 du CSA pointant que le sujet du handicap occupe moins de 1,48% du contenu des médias, il est manifeste que c’est un monde méconnu. Et qu’un festival culturel comme le TEFF est, par conséquent, absolument nécessaire.
Comme le disait avec justesse le réalisateur français Henri-Georges Clouzot, « Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire. » Et pour faire d’une histoire une bonne histoire, le personnage principal doit être confronté à un obstacle. Quel obstacle « riche et varié » que le ou les handicaps, quand on connaît « la multitude de ceux-ci », insistent les organisateurs du TEFF ! Et d’ajouter qu’un film de qualité sur le sujet du handicap « exige justesse de ton, rigueur, et grande créativité et originalité dans leur conception ». C’est donc très logiquement que ces critères sont ceux qui régissent la sélection des films programmés lors du Festival.
Infos pratiques
Le Covid Safe Ticket sera d’application pour permettre la convivialité et la sécurité de toutes et tous au Festival.
Quand ? Du 10 au 14 novembre Où ? Au Delta, Avenue Golenvaux 18 – 5000 Namur
Le 36e FIFF a livré ses verdicts !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/10/Melanie-Thierry-scaled.jpg25601706Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Ce vendredi 8 octobre avait lieu la remise des Prix du 36e Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) dans une salle du Caméo remplie comme un œuf. Après des mois durant lesquels les amateurs de cinéma ont manqué de salles, ce retour du public n’a, de son côté, pas manqué de sel.
Les premiers prix à être remis ont été ceux de la catégorie « Prix Off Longs Métrages ». Le Prix du Public Documentaire belge a été décerné à Les mots de la fin de Agnès Lejeune et Gaëlle Hardy. Le Prix du Public Long métrage fiction est revenu à Freda de Gessica Généus. Il a ensuite été temps d’annoncer le Prix BeTV et c’est la réalisatrice Catherine Corsini qui a été primée pour La fracture. Toujours dans la catégorie « Prix Off Longs Métrages », Aya de Simon Coulibaly Gillard s’est vu attribuer le Prix Cinévox. Composé de trois journalistes, le Jury de la critique a souligné combien les quatre films qu’ils ont visionnés étaient de qualité, ce qui n’a pas facilité le choix qu’ils ont eu à poser. C’est Mon légionnaire qui a emporté la mise, un film qui sortira ce dix novembre dans les salles belges. Le Prix du Jury Junior a ensuite été décerné à Animal de Cyril Dion.
Au tour ensuite des films concourant au sein de la catégorie « Compétition Première Œuvre » d’être récompensés. Le Prix Petit Agnès a été remis à Anisia Uzeman et Saul Williams pour Neptune Frost. Le Prix de la meilleure interprétation a été décerné à Marie-Josuée Kokora pour son rôle dans Aya de Simon Coulibaly Gillard. Une Mention Spéciale a ensuite été remise à Les Héroïques de Maxime Roy pour la qualité de son scénario. Freda a alors reçu son deuxième prix avec l’obtention du Prix Découverte. Le film roumain Câmp de Maci de Eugen Jebeleanu s’est vu octroyer le Bayard de la Meilleure Première Œuvre.
La soirée s’est poursuivie avec la remise des Prix de la Compétition officielle. Le Prix Agnès est revenu à La MIF de Frédéric Baillif. Mélanie Thierry a reçu le Bayard de la Meilleure interprétation pour son rôle dans La Vraie Famille de Fabien Gorgeart, l’acteur Théodore Pellerin obtenant, pour sa part, une Mention Spéciale pour son interprétation dans le film québécois Souterrain de Sophie Dupuis. Ce dernier film a également reçu le Bayard de la Meilleure photographie, décerné au directeur de la photographie Mathieu Laverdière. Le Bayard du Meilleur scénario est revenu à Rachel Lang pour Mon légionnaire. Une nouvelle Mention Spéciale a été décernée à Patric Jean pour La Mesure des choses. Quant au Bayard Spécial du Jury, il a été remis à Radu Muntean pour Întregalde.
Enfin, le Bayard le plus attendu, celui du Meilleur film, est revenu à Frédéric Baillif pour La MIF, pour qui son travail consistait à montrer les choses qui se cachent parfois derrière les idées reçues. Si, dans un foyer d’accueil, la souffrance est là et bien palpable, les sourires sont tout aussi présents. Dans la salle, les acteurs du cinéma, journalistes et autres politiques avaient également le sourire. Ah… qu’il est agréable d’enfin pouvoir partager, à nouveau, des salles de cinéma !
Enfin, retrouvez trois membres de notre équipe de critiques sur les ondes de RCF Radio, dans l’émission « Les 4 sans coups » de Charles De Clercq. Nous reviendrons sur cette 36e édition du FIFF sur l’antenne de RCF Bruxelles (107.6 FM) ce vendredi 15 octobre à 16h. Mais aussi ces samedi 16 à 17h, dimanche 17 à 21h et lundi 18 octobre à minuit. Notez que cette émission sera également diffusée sur RCF Namur et sur RCF Liège.
Raphaël Pieters avec la participation de Jean-Philippe Thiriart
Crédit photo : Nicolas Simoens pour En Cinémascope
Le FIFF, cœur du cinéma francophone dès ce soir à Namur !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/10/FIFF-2021-scaled.jpg2560974Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
« Partager le cinéma. En vrai. En grand. » Voilà l’ambition première du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), qui en est cette année à sa 36e édition. De ce vendredi 1er au vendredi 8 octobre, le FIFF est de retour dans la capitale wallonne avec une riche programmation de films issus des quatre coins de la Francophonie. De la Belgique à la France, en passant bien sûr par le Québec, mais aussi la Tunisie, la Roumanie ou encore Haïti, pour ne citer que quelques-uns des pays présents sur les grands écrans namurois à travers les films qui en sont issus.
Partager le cinéma sur les grands écrans n’est pas la seule ambition des organisateurs du Festival, ces derniers ayant aussi à cœur d’inviter les festivalières et festivaliers à participer au FIFF Off : des rencontres avec des invité(e)s de renom (les membres du Jury Longs métrages, Guillaume Canet), des projections événements, des concerts sous le Chapiteau, des animations et des visites. Nombreuses seront ainsi les découvertes à faire à Namur le temps d’une semaine !
Mais revenons au côté cinématographique de la force… La Compétition Officielle (dix films), le Week-End du Court (vingt courts métrages nationaux et internationaux réunis en une compétition), les Pépites (huit films présentés en exclusivité, avant leur sortie en salles), Place au Doc belge (cinq documentaires), des Séances spéciales (dont la projection de Adieu les cons, en partenariat avec Les Amis des Aveugles et des Malvoyants) et le retour de la Compétition 1re Œuvre (huit films), notamment, auront de quoi réjouir les passionné(e)s et les amoureuses et amoureux du cinéma qu’ils ou elles aiment le format court ou long, la fiction, le documentaire ou l’animation, qu’ils ou elles aient envie de s’évader, de se divertir, de se faire surprendre ou d’être ému(e)s ! Enfin, les plus jeunes ne seront pas en reste, avec un FIFF Campus qui accueillera près de 7000 jeunes âgés de 3 à 25 ans pour des séances et des activités pédagogiques fort variées.
Le Festival s’ouvrira ce soir avec la projection du dernier film de Joachim Lafosse : Les Intranquilles. Accompagné de ses acteurs Leïla Bekhti et Damien Bonnard, il viendra présenter le film au public namurois après une sélection en compétition officielle à Cannes. Il se clôturera le vendredi 8 octobre avec la présentation du film La Fracture, de la Française Catherine Corsini, également présenté à Cannes cette année.
Qui dit compétitions dit jurys. Le Jury Longs métrages sera présidé par le réalisateur et scénariste français Thomas Lilti tandis que le Jury Courts métrages aura la comédienne et réalisatrice belge Yolande Moreau pour présidente, qui pourra compter notamment au sein de son jury sur l’avis éclairé d’une autre comédienne et réalisatrice belge : Salomé Richard.
Notez enfin que le FIFF Namur met tout en œuvre pour garantir la sécurité sanitaire de chacun(e) et adaptera son organisation en fonction des mesures gouvernementales en vigueur pendant le Festival.
La première édition du Festival du Film Japonais de Bruxelles démarre aujourd’hui !https://encinemascope.be/wp-content/uploads/2021/09/the-pass-the-last-day-of-the-samourai-1.jpg19201080Jean-Philippe ThiriartJean-Philippe Thiriarthttps://secure.gravatar.com/avatar/a20c3a64d03a2ac6494a2cd113aa13ec?s=96&d=mm&r=g
Un festival de cinéma japonais en Belgique ? C’est une première et c’est à Bruxelles que ça se passe ! Dès 16h aujourd’hui, vendredi 17 septembre, jusqu’au vendredi 24. Non loin de Flagey avec une salle à l’Espace Lumen. Puis dans la très confortable Salle de cinéma de la Gare Maritime / Maison de la Poste de Tour & Taxis. Le festival est né à l’initiative de Freddy Bozzo, bien connu des fans belges de cinéma de genre puisqu’il est l’un des cofondateurs du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF), et d’un autre passionné de cinéma japonais : Francesco Serafini.
Les organisateurs du Festival souhaitent que celui-ci s’adresse à un large public avec une mise en avant du cinéma japonais mais aussi de l’ensemble de la culture du Pays du Soleil-Levant. Il est crucial à leurs yeux d’attirer l’attention des festivaliers sur la richesse de la culture japonaise, de la partager avec eux et, ensemble, de la faire rayonner.
Deux expos photos seront présentées, l’une proposant un regard sur le Japon et en particulier sur sa capitale, Tokyo, et l’autre mettant en avant la beauté du Mont Fuji, à l’Espace Lumen et à Tour & Taxis respectivement. Ce dimanche 19 septembre, de 14h à 18h, le Festival fêtera le Japon comme il se doit. L’accès aux activités proposées durant cet après-midi est gratuit. Avec, au programme notamment : stands, démonstrations d’aïkido et de kendo, spectacle « kimono », présentation de la cérémonie du thé, animation Taiko (« tambour » en japonais), concert de musique classique et atelier dédié à l’art du Furoshiki (ou comment emballer ses cadeaux à la japonaise).
Les films
Le Festival proposera des films en avant-premières, tant de jeunes réalisateurs que de metteurs en scènes confirmés, qui mettront en lumière la diversité de la filmographie japonaise. Tous genres confondus, 19 longs-métrages seront projetés : dix films récents en avant-premières (belges, internationales et même mondiales), et neuf films rares plus anciens. De quoi convaincre les festivaliers de la qualité du cinéma japonais.
Aujourd’hui, vendredi 17 septembre, après la présentation de Just The Two of Us à 16h, le Festival s’ouvrira officiellement à 18h puis à 20h avec les projections, en avant-première mondiale, de The Pass: Last Day of The Samurai. Un film réalisé par Takashi Koizumi, qui a longtemps officié au poste d’assistant réalisateur d’un certain Akira Kurosawa. À 22h30, projection de Dancing Mary, annoncé comme cultissime et réalisé par SABU, que les organisateurs du Festival n’hésitent pas à qualifier de véritable légende.
Demain, samedi 18 septembre, à 16h : The Night Beyond the Tricornered Window, qui s’inscrit dans la vague des films trouvant leur inspiration dans les mangas. À 18h, Melancholic, film décalé et teinté d’humour noir. À 20h, Special Actors, de Shinichiro Ueda. Notez que le film précédent du réalisateur – One Cut of the Dead – avait obtenu le Pégase ou Prix du Public voici deux ans au BIFFF. Un film pour le moins low budget – 25 000 dollars – mais qui en a rapporté quelque… 31 millions ! À 22h30, c’est le film de fantômes Stigmatized Properties, de Hideo Nakata, qui viendra clôturer la journée. Le réalisateur de Ringu, de la suite du remake US du film, de Dark Water et, plus récemment, de Ghost Theater, en fera frissonner plus d’un.
Ce dimanche 19 septembre, le Festival prendra ses quartiers à Tour & Taxis avec deux séances « Special Kids », à 14h et à 16h. Les jeunes spectateurs pourront découvrir le film Yuki : le secret de la montagne magique, des studios Mushi Productions. Ceux-là même à qui l’on doit l’adaptation d’Astro Boy. À partir de 19h aura lieu la clôture du Festival à l’Espace Lumen, Festival qui continuera donc à Tour & Taxis par la suite. Le film Hokusai, projeté en avant-première européenne proposera au spectateur un retour sur le parcours de Katsushika Hokusai, auteur de La Grande Vague de Kanagawa notamment. C’est à cet artiste japonais, qui a influencé de nombreux autres parmi lesquels Gauguin, van Gogh ou encore Monet, que l’on doit le mouvement artistique majeur qu’est le japonisme. À 21h30 : Talking the Picture, qui témoigne de l’importance du rôle joué par les benshi, appelés aussi katsuben, ces hommes qui commentaient les films muets lors de leur projection.
Lundi 20 septembre, à 19h, projection d’un des trois films de Hitoshi Matsumoto programmés par les organisateurs : Big Man Japan, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors de l’édition 2007 du Festival de Cannes. À 21h : La Légende de Musashi Miyamoto. Ce film de samouraïs, qui a durablement marqué le cinéma japonais, est le premier d’une trilogie. Avec Toshiro Mifune, l’acteur fétiche de Kurosawa.
Mardi 21 septembre, à 19h : Symbol, deuxième film de Hitoshi Matsumoto proposé par le Festival. Décalé et ayant pour sujet la folie, il a remporté le Corbeau d’Argent en 2010 au BIFFF, deuxième Prix le plus important décerné au terme de la grand messe belge du cinéma de genre, après le Corbeau d’Or. À 21h, Silence, adaptation du roman éponyme – culte au Japon – sera présenté en première belge. Il inspira à Martin Scorsese le film du même nom.
Mercredi 22 septembre, à 19h, projection du troisième et dernier film de Hitoshi Matsumoto présenté cette année : Saya Zamuraï. À 21h, sera donné à voir le grand film d’aventures sur la Seconde Guerre Mondiale L’héritage des 500.000, unique long-métrage en tant qu’acteur et réalisateur de la star du cinéma japonais Toshiro Mifune.
Jeudi 23 septembre, à 19h : Les funérailles des roses, qui emprunte dans une certaine mesure au théâtre de Bertol Brecht et aurait inspiré à Kubrick son Orange mécanique. À 21h, Chanson pour l’enfer d’une femme, célèbre pinku eiga (ou pink film), qui s’inscrit dans le cinéma érotique nippon et ne manqua pas d’inspirer bon nombre de films à la Nikkatsu, cette même Nikkatsu qui a lancé parmi les plus grands réalisateurs japonais.
Vendredi 24 septembre, à 19h et à 21h, clôture du Festival du Film Japonais de Bruxelles avec les projections de Tokyo Dragon Chef, qui signe le grand retour du maître des effets spéciaux japonais Yoshihiro Nishimura, réalisateur notamment de Tokyo Gore Police et de Meatball Machine Kodoku.
Infos pratiques
Quand et où Du 17 au 19 septembre à l’Espace Lumen : Chaussée de Boondael, 32-36 à Ixelles Puis du 19 au 24 septembre à la Gare Maritime / Maison de la Poste, à Tour & Taxis : Rue Picard, 7 à Bruxelles
Tarifs La billetterie en ligne – japanfilmfestival.tickoweb.be – est à privilégier bien que l’achat de tickets sur place est possible Séance normale : 9 euros Séance spéciale Kids : 3 euros Ouverture et clôture : 11 euros, dégustation de sushis comprise
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